« À force de tomber, j'ai appris à amortir ma chute. » Une citation qui m'a ouvert les yeux sur plusieurs choses. Ma vie a été une vraie montagne russe. Il y avait toujours des hauts et des bas, mais particulièrement des bas.

« Un, deux, trois, TIRE! » Un coup de fusil se faisait entendre et la bouteille de bière éclatait en mille morceaux. Mon père apprenait mon frère, Sam, et moi à tirer. Je sais, vous devez vous dire quelle famille de fou? Mon père voulait s’assurer qu’on soit capable d’utiliser les armes au bon moment. Il était un mafieux et lui aussi avait été éduqué de cette façon. Ce genre de métier se transmettait de génération en génération, mais moi je ne voulais rien savoir de tout ça. Je ne trouvais pas que c’était nécessaire que j’embarque dans ce genre de truc. Quant à mon frère, il était obligé de suivre mon père. Il devait montrer l’homme en lui. Dans notre famille, les hommes devaient se montrer fort, courageux, arrogant, dur, etc. Sam était devenu celui que tout le monde recherchait pour qu’il entre dans leur clan. Il représentait bien l’image que mon père avait souhaitée. Pour ma part, j’étais difficile à cerner. J’ai une tête de mule et quand je dis non, c’est non. Point final. Je n’étais pas très proche de mon père. Ma mère est morte lorsqu’elle m’a mis au monde. Elle était atteinte d’une maladie cardiovasculaire ce qui aggravait la situation lorsqu’elle était enceinte. Cela pouvait mettre fin à sa vie, mais elle a tout de même décidé à me mettre au monde. Elle souhaitait avoir deux enfants et c’était exaucé. Elle croyait qu’elle pouvait se battre contre sa maladie, mais celle-ci l’emportait sur elle. Mon père me disait sans cesse comme quoi je lui ressemblais. J’avais hérité d’elle son caractère, ses traits, sa façon d’agir. J’étais le sosie de ma mère. Malgré tout, il me montre de l’affection, car je suis tout de même sa fille. Peut-être que je refusais tout ce qu’il voulait, mais il ne pouvait rien changer. Je n’étais pas comme mon frère. Je n’aimais pas qu’on me bouscule dans le dos en me forçant à faire un truc.

J’avais un but dans ma tête. Je savais très bien ce que je voulais faire plus tard et cela n’avait aucun lien dans la mafia. J’adore les mathématiques. J’avais des bonnes notes partout et je comprenais facilement. J’adorais résoudre les problèmes les complexes et être capable d’arriver à la réponse de l’énigme. Bien sûr, je me pétais souvent la tête, car je réfléchissais trop. À la fin, j’étais toujours fière de moi, car je me dis que c’est moi seule qui suis arrivé à la réponse. Dans la vie quotidienne aussi, je suis ainsi. Je réfléchis beaucoup avant de poser un geste ou avant de dire quoi que se soit. J’analyse la situation en pensant aux conséquences qui pouvaient venir vers moi. Je voulais à tout prix fier à ça.

J'ai fait la rencontre du fils d'un ami à mes parents à l'âge de 16 ans. Notre rencontre était plutôt rigolo à rencontrer. C'était lui qui m'a avoué qu'il ressentait des sentiments pour moi. Malheureusement, ça ne l'était pas pour moi... Il n'a pas abandonné à l'idée de me charmer. Il était persuadé que j'allais finir par l'aimer. Je ne voulais pas aller loin avec lui et qu’à mes yeux c’était un bon ami et rien de plus. Je ne ressentais pas les mêmes sentiments qu’il éprouvait pour moi, mais il n’a jamais arrêté de me charmer. Il m'invitait sortir de temps en temps et j’acceptais toujours. Je me sentais toujours mal lorsque je refusais ses demandes. C'était un ami pour moi et je ne voyais pas aller plus loin avec lui. On finissait par sortir fréquemment et j'ai fini par l'aimer... Il avait raison. J’ai fini par avoir des sentiments pour lui... Il n'avait pas baissé les bras lorsque j'ai refusé ses sentiments. Il a continu à se battre jusqu'à ce qu'il souhaite se réalise. Ça avait pris plus de quatre mois avant même que notre couple soit officiel.


Quelques semaines plus tard, il avait une soirée de famille et il voulait que je vienne. C'était le jour de l'an et je ne pouvais pas refuser. J’ai accepté avec joie, même si ça me gênait de rencontrer de nouvelles personnes. C'est à ce moment-là que ça a déchaîné... Aaron avait bu et il a commencé à mal agir avec moi. Il riait littéralement de moi devant sa famille. J'ai pris toutes mes choses et sortant du restaurant pour rentrer chez moi. J'en ai eu assez de cette soirée-là et je n'avais même plus envie de lui adresser la parole. J'ai pris le temps de lui donner une chance dans ce couple que je ne voulais pas au départ et regarde comment il agit! J'avais envie de lui envoyer une droite et lui dire que j'ai fait une erreur en ayant accepté de sortir avec lui. Je détestais qu'on se foute de moi. Le lendemain de veille, je me dirigeais chez lui pour aller chercher mon sac à main que j’avais oublié. J’avais sonné à la porte et au moment où sa mère m’ouvrait, elle a fait une drôle de tête. Je sentais qu’il y avait quelque chose qui clochait. « Bonjour madame Torrez! Désolé de vous déranger! J’avais oublié mon sac à main dans la chambre à Aaron. » Elle avait hésité à vouloir me faire rentrer. Mais qu’est-ce qui se passe bordel? Peu de temps après, je voyais Aaron sortir de sa chambre en caleçon et une fille en sous-vêtements derrière lui. Non, mais ce n’est pas vrai! Je finissais par entrer dans la maison, montant les escaliers. J’allais tout de même prendre mon sac à main qui m’appartenait. Il savait très bien que j’étais en rogne après lui et il essayait de s’excuser. Je le repoussais et lui giflant assez fortement. J’ai fini par récupérer ce que je voulais. Je lui disais clairement et à voix haute :« C*nnard! Tu vas sortir de ma vie une bonne fois pour toute et plus jamais de ma vie je voudrais te revoir. Je te déteste à en mourir et je regrette d’avoir cru en nous. Va baiser avec d’autres p*tasses, maintenant que tu es célibataire. » Je sortais de la chambre et me dirigeant à l’extérieur. Ma colère était tellement énorme que mes larmes ne coulaient pas. J’arrivais chez moi une demi-heure après, et j’ai fini par craquer. Je commençais à pleurer, déversant toutes les larmes de mon corps. C’est à partir de ce moment que je me suis promis de ne plus jamais pleurer pour un mec et à ne pas donner ma confiance aussi facilement.


Un an après, j'ai fait la rencontre d'un autre mec. Il était vraiment sympa, mais je n'avais pas envie de m'engager dans une relation sérieuse. C'était un soir, un ami avait organisé une fête et du coup j'étais invité. J'ai accepté son invitation et je me rendis à cette fête. En rentrant dans la maison, j'apercevais ce mec qui était dans le même cours que moi ce matin-là. Il me faisait un petit sourire et je lui rendais de même. Le début de la soirée se déroulait tranquillement. Et puis durant la soirée, il est venu me parler. On a commencé à parler de tout et de rien, à se dire des trucs qui avaient ni queue ni tête. On se marrait bien. C'était plutôt dû à l'alcool qui nous a rendu ainsi. Au moment où j'avais envie d'aller à la salle de bain, il disait qu'il allait m'accompagner et m'attendre dehors. Ça ne me dérangeait pas et puis il fera le garde pendant un court instant. Nous nous y rendons et je faisais mes besoins. En sortant de la salle de bain, il me demandait si je voulais rester ici pour continuer à parler. C'était calme et il n'y avait personne pour nous déranger. On s'était assis dans un coin tranquille et on a commencé une nouvelle conversation. Tout se déroulait à la perfection et il a fini par m'embrasser. J'ai répondu à son baiser et nous avons couché ensemble.


Après cette soirée, nous avons continué à se voir. On s'envoyait souvent des SMS et on se mettait en équipe dans le cours qu'on avait en commun. Quelques mois après, j'avais décidé de laisser une chance à l'amour. J'avais oublié! Son nom est Thomas. Il était tellement génial. Je l'aimais plus que tout et jamais je vais laisser partir cette perfection. Nous étions vraiment mignons ensemble au point de rendre jalouse les filles du lycée. Malheureusement, toutes belles choses ont une fin... Ça faisait 9 mois que nous étions ensemble. J'étais chez moi en l'attendant patiemment. J'entendis le téléphone sonné. C'était l'ami à Thomas et je sentais dans sa voix de la peur et de la tristesse. Il m'inquiétait vraiment. Il voulait me dire un truc, mais n'arrivant point. Non, mais il va accoucher un jour oui? J'ai fini par savoir que Thomas a eu un accident et qu'il est gravement blessé... Le docteur n'a pas pu le sauver... Mon cœur a arrêté de battre pendant quelques secondes. J'avais envie de crier, mais je n'arrivais pas. Je m'effondrais en larme et m'assoyant par terre en posant une main sur le cœur. Pourquoi à chaque fois que j'aime une personne, on doit me l'enlever ou me faire du mal? Je l'aimais vraiment Thomas... J'ai su après qu'il m'avait acheté un collier comme cadeau pour me faire plaisir. On dirait qu'il y avait des couteaux qui me transperçaient le corps. J'étais dégoûtée par la vie et j'avais aussi envie de mettre une fin à tout. Je voulais aller rejoindre Thomas. Ça m'a pris beaucoup de temps avant de m'en remettre. Je n'ai pas réussi à me faire à l'idée qu'il m'a quitté. Je n'acceptais pas la vérité. À ces funérailles, sa mère m'a offert la bague qu'il portait. Lorsque le cercueil se refermait sur lui, un mal se développait de nouveau. Il était parti... Il ne pourrait plus jamais revenir à moi... Je ne pourrais plus le voir, plus jamais. J’ai su qu’il voulait me confier sa fille. Elle avait deux ans et elle était le reflet de son père. Elle s’appelle Elena et chaque fois que je la regarde, ça me fait penser à Thomas. Depuis sa mort, je passe souvent mon temps au cimetière. Je venais me confier à lui en espérant qu'il m'écoute. J'avais l'air folle, mais ça me faisait du bien de pouvoir lui '' parler ''.


Aujourd’hui, je suis maintenant à Kawana Waters. J’ai décidé de recommencer à zéro dans ma vie. Ça fait maintenant six ans que je vis là et je suis bien. Au début, ça a été difficile, car tout le monde me connaissait. Ils savaient d’où je venais et quel crime j’avais commis. Je dis toujours que je vais bien, mais au fond j’ai mal. J’ai tout de même réalisé mon rêve en devant professeur de mathématiques. Je n’ai pas baissé les bras, mais le mal agrandissait en moi de jour en jour. Je porte le collier qu'il a voulu m'offrir ainsi sa bague. Il sera et restera le vrai et le seul qui ne m'a pas découragé en amour. Après tout ce qui s'est passé, j'ai du mal à devoir m'ouvrir le cœur à une personne. J'ai surtout peur que Thomas m'en veut de pouvoir passer de lui. J'ai surtout peur de perdre encore une personne que j'apprécie et que je dois encore subir la même souffrance à chaque fois. Je tiens toujours ma promesse de prendre soin d’Elena. Elle passe fréquemment le temps avec sa grand-mère et moi je fais que venir la voir. Je la considère comme ma fille et personne ne pourra lui faire du mal. Avec le temps, je me suis endurcie. Je suis beaucoup plus réservée et plus méfiante lorsqu'il est question d'amour. Et pour finir tout ce blabla, je t'aime Thomas!