« Coucou mon amour! Tu m’as manqué. » Dis-je en apercevant mon fils venir vers moi lorsque j’avais déposé mon pied dans la maison. J’allais mettre les sacs d’épicerie sur le plan de travail et prenant ensuite Mickael dans mes bras. Il est allé pour la première fois à la garderie. Je commençais à lui parler et lui demander s’il avait aidé sa journée. Chaque fois que je le regardais, je pensais qu’à une personne. Nate… Il lui ressemblait comme deux gouttes d’eaux. Il me manquait… Il ne sait pas que nous avons un fils ensemble. Je ne peux même pas imaginer comment ça va se passer. J’avais du mal à accepter qu’on a couché ensemble. Nous étions le type de meilleurs amis qui se voyaient à chaque jours et que nos mères se connaissaient à merveille. On faisait toujours tout ensemble. Le soir du bal de promo, nous avons profité de cette soirée pour boire de l’alcool. Nous avons fini la soirée ensemble sous les couettes… Laissez-moi vous dire que c’était très bizarre lors de cette situation. Je ne savais pas trop comment agir avec lui. On ne s’est pas adressé la parole depuis ce moment. J’avais obtenu mon diplôme et il était temps pour moi de m’envoler vers une autre destination pour continuer mes études. De plus, j’ai su que j’étais tombée enceinte de Nate. J’ai paniqué. Je ne pouvais pas devenir maman. J’avais dix-huit ans et c’était beaucoup trop jeune. Nous avons complètement oublié de se protéger… Nous n’étions pas conscients de ce qui s’était passé. Si nous l’étions, ça ne se serait pas produit. Je ne voulais pas l’obliger à rester avec moi à cause du bébé. J’ai pensé plusieurs fois d’avorter, mais j’ai renoncé à cette idée. Je ne pouvais pas tuer notre enfant.. Je ne pouvais pas faire ce geste sale. J’allais m’en vouloir à vie. Je me rendis à Kawana Waters chez ma tante comme je l’avais prévu. J’ai débuté mes études même si je portais mon enfant. La grossesse s’est développée et j’ai pris du retard dans mes cours. J’ai tout de même réussi à passer mes cours avec un peu de difficulté. J’avais de la misère à me concentrer, car Mickael était toujours dans mes esprits. Je me préoccupais beaucoup trop de lui. Une chance que ma tante était là pour moi. Sinon, je ne saurai pas commencer faire pour gérer ça. J’allais littéralement virer folle. Le temps passait rapidement, Mickael grandissait. Nate commençait à me hanter jour et nuit. Chaque fois que je posais mes yeux sur notre fils, je n’arrête pas de penser à lui. Je me suis promis de passer par-dessus ça, mais j’étais incapable. À vrai dire, je n’arrivais pas à accepter que je l’aimais…

Le soir venu rapidement, j’étais en train de faire la vaisselle pendant que mon fiston regardait sagement la télé. Lorsque je me rendais vers lui, il s’était endormi. Je le prenais dans mes bras, l’amenant dans sa chambre pour le déposer dans son lit. Je restais là à le regarder dormir. Je passais de temps en temps mon doigt sur sa joue. Il était adorable… J’imaginais Nate à nos côtés en train de faire pareille que moi. Je regardais à côté dans le vide, comme s’il était là. Mes yeux se remplissaient rapidement d’eau. Ma gorge se serrait. Il me manquait tellement… Je séchais mes larmes, sortant de la chambre en me rendant dans la mienne. Je sortais dehors en allant m’asseoir sur mon balcon. Je prenais mon portable dans mes mains. Mon arrière-plan sur mon téléphone est une photo de nous deux. Je la regardais sans arrêt. Je décidais alors de composer son numéro. J’avais envie d’entendre sa voix. Je faisais toujours ça quand je voulais simplement m’assurer qu’il était toujours sain et sauf. Il finissait par répondre. Je ne disais rien, me contentant d’écouter sa belle voix. Je commençais à pleurer silencieusement, posant une main sur ma bouche pour ne pas laisser un son sortir. Et puis, j’ai fini par lui parler pour la première fois. « Nate… C’est moi… Demelza… Tu me manques… »