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 Shine bright like a diamond FT Dede

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MessageSujet: Shine bright like a diamond FT Dede   Shine bright like a diamond FT Dede EmptyJeu 1 Aoû - 12:15

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Aiden & Grace



∞ Shine bright like a diamond
« Il va falloir un jour que tu m’expliques pourquoi tu t’obstines à rester habiter avec ton paternel Hopkins », lâchais-je d’un ton dédaigneux en faisant mon apparition dans le bureau du bel Aiden, l’endroit où il concluait ses affaires, signaient des contrats avec probablement les habitants les plus riches d’Australie, leur offrant les clés de demeures tellement immenses que cela en frôlait le ridicule, leur donnant l’espoir d’être puissants et que le bonheur se trouvait bien dans le monde matériel et non pas ailleurs. « Qu’as-tu cette fois encore fait pour que sa voix acariâtre ne vienne me déranger en pleine séance de bronzage au bord de ma piscine ? Tu sais à quel point je déteste être dérangée quand je tente de me détendre ! » Un léger rictus moqueur se dessina sur mes lèvres, tentant de ne pas sourire à l’idée du calvaire qu’Aiden avait pu encore faire subir à son paternel. J’avais un peu pitié pour ce pauvre type qui devait supporter les frasques de son fils adoptif, mais en réalité l’amusement l’emportait par-dessus tout. Que ne ferais-je pas pour pouvoir faire vivre un pareil enfer à mes propres parents par vengeance de leur manque d’amour. Pour ça aurait-il encore fallu qu’ils daignent me rendre une visite plus d’une fois par an.  Se dire que la vie n’était pas toute rose dans la maison à côté de la mienne me satisfaisait amplement et me rassurait quelque peu : je n’étais pas la seule à avoir eu une enfance pourrie dans ce quartier. Était-ce égoïste d’aimer se sentir un peu moins seule grâce au malheur des autres ? Sûrement, mais j’avais appris au fil des années que ce n’était pas la gentillesse ou l’empathie qui allaient me mener loin dans la vie. « Ce garçon me tuera. Il va m’entendre en rentrant », continuais-je en imitant la voix fâchée du vieux d’Aiden, me délectant de ma moquerie. Je finis par arriver à hauteur de son bureau et m’arrêtai en contemplant de haut cet homme rempli de muscles et d’un charme sans limites devant moi, avant de me pencher vers lui d’un air narquois : « Tu vas finir par le tuer, tu sais ça ? »  Mon regard qui se voulait hautain et dédaigneux changea subitement tandis que je constatais la tâche à laquelle était occupée Aiden lors de ma visite à l’improviste. Une roulette de bandage était déroulée sur son bureau, un pot de crème apaisante ouvert à côté. Aiden était apparemment entrain de soigner une blessure qu’il avait à la main. D’un froncement de sourcils, je me tournai l’espace d’un instant pour constater que la porte du bureau était ouverte et que je ne pouvais pas lui parler tranquillement. En me retournant à nouveau pour lui faire face, je fis le tour de son bureau avant de m’arrêter à sa hauteur et de me poser dessus, une pointe d’avertissement occupant mes iris. « Qu’est-ce que tu as encore fait ? Testé de nouvelles techniques au lit avec une des tes nombreuses conquêtes ? ». Ce n’était un secret pour personne : Aiden n’était pas vraiment le gars a réjouir son père en lui amenant la femme de sa vie chez lui tout en lui annonçant qu’il allait l’épouser. Loin de là. Ce grand séducteur aux allures sombres de bad boy enchaînait plutôt les conquêtes. Je n’aurais pas été surprise de trouver un trophée contenant le nom de toutes celles qui étaient passées dans son lit dans sa chambre. C’était compréhensible après tout. Peu de femmes parvenaient à résister au charme de cette sorte de demi-dieu, même moi je n’en étais pas aussi insensible que je laissais le croire. Malgré tout, j’étais parmi les rares qui n’étaient pas encore tombées dans son piège. Seul un homme occupait mes pensées et il me rendait totalement imperméable à n’importe qui d’autre. Ma gorge se resserrait tandis que je pensais à Matthew. L’espace d’une seconde, mon cerveau se déconnecta, comme emporté au loin, laissant paraître une partie de moi que personne ne connaissait, du moins presque personne. Cela ne dura qu’un court instant, si bien qu’Aiden n’aurait pas pu s’en rendre compte, mais je revins rapidement à la réalité en m’insultant d’avoir laissé remonté, même pour un si court laps de temps, ma vulnérabilité. Mon cœur de glace remis à sa place, je reconcentrai mon attention sur Aiden : « Tu ferais bien de masquer ça au plus vite ou on risquerait de penser que tu t’occupes à des activités bien plus dangereuses que de risquer d’attraper le sida ou de te tuer en buvant au volant… »

Si une personne était rentrée dans cette pièce et avait assisté à la scène, elle aurait probablement pensé qu’Aiden et moi nous détestions et se serait demandé pourquoi diable venais-je lui rendre visite alors que je le méprisais. En réalité, fut une période où ni l’un ni l’autre ne nous portions dans notre cœur, et ce pendant une grande partie de notre enfance, nous battant dès que nous le pouvions et passant notre vie à préparer des sales coups pour humilier ou montrer à l’autre qui était le plus fort. Plusieurs années s’étaient écoulées à présent et notre relation avait évoluée. Je n’irais pas jusqu’à dire que j’adorais cet homme, mais disons que ma haine pour lui n’était plus aussi puissante que quand j’étais gosse. On avait appris à passer du temps à deux, certes d’une manière assez bizarre, mais qui nous satisfaisait. Il était dur à comprendre pour la plupart des gens comment deux personnes qui passaient leur temps à se lancer des piques et à se railler l’un et l’autre pouvaient s’entendre et se considérer comme « amis », mais ils ne comprenaient pas que, même si je ne me l’avouerais jamais, j’avais besoin d’Aiden dans ma vie. Certes, il m’exaspérait la plupart du temps et je parvenais rarement à dialoguer avec lui sans le railler ou le prendre de haut, mais c’était de cette manière que l’on fonctionnait lui et moi, voilà tout.

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MessageSujet: Re: Shine bright like a diamond FT Dede   Shine bright like a diamond FT Dede EmptyJeu 1 Aoû - 13:48



Life sucks when you’re ordinary…
Les vicissitudes de la vie lassaient particulièrement le bellâtre qui vint s’affaler non sans un soupir au sein du cuir molletonné et particulièrement réconfortant de son fauteuil hors de prix. Ses prunelles azur fixaient obstinément un point imaginaire tandis que les balbutiements constants des fourmis grouillantes - au service de Sir Hopkins troisième du nom – qui s’affairaient dans l’open-space parvenaient jusqu’à la délicate ouïe de l’exécrable rejeton. Il aurait voulu balayer ses verbiages d’un vague signe de main mais, malgré son charisme indéniable, ce n’était pas une prétention à laquelle il pouvait prétendre. Outre cette migraine handicapante, un autre mal rongeait les chairs à vif de sa main droite. Des cloques purulentes barraient sa paume, simplement dissimulée grâce à une compresse. Faible barrière. Un potentiel client avait tenu à lui serrer la pince et son orgueil de mâle l’obligea sans doute à appuyer son geste ce qui occasionna bien évidemment une souffrance considérable qu’Aiden cacha habilement derrière un sourire de circonstance. Sa main valide fouillait fébrilement le contenu de ses tiroirs pour finalement en tirer, victorieux, un petit matériel de premier secours. Bien entendu, c’était sans compter l’intervention quasi divine de sa charmante voisine. « Grace. » Se contenta-t-il de prononcer à haute voix sans prendre la peine de ne serait-ce que relever la tête. Pas amicale pour un sous, il était bien trop occuper à serrer les dents en versant de l’alcool sur sa blessure. N’ayant aucune idée de la marche à suivre pour soigner une brûlure. En y pensant silencieusement, il haussa simplement les épaules en décidant pour lui-même qu’en mettant un peu de tout, l’un des produits marcheraient sans doute ! La jolie blonde n’avait de cesse d’ouvrir sa bouche à tort et à travers, se satisfaisant certainement du seul écho de sa voix. Souriant à cette pensée, le ténébreux entrepreneur regretta alors de ne pas l’avoir dit à voix haute. Mais voilà que déjà elle enchaînait en parlant de sa piscine et de son possible géniteur. Si elle savait… Sa migraine n’allait pas s’arranger… « Non pas que ta beauté ne soit pas assez attrayante pour que je m’en contente mais, aurais-tu l’amabilité de réduire ton débit de parole quasi inhumain ? Si ça peut t’aider, j’ai un whisky de dix ans d’âge là-bas. Profites-en pour m’en ramener un verre. » Demanda-t-il à demi-mot en lui offrant un sourire en coin dont il avait le secret et qui revenait à dire qu’il se foutait gentiment de la gueule du protagoniste lui faisant face. C’était un jeu entre eux. Ils se cherchaient sans cesse, doté respectivement d’une répartie acerbe et d’un orgueil terrible, cela donnait lieu à des affrontements perpétuels via des joutes verbales bien senties ! Forçant le trait jusqu’à imiter la voix rauque et tonitruant de son imbécile de père, si l’on pouvait l’appeler ainsi, elle lui fit hérisser les poils. Quelle désagréable sensation. « Je crois qu’il n’a pas apprécié la présence de… » Il se stoppa net. Ses doigts tenant fermement le tube de crème apaisante suspendue au-dessus de sa paume meurtrie, il fronça les sourcils en fouillant dans sa mémoire… « Crystal ? Rebecca ? Peu importe. » Soupira-t-il, nullement atteint par sa goujaterie. Gracieusement, elle contourna peu à peu son bureau en mouvant ses courbes parfaites et si les yeux du jeune homme n’étaient pas trop occupés à surveiller ses gestes hésitants, il aurait bien profité du spectacle. « Que Dieu t’entende ! » Se contenta-t-il de répondre lorsqu’elle évoqua la possibilité que le père Hopkins ne rende son dernier souffle par sa faute.

Sa délicate tâche s’avérait particulièrement périlleuse puisque son agilité était mise à rude épreuve, son attention perturbée par cette charmante créature qui crut bon de venir entreposer son royal fessier sur son propre bureau. Comme si ses employés ne jasaient pas assez. Son téléphone sonna se mit à sonner mais son kit Bluetooth prit le relais. Sans un mot, il écouta la voix cristalline qui l’avertissait de l’arrivée imminente d’une jeune femme se nommant Taylor. Sombre buse. Le bon personnel se faisait rare de nos jours. Sans remerciements aucuns, il la somma de fermer ses appartements qui abritait une conversation personnelle et, donc, qui n’avait nullement besoin d’oreilles indiscrètes. « Je ne bois pas au volant. Tu sais combien me coûte le cuir italien qui recouvre mes sièges ?! Cela dit, je me permets de boire avant. Si ma sécurité te préoccupe tant je serais ravie de t’offrir le poste de chauffeur personnel. Je t’avertis, les rumeurs ici sont fondées : Pour grimper les échelons, il faut coucher avec le patron. » Affirma-t-il en feignant d’être offensé par cette pratique peu reluisante. Une épaisse couche de baume recouvrait à présent les cloques peu esthétiques. Il ne restait plus qu’à bander sa main et espérer qu’il ne faille pas attendre des jours pour qu’il retrouve l’usage complet de son membre supérieur. «Puis-je savoir ce que tu fais ici au juste ? N’as-tu pas d’autres âmes esseulées à torturer ? Non pas que ta compagnie me dérange, mais je préfère nettement en bikini. Silencieuse. Et assez loin de moi. » En réalité il appréciait la présence de Grace mais c’était plus fort que lui, ils avaient tous deux prit l’habitude - depuis leur plus tendre enfance – de se railler constamment. Des inconnus devinaient sans doute derrière cette attitude une méchanceté à peine voilée alors que c’était leur façon à eux de communiquer. Aiden ne l’avouerait probablement jamais, et ce même sous la torture, mais il tenait à ce petit bout de femme.

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MessageSujet: Re: Shine bright like a diamond FT Dede   Shine bright like a diamond FT Dede EmptyJeu 1 Aoû - 15:23

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Aiden & Grace



∞ Shine bright like a diamond
La tentative d’Aiden de me faire taire, ne serait-ce qu’un court instant, me fit sourire plutôt que de me vexer. J’étais on ne peut plus consciente que le débit de paroles que j’étais capable d’articuler en à peine une minute avait le don d’exaspérer le ténébreux face à moi. À vrai dire, les trois quarts des mots qui surgissaient de ma bouche faisaient partie du personnage que je m’étais créé et étaient utilisés pour révéler tout sauf la personne que j’étais réellement. Aiden n’échappait pas à ce rôle que je jouais, à vrai dire il m’aidait plus à le renforcer qu’autre chose. « De l’alcool aussi tôt dans la journée ? Je comprends à présent pourquoi tu as si souvent besoin de femmes pour te soutenir en rentrant le soir », sifflais-je vicieusement avant de me lever malgré tout pour chercher sa commande. « Alyson, celle que j’ai vu sortir de manière loin d’être discrète ce matin se nomme Alyson. L’Alzheimer te toucherait déjà aussi jeune ? », lui lançais-je en levant les yeux au ciel suite à sa comédie : « C’est la fille du grand chirurgien qui habite dans la rue parallèle à la nôtre. Tu es vraiment exaspérant parfois ». Je nous servis à chacun un verre de son précieux whisky, le goût fort ne m’effrayant pas étant donné qu’il n’avait pas été rare que mon grand frère et moi profitions de la réserve personnelle de mon cher père quand on était ados. De toute manière il n’était tellement jamais là qu’il ne l’aurait pas remarqué. Quoi que, je n’aurais pas été étonnée qu’il s’aperçoive de l’absence de ses chères bouteilles plutôt que de celles de ses propres enfants. « Ensuite, je me tairai quand il m’en sera gré. J’aime entendre le doux son de ma voix se crisper à tes oreilles. Cela illumine ma journée ! » Je fus brusquement interrompue par une sonnerie qu’Aiden ne tarda pas à interrompre appuyant d’un doigt sur une oreillette. Le mot « prétentieux » ne put s’empêcher de s’échapper de mes lèvres, agacées d’être interrompues. Je n’entendais pas la voix de son interlocuteur, mais ses ordres et sa froideur me firent soupirer. Maintenant son personnel allait sûrement s’imaginer qu’on était occupés à … s’amuser… Comme si j’étais capable de me rabaisser au niveau des femmes que le brun ramenait presque tous les soirs. J’avais de la dignité et j’y tenais. Après tout, ce n’était pas pour rien que mon esprit avait oublié de fermer la porte en arrivant. Mon image avait une énorme importance dans la vie que je menais. Le moindre écartement était risqué et probablement porteur de la perte de tout espoir de vie sociale. Enfin, une fois public en tous cas. Je maîtrisais l’art du mensonge et des ruses, à vrai dire j’y excellais, et s’enfermer dans le bureau du plus grand Don Juan de Kawana Waters n’était pas la chose la plus intelligente à faire. « Je te félicite, maintenant personne n’osera venir déranger le grand et impitoyable patron par peur de le surprendre avec une de ses nouvelles conquêtes », déclarais-je d’un air réprobateur. « Oh, mais je n’en doute pas », répondis-je à la nouvelle invective d’Aiden. « Malheureusement, je me vois dans l’obligation de refuser cette offre d’emploi alléchante. J’ai un métier sérieux et qui ne consiste pas à agiter mon popotin pour faire plaisir à un patron légèrement pervers sur les bords. »

Je ne pouvais m’empêcher de poser mon regard sur sa main et l’espèce de bandage qu’il avait essayé de faire. Je ne savais pas trop comment il avait pensé pouvoir soigner la brûlure qu’il s’était faite, mais dans tous les cas sa tentative avait plutôt lamentablement échoué et on aurait dit qu’un gamin venait de s’amuser avec un pot de colle et la trousse de secours de sa mère. Je m’apprêtais à faire une remarque, mais il m’interrompit avant que je n’en aie le temps, s’interrogeant sur l’origine de ma présence ici. J’haussai les épaules simplement. « J’ignorais qu’il me fallait une raison pour venir emmerder mon brun préféré. De plus je t’ai donné mon motif : je venais me plaindre du tapage diurne de ton père. Ouvre les oreilles Hopkins ! » Je savais très bien que mon excuse était lamentable, mais j’avais je ne lui aurais avoué être venu lui rendre visite parce que j’avais envie de le voir et non pas par pure obligation. De plus, une inquiétude en moi me turlupinait depuis ce matin. « Et j’ai également entendu ce matin que le magnifique Aiden s’était salement blessé à la main, aussi suis-je venue m’assurer que tu souffrais assez ». Je lui adressai un regard sournois avant de désigner d’un geste las sa blessure : « Tu peux m’expliquer ce que tu as tenté de faire pour soigner ça ? Tu voulais embaumer ta main ? Parce qu’à ce train là tu n’auras bientôt plus rien à soigner et ce sera d’une hache dont tu auras besoin à cause de l’infection ». Était-il si naïf de penser qu’une simple pommade ou de l’alcool suffisait à apaiser une brûlure aussi profonde ? Je n’étais pas stupide : sa blessure n’était pas une bête griffe de chat et il aurait plutôt dû aller à l’hôpital. « Même ton bandage ne ressemble à rien. Je suis sûre que tu l’as tellement serré que le sang va s’arrêter de couler dans les veines de ta main dans la minute et que bientôt nous aurons face à nos yeux une magnifique main mauve. Pas sûre que tu fasses tomber encore tellement de filles que ça par après ! »

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MessageSujet: Re: Shine bright like a diamond FT Dede   Shine bright like a diamond FT Dede EmptyJeu 1 Aoû - 20:33



Life sucks when you’re ordinary…
Bien que les sautes d’humeur des hommes Hopkins ne soient pas rares, Aiden faisait souvent exception préférant dissimuler colère ou lassitude derrière un voile que lui procurait son simple sourire. Un atout de séduction mais également un passe droit dans le monde dans lequel il évoluait depuis son enfance. Bon gré, mal gré, la tête de mule qu’il avait toujours été finissait par obéir sous peine de se voir refuser l’autorisation d’accès à son compte bancaire plus que fourni ! S’il y avait bons nombres de contraintes à porter son nom de famille, il fallait bien qu’il y est des attraits : l’argent étant l’un d’entre eux. Son bureau était à son image. Luxueux. Les boiseries hors de prix, le marbre au sol, les immenses baies vitrées qui permettrait à la pièce d’être baignée de lumière. Pourtant la seule chose qui brillait à ses yeux n’était autre que ce liquide sirupeux ambré auquel il avait développé une addiction. Son costume griffé noir dénoté clairement avec le bleu quasi turquoise de sa chemise criarde. Partout où il allait, le jeune homme éprouvait le besoin de se faire remarquer… Un certain manque d’attention. Certainement. Chassant ses pensées de son esprit tourmenté, ses lèvres s’étirèrent en un sourire frisant l’arrogance tandis qu’elle reprenait la parole pour venir en aide à sa mémoire défaillante. Haussant significativement les épaules lorsqu’elle lui apprit son prénom… « Son prénom m’importait peu hier soir figure toi. Je n’ai que faire de son identité. Je possède une mémoire sélective que veux-tu. Je suis capable de te dire que sa poitrine était un 95 D et qu’elle n’était absolument pas refaite ! » Argumenta-t-il en lui lançant un clin d’œil. Provocateur, il aimait tout particulièrement pousser la demoiselle dans ses retranchements. Cependant, elle devait être habituée aux multiples bassesses dont il était capable lorsqu’il s’agissait de la pousser à bout. L’amusement n’en était pas pour autant ternis. Grace avait beau soupirer et jouer des coudes, elle ne rechigna guère lorsqu’il lui demanda de leur servir un verre. Aux premiers abords, ils étaient tout deux diamétralement opposés. Pourtant il se voyait en elle plus qu’en quiconque… « Ta beauté illumine la mienne mon ange. » Affirma-t-il en levant son verre. D’un trait, il termina le fond de whisky qu’elle lui avait gentiment servis. Ce ne serait pas assez pour abattre un homme tel que lui mais cela lui donnait toutefois le courage de persévérer concernant ses lamentables tentatives d’apprenti infirmier. Son personnel s’était toujours occupé de ce genre de chose et malheureusement il avait une sainte horreur des hôpitaux… L’expérience qu’il y avait vécue le hantant à peine l’odeur significative de ce genre d’endroit ne chatouillait ses narines. Réprimant un haut le cœur, Aiden détourna son regard pour cacher son trouble passager et arrangea comme il le pouvait son bandage de fortune. « Tu préfères donc la compagnie des baleines à la mienne… Pourtant c’est dans mon bureau que se trouve ton popotin, n’est-ce pas ? » Question purement rhétorique qui fut appuyée par un froncement de sourcil ironique, tordant son visage en une grimace vaguement sérieuse.

Demoiselle Taylor avait toujours été la bienvenue dans son antre, quoiqu’il en dise mais c’était bien plus amusant de lui assurer le contraire en arborant une attitude je m’en foutiste qu’elle détestait. Il y avait dans la vie des aveux, des confidences, que l’australien n’était pas prêt à faire. Loin d’apparaître comme un homme sensible et vulnérable, il érigeait autour de lui des murailles le rendant émotionnellement inaccessible aux communs des mortels qui se butaient sans cesse contre les défenses du jeune homme. Peu à peu, les anciens ennemis du bac à sable semblaient s’attacher l’un à l’autre sans jamais l’avouer. Encore moins à eux-mêmes. Le regard bleuté de son invitée ne trompait guère l’œil aguerris d’Aiden qui y décela une certaine forme d’inquiétude, ce n’était pourtant pas dans les habitudes de la jolie blonde qui se cacha à nouveau derrière l’humour caustique qui la caractérisait tant. « Tu ne serais pas inquiète pour moi quand même Taylor ? » S’exclama-t-il en arquant un sourcil interrogatif. Il connaissait la réponse au fond de lui mais préférait clairement se voiler la face, allant même jusqu’à insister auprès de son cortex cérébral pour que ce dernier accepte sans broncher les pathétiques excuses qu’elle s’était trouvées pour justifier sa présence en ces lieux. « Je n’en sais rien, j’ai mis un peu de tout dessus en espérant que quelque chose finirait bien par avoir un effet positif ! » Grimaça-t-il de manière humoristique en regardant de plus près son œuvre. « Pendant que tu étais occupée à sauver la population marine des alentours, figure-toi que je travaillais. Moi. » Elle savait parfaitement ce à quoi il faisait habilement référence. Jurant silencieusement contre lui-même face à ses propres reproches, il se racla la gorge en se levant de son siège pour finalement contourner Grace et s’éloigner un peu afin de remplir de nouveau son verre. Tout en enfouissant sa main meurtrie dans la poche avant de son pantalon à pince noir, il fit dos à sa voisine profitant ainsi de la vue que lui offrait son bureau sur l’océan qui s’étendait à perte de vue. Magnifique. « Je ne pense pas que se soit mes mains qui attirent ces femmes dans mon lit. Je saurais très bien me débrouiller sans ! Toutefois j’aimerais assez la conserver ! Mais si tu es aussi habile pour les soins que pour tes railleries incessantes, je t’en prie, montre-moi ce que tu sais faire. » La défia-t-il en se tournant légèrement pour plonger son regard dans le sien.

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MessageSujet: Re: Shine bright like a diamond FT Dede   Shine bright like a diamond FT Dede EmptyJeu 1 Aoû - 21:35

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Aiden & Grace



∞ Shine bright like a diamond
L’envie de me taper le front d’exaspération en entendant les propos sans respect d’Aiden me démangea lourdement. Néanmoins jouer à son jeu ne ferait que le satisfaire davantage et je ne comptais pas céder. Je passai donc outre son commentaire quant aux détails qu’il se souvenait de sa dernière conquête et qui étaient plus important à ses yeux qu’un simple prénom. Je me demandais vaguement quand arriverait le jour où le beau brun subirait les conséquences de ses actes et se trouverait probablement assailli sous les poings de la vengeance. Bizarrement, je ne me faisais pas plus de soucis que ça. D’une certaine manière, j’imaginais Aiden comme quelqu’un d’invincible et d’intouchable. Sans doute était-ce l’image qu’il s’était construite de lui qui me donnait cette impression : un homme fort, indifférent qui ne semblait ni connaître le mot limite ni celui d’humilité. Concernant les relations « amoureuses », nous divergions énormément tous les deux. Quand mon cœur ne semblait pouvoir s’ouvrir à personne d’autre qu’à un mort, le sien laissait entrer des dizaines de personnes en même temps. Encore eût-il fallu qu’il ait un cœur, ce dont je doutais parfois. D’ailleurs utiliser cet organe pour se référer aux sentiments qu’il pourrait éprouver envers ses conquêtes n’était absolument pas adéquat, si vous suivez mon raisonnement.

Certes, sur le coup il marquait un point, et je détestais ça. J’étais belle et bien à son bureau plutôt que de m’occuper de mon vrai métier. Il était cependant hors de question qu’il commence à s’imaginer quoi que ce soit de ma présence ici. Le seul scénario que je lui offrais était celui de juste vouloir venir faire ma chieuse et râler un peu, comme j’aimais tant le faire, rien d’autre. Rien que d’imaginer Aiden découvrir qu’en vérité je m’inquiétais un tantinet pour lui et voulais simplement le voir me fit frissonner. Ce serait l’ultime coup de notre combat sans fin, coup qui me laisserait pour perdante. Je choisis donc soigneusement d’ignorer sa remarque, m’attaquant à sa tentative de guérison de sa main. J’excellais dans l’art de changer de sujet. Bien entendu, le ténébreux ne tarda pas à se servir de cette déviation pour prendre une nouvelle fois l’avantage, me plaçant une fois de plus dans la position humiliante du vaincu. Je levai encore les yeux au ciel pour rattraper le coup, tentant de faire passer sa proposition comme quoi je m’inquiétais comme totalement irréaliste. La moquerie était ma meilleure alliée dans ce duel, ainsi ne tardais-je pas à l’user une nouvelle fois en doutant à haute voix des talents de guérisseur d’Aiden. « Tu espérais que quelque chose finirait par avoir un effet positif ? », le répétais-je d’un ton qu’aurait pris une mère face à une bêtise que son enfant venait de commettre. « Tant que tu y étais, tu aurais pu y ajouter de l’eau bien bouillante. Qui sait, cela détient peut-être des propriétés cicatrisantes ! », soupirais-je avant de me refroidir soudainement face à sa nouvelle remarque. Mon visage devint plus glacial et sévère qu’à l’accoutumée tandis que je lui lançais un regard d’avertissement, sachant pertinemment bien où il voulait en venir. « J’aurais peut-être eu l’opportunité de travailler à la surface également si j’avais été mise au courant d’un rendez-vous que j’étais supposée avoir ». Mes fesses quittèrent enfin la surface du bureau d’Aiden tandis que je tentais de dissimuler l’agacement que ce dernier venait de faire jaillir en moi. « Et pendant que je m’occupais de sauver la population marine comme tu le dis si bien, sache que mon équipe de… chercheurs s’est mise à agir à l’improviste et à prendre des risques qui auraient pu être un voyage sans retour. Parfois je me demande si je ne suis pas entourée que d’une bande de gamins irresponsables qui ne savent pas rester tranquilles cinq minutes sans la présence d’un adulte », continuais-je en le toisant de haut, ma voix tremblotant sous son ton de réprimande. « Montre-moi ta main », lançais-je d’un ton plus doux après que mon brusque énervement - qui paraîtrait être sorti de nul part aux yeux de beaucoup de gens – se soit atténué. « Après tout, tu ne dois pas être bien plus compliqué à soigner qu’un phoque ». Je lui montrai sa chaise du regard, lui ordonnant silencieusement de retourner s’asseoir sans vraiment lui donner le choix. Doucement, je me mis à dérouler le bandage grotesque qu’il avait fait, pressant peut-être volontairement un peu trop dessus par vengeance. Je m’attendais à ce que le spectacle ne soit pas bien beau, mais je ne pus m’empêcher de réprimer un rictus de dégoût en découvrant ses cloques. Sa main sentait un mélange de toutes les odeurs des produits qu’il avait administré sur sa blessure, révélant une fusion pas si top que ça. Celle de l’alcool dominait par-dessus tout. « Tu as essayé de faire oublier à ta main son malheur par la boisson ? ». Il était évident que ce sont avait besoin Aiden était d’un médecin, mais je savais que cette option n’était pas envisageable. J’allais devoir me contenter de mon savoir sur les animaux que je soignais pour tenter de récupérer ça. Étant donné que le but principal de ma visite était lié au fait que j’avais appris que le jeune homme s’était blessé, j’avais emmené ce que je pensais être le matériel nécessaire dans ce cas précis. « Au moins l’alcool a un tant soi peu désinfecté la plaie. Mais on n’est pas à la guerre Hopkins. La Chlorhexidine, ça existe ! », décrétais-je en sortant le flacon de désinfectant de mon sac et en commençant à l’appliquer doucement sur sa main à l’aide d’une compresse. « Et ne commence pas à t’imaginer que je te soigne parce que je tiens à toi, compris ? Je trouverais ça juste dommage de ne plus pouvoir t’attaquer à coups de lancer de tomates simplement parce qu’on est supposés respecter les blessés ». L’allusion à notre enfance ne pouvait pas être ratée. Je me rappelais très bien tous les coups qu’on se montait à l’un l’autre parce qu’on avait juste décidé de ne pas s’entendre. [/color]

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Dernière édition par Grace E. Taylor le Sam 3 Aoû - 14:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Shine bright like a diamond FT Dede   Shine bright like a diamond FT Dede EmptyVen 2 Aoû - 8:28



Life sucks when you’re ordinary…
Le Don Juan ascendant connard qu’il était ne regrettait nullement ses dires, après tout il avait une certaine réputation à tenir. Réputation qu’il s’était lui-même forgée lorsque le moment de s’affirmer vint et que le besoin d’exister aux yeux du monde se fit nettement plus oppressant pour sa personne. Cela faisait partie intégrante du personnage excentrique, voire carrément égocentrique, que la plupart des gens pensaient connaître. La vérité était tout autre et bien moins reluisante. Sa réelle identité ne serait envier que d’un échappé de l’asile où il croupissait avec pour seule compagnie son pouce devenu certainement son plus fidèle ami au sein de sa cellule capitonnée ! Si bons nombres d’âmes égarées, dont l’estime de soi frôlait dangereusement le sol finissaient dans son lit, elles n’en atteignaient pas pour autant son cœur. Une partie de lui était morte ce soir-là… Les restes de son humanité flottant parmi les flocons de neige blanchâtres de sa Russie natale… Un éclat empreint d’une certaine nostalgie se mêlant à une profonde tristesse qui jamais ne le laissait en paix éclaira ses pupilles assombries par ce sentiment d’injustice. En une fraction de seconde, l’enfant qu’il était avait tout perdu. Ce chauffeur ivre n’avait fermé les yeux qu’une fraction de seconde. Et durant cette fameuse fraction de seconde,  la tôle froissée emprisonna les deux seules personnes qui comptaient à ses yeux. Leur arrachant un dernier souffle avant de s’éteindre. Dos à Grace, les jointures du jeune homme se mirent à blanchirent sous la pression excessive qu’exerçait sa main valide sur le verre encore plein. Son attention se reporta sur son ennemie d’enfance qui reprit la parole en ne répondant aucunement à ses questions, préférant se concentrer sur tout autre chose. Changer de sujet était l’une de ses spécialités en dehors de son adoration quant à briser ses bijoux de famille plusieurs fois par jour ! A croire qu’elle ne se lassait pas de le voir ces jours-ci… La réciprocité était vrai, autant taire ces informations aberrantes. « Ce qui n’en détient pas, c’est ton humour ! Tu as beau user de ta célébrissime répartie, ma main n’a pas l’air d’y être franchement réceptive. Peut-être que le silence lui serait bénéfique cela dit… » Evoqua-t-il en laissant sa phrase retomber doucement alors qu’il affichait une moue expressive visant à appuyer ses sarcastiques propos. Mais plus que son douteux humour, ce fut ses reproches infondés qui mirent le feu aux poudres l’espace d’un instant. Ne pouvant décemment pas s’autoriser ce genre d’incartade, Aiden se mordit ostensiblement la lèvre en accusant le coup. L’orgueil n’était-il pas considéré comme un exécrable pêché ? Dommage alors qu’il en soit atteint… « Je ne pense pas que tu aurais été d’une grande aide pour eux. Mais, ne t’inquiète pas autant comme ça, tu vas finir par être ridée avant l’âge maman, détend toi, quelqu’un d’autre devait prendre les risques à leur place. Ca n’aurait définitivement pas pu être toi. » Articula-t-il en employant un ton particulièrement arrogant, frisant l’indécence, même pour lui. Le ténébreux entrepreneur ravala sa colère en roulant des yeux avant de consentir à un certain rapprochement physique. Rejoignant sa place initiale, elle s’enquit de sa main sans douceur aucune, lui arrachant ainsi un léger grognement de mécontentement. L’avait-il mérité après tout ? Assurément.

Loin d’être frappé de plein fouet par une divine prise de conscience quant à sa remarque passablement machiste, il préféra opter pour la tactique de repli que la demoiselle affectionnait tant : le changement de sujet. Reportant donc son attention sur ses blessures de nouveau mise à nu, il comprit sans mal la grimace qui déforma les traits fins du visage de son infirmière improvisée. Ne pipant mot, il se laissa réprimander en soupirant de temps à autre. Même la comparaison de sa personne à un phoque le laissa de marbre. Ce n’était pourtant pas l’envie de répliquer qui manquait au sanguin natif russe dont le sang-froid semblait à présent bouillir en ses veines… La douleur ne fit qu’ajouter une difficulté supplémentaire au calme apparent qu’il affichait non sans mal. « La Chloro…Quoi ?! » Ne venait-elle pas de subtilement sous-entendre que son quotient intellectuel avoisiner le néant ? Autant approuver ses dires en jouant le jeu. Tel un chiot à qui l’on criait dessus et qui, bêtement, penchait la tête sur le côté en observant béat son maître, Aiden imita l’animal. Mais, malgré ses talents de comédiens indéniables, elle laissa par la suite entrevoir une brèche dans laquelle le jeune homme mourrait d’envie de pénétrer… De son sac à main purement féminin où l’anarchie régnait certainement en maître, elle dégaina une tonne de matériel médical dont il ignorait pour la plupart l’existence. Vivement, elle se défendit de n’être là que pour prolonger de quelques jours encore sa vie dans le seul but de pouvoir le martyriser encore un peu. L’allusion à leur enfance chaotique termina de convaincre l’habile australien qui ne cacha point son contentement en affichant un sourire victorieux qui devait être particulièrement agaçant. « Donc, si je comprends bien, le fait que tu es accourue dans mon bureau pendant tes horaires de labeurs habituels avec la quasi-totalité d’une trousse de secours fourré dans ton sac, se trouve être une fabuleuse coïncidence qui ne concerne absolument pas une forme d’inquiétude de ta part à mon égard…? »S’exclama-t-il d’une traite. Plissant volontairement les paupières ainsi que ses lèvres, mimant un moment d’intense réflexion, Aiden ne laissa aucunement l’opportunité à sa victime de répondre quoique ce soit puisqu’il enchaîna presque instantanément… « Si j’ajoute l’allusion à nos souvenirs d’enfance à ton besoin instinctif de te défendre avant même que je n’ouvre la bouche… Je dirais que tu es une piètre menteuse, Taylor. Avoue-le ! Tu t’inquiètes pour moi ! » Accompagnant la fin de sa phrase en pinçant entre deux doigts la joue de Grace, remuant la tête en faisant une moue qui se voulait certainement mignonne. Il fut achevé par son regard noir qui lui occasionna un éclat de rire non volontaire mais qui lui fit un bien fou. Ces deux-là ne s’arrêteraient donc jamais…

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MessageSujet: Re: Shine bright like a diamond FT Dede   Shine bright like a diamond FT Dede EmptyVen 2 Aoû - 10:00

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Mon instinct me dicta de changer de sujet lorsque je sentis que la tension commençait à un peu trop monter dans la pièce et ce pour des motifs beaucoup plus sérieux que nos habituelles piques. Je savais que si je continuais à jouer son jeu et m’obstinais à me buter sur la source de mon énervement,  je ne ferais que le satisfaire davantage et ne pourrais sans doute pas résister à l’envie de lui arracher son sourire arrogant de son si parfait visage, littéralement. M’acharner sur sa main me semblait être une option bien plus raisonnable et sûre pour le moment, mais je savais au fond de moi que cette discussion n’était que partie remise et que je n’allais pas laisser tomber l’affaire aussi facilement. Créer un tabac dans le bureau même d’Aiden n’était pas la meilleure solution, ni l’y assassiner d’ailleurs. Agir sous l’impulsion était très tentant, mais je décidai de laisser emporter la raison cette fois-ci. Son grognement de douleur sous la pression de ma main me suffit comme début de vengeance pour le moment. Un jour, ce cher homme apprendrait qu’on ne se jouait pas de moi sans en assumer les conséquences. J’avais beau être là par inquiétude quant à la profondeur de sa plaie, la partie diabolique de ma conscience ne pouvait pas s’empêcher d’en jouer un peu. Avoir Aiden en position faible entre mes mains était un délice que je ne pouvais que rarement savourer. « La Chlorhexidine Hopkins ! Ca ne te ferait pas de mal de t’intéresser parfois à autre chose qu’à tes loisirs malsains. » Je ne savais pas trop s’il prenait cet air idiot pour m’agacer encore plus quant à son manque de connaissances élémentaires, ou s’il le faisait tout simplement exprès. Je connaissais Aiden depuis qu’on était gosses, mais j’avais encore parfois du mal à deviner ce qui se tramait dans sa tête. C'était un excellent comédien, je lui donnais ça. Je tournai la tête face à son air de petit chiot, indécise entre le sourire ou le soupir. La légèreté avec laquelle il prenait cette situation me sortait des oreilles, mais son cirque à côté titillait le coin supérieur de mes lèvres. « Si tu essaies de m’attendrir avec ton regard de chien battu, sache que tu échoues lamentablement. », lui répondis-je en réprimant l’envie de lui tirer la langue, m’abaissant au niveau de maturité qu’il avait soudain adopté.

Je me mis vite à regretter d’avoir débarqué dans son bureau à l’improviste avec de quoi l’empêcher de perdre à jamais sa main. Je savais qu’il y avait quatre-vingt-dix neuf pour cent de chances qu’il saisisse la perche, mais cela avait été plus fort que moi. La curiosité tout comme l’envie de le réprimander un peu avaient eu raison de moi, avec un brin d’inquiétude, même si je me refusais à me l’avouer et encore moins à lui. Je lui lançai un regard noir, aussi glacial que possible, quant à ses hypothèses avant de lui répondre simplement : « Attention, ça risque de piquer » en appliquant enfin le désinfectant sur ses cloques. La pitié s’était complètement effacée de moi et j’espérais sincèrement que ce liquide le piquerait à l’en faire pousser un cri. Il voulait jouer à ce jeu, j’en étais capable aussi. Peut-être aurait-il mieux fait d’attendre que mes mains soient libérées des dangereux outils qu’elles contenaient à l’instant. « Une fabuleuse coïncidence, tu as tout compris ». J’étais sur la défensive, réfléchissant à ce que je pouvais bien lui répondre à ça. Il avait touché une corde sensible et je fus déstabilisée pendant quelques secondes, détestant rester sur la touche et le laisser croire, ne serait-ce qu’un instant, que je m’inquiétais pour lui. Se faire du souci pour quelqu’un était la preuve numéro une qu’on tenait à lui, or éprouver un besoin de dépendance ou un sentiment réel envers qui que ce soit était une preuve d’invulnérabilité et de faiblesse. L'attachement s'était déjà joué de moi plusieurs fois, dont une plus fatale que les autres et je m’étais juré de ne plus jamais retomber dans ce piège. Ma carapace ne tenait qu’à un fil et ce n’était pas Aiden Hopkins qui allait me le couper. Il semblait trouver ça drôle, moi pas. « Je voulais être sûre que tu souffrais bien assez. Cela t’aidera peut-être à te rappeler que môôôsieur n’est pas invincible et qu’il ferait bien de temps en temps de réfléchir. » D’un côté, j’étais contente qu’Aiden soit blessé, au moins m’écouterait-il peut-être la prochaine fois. « Maintenant vas-tu te taire et me laisser soigner ça tranquillement ? S’il le faut je me servirais de mes compresses pour te les enfoncer dans la bouche le temps que je puisse finir ! » Bizarrement, le silence me convenait parfaitement à présent. J’aurais dû utiliser cette carte directement plutôt que de m’engager sur cette pente dangereuse. S’il continuait à parler, il allait probablement encore tenter de me déstabiliser. Les trente secondes de réflexion dont j’avais eu besoin pour répondre à son attaque ayant été la preuve même que son jeu fonctionnait. Pourquoi avais-je été aussi lente ? Je me concentrai sur sa main histoire d’en finir au plus vite, ayant soudain hâte de partir d’ici avant qu’Aiden ne reparte à l’attaque. Une fois le bandage enroulé soigneusement autour de sa blessure, je lui rendis sa main à la hâte d’une moue boudeuse. « À présent sache que tu m’es redevable mon cher. » Je repris mes distances envers lui, me rendant compte qu’on avait légèrement dépasser la limite du raisonnable, avant d’attraper le verre de whisky que je m’étais servi et qui n’avait pas encore été touché, le vidant d’une traite comme pour oublier ce qu’il venait de se passer. J’avais oublié à quel point c’était fort, mon choix se penchant plutôt sur le vin ou les cocktails depuis quelques années. Ma gorge se mit à brûler et les larmes à se dessiner autour de mes pupilles tandis que je me m’empêchais de toutes les forces de tousser. Il était hors de question de me laisser une fois de plus à la merci de ses remarques.

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MessageSujet: Re: Shine bright like a diamond FT Dede   Shine bright like a diamond FT Dede EmptyVen 2 Aoû - 14:18



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Les relations conflictuelles engendraient la plupart du temps des déficits irréversibles sur les victimes, les bourreaux n’étant pas pourvu d’assez de conscience pour se trouver atteint par quoique se soit. Les membres de la compagnie assistèrent impuissants aux prémices de leur houleuse conversation et les rumeurs les plus folles devaient aller bon train dans les allers tortueuses des immenses bureaux que contenait l’immeuble abritant le siège de la société. Pourtant, les chanceux n’avaient eu qu’un avant goût de ce dont les deux acolytes étaient capables lorsqu’il s’agissait de jouer habilement avec les mots. Si dans leur enfance les vengeances physiques semblaient plus facilement réalisables compte tenu de la pauvresse de leur vocabulaire, des années plus tard les mots devenaient des lames qui blessaient bien plus que n’importe quelle blessure corporelle. Certaine discussion se transformait en règlement de compte où les pires bassesses pouvaient être utilisées dans le seul but de sortir victorieux d’une énième joute verbale ! Tels des enfants, ils s’affrontaient sans cesse comme s’ils voulaient prouver à l’autre sa résistance mais également son intelligence. S’il était doué pour se sortir à chaque fois des mauvais pas dans lequel il s’entraînait la plupart du temps tout seul, cela s’avérait tout autre lorsqu’il s’agissait de Grace. En effet, la jolie s’avérait être une adversaire de taille. Ne jamais s’en tenir à la couverture. Derrière ses airs mutins, ses traits angéliques et sa frêle allure, se cachait une redoutable jeune femme qui plus était particulièrement orgueilleuse. Durant leur enfance, déjà les yeux bleus d’Aiden décelaient en elle une lueur étrange sur laquelle il n’arrivait à mettre de mot. Cela ne l’empêchait pas de s’octroyer le droit de jouer avec les nerfs de la sensible demoiselle qui, de son côté, n’était pas en reste. Garçon manqué, elle était capable de suivre la petite tête brune partout et de réaliser les pires bêtises seulement pour prouver que son statut de fille n’était en rien un handicap. Emotionnellement à fleur de peau, ce fut apparemment à l’âge adulte qu’elle s’offrit une carapace étonnamment robuste. La curiosité d’Aiden le poussait à attaquer ces fortifications à leur base même pour découvrir ce qui découlait de ce changement considérable. Et ce fut à nouveau tel deux enfants qu’ils agissaient l’un envers l’autre, bien qu’à ce jeu là, Aiden brillait bien plus puisqu’il se lassait aller sans barrière aucune. « Tes yeux ne mentent pas Taylor ! Tu prétendrais tout et n’importe quoi dans la seule optique de ne pas me céder. Un jour j’y arriverais, crois moi… » Chuchota-t-il presque dans un souffle rauque tandis que ses yeux cherchaient désespérément à lire en elle. Effort vain. Cependant, cette faille qu’elle avait laissé bien malgré elle entrevoir et dont tira parti l’australien la déstabilisa un tant soit peu. Avertissant de justesse le blessé, elle appliqua sans douceur le désinfectant qui provoqua une longue série de picotement douloureux. « Il te faudra plus que ça pour me faire mal. » Provocateur, il arqua l’un de ses sourcils en poussant le vice un peu plus loin, la commissure de ses lèvres suivit le même mouvement se fendant d’un sourire aussi agaçant que l’attitude qu’il arborait sans cesse.

Sur la défensive, sa comparse se referma telle une huitre en simulant une application particulièrement soigneusement du baume réparateur qui servirait sûrement à calmer le feu qui consumait les chairs meurtries de sa peau. Ses pupilles bleutées dont le reflet acier rendait son regard littéralement envoûtant s’évertuaient à éviter farouchement les vaines tentatives du jeune homme qui soupira en s’enfonçant un peu plus dans sa chaise. Ecoutant vaguement ses pseudos explications toutes plus absurdes les unes que les autres. Lasse de ses mensonges éhontés, il opta pour un ton plus neutre mais légèrement caustique… « Qui essaies tu de convaincre ? Toi ? Ou moi ? » N’ayant aucune idée de l’attitude qu’elle allait adopter face à l’échec cuisant de ses multiples tentatives qui visait à sauver les apparences et qui finalement l’enfonçaient encore plus. Même s’il trouvait ça amusant, Aiden se tût afin d’éviter de ne trop souffrir d’une vengeance qu’elle pourrait bien accomplir. Quelques minutes suffirent à la douce australienne pour mettre un point final à son œuvre qui s’avérait finalement bien plus esthétique que l’essai lamentable du propriétaire de la main qu’elle lâcha rapidement. Très certainement mal à l’aise, Grace avala à la hâte le contenu de son verre. Les réactions physiques ne trompaient pas elles non plus et elle ne put s’empêcher de toussoter légèrement ce qui occasionna la chute d’une des larmes qui menaçaient de s’échapper du coin des yeux remplies d’eau de la demoiselle. Tout en secouant la tête, le jeune homme s’enquit vers le bar d’où il versa un peu d’eau dans un verre propre qu’il lui apporta ensuite. « Evite de t’étouffer dans mon bureau. Autant le rôle du salaud de service ne me dérange pas, autant celui de meurtrier… Je n’y tiens pas vraiment. Le orange ne ma va pas en plus ! » Faisant audacieusement référence aux tenues que portent les détenus en prison, il repensa soudain à sa dernière phrase. Lui ? Redevable de qui que se soit ? Il n’aimait pas ça. Profitant de sa position, il força Grace à reculer jusqu’à ce que son dos touche le dossier de sa chaise en s’approchant dangereusement d’elle… Humant le parfum qui s’échappait de son cou au passage, Aiden se dirigea lentement vers son oreille alors que la sonnerie agaçante du téléphone retentissait de nouveau… « Que dirais-tu d’un déjeuner ? Juste toi et moi… » Lui glissa-t-il à l’oreille. Restant encore quelques instants sans bouger, le ténébreux jouer se recula rapidement pour décrocher et ainsi s’éloigner de sa victime, non sans un sourire vissé à ses lèvres rosies. De la colère à l’envie, de la haine à l’inquiétude, il aimait provoquer chez elle toutes sortes de réactions. Au plus grand désespoir de cette dernière. A ses côtés la vie était loin d’être un fleuve tranquille.

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MessageSujet: Re: Shine bright like a diamond FT Dede   Shine bright like a diamond FT Dede EmptySam 3 Aoû - 13:13

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Raviver un souvenir de notre enfance me fit décrocher un sourire. Si on était encore gosses à cet instant précis, j’aurais sûrement usé des coups pour faire taire Aiden, les épées en bois de mon frangin étant mes meilleures alliées. On aurait pu se blesser à tellement d’occasions lors de nos habituelles bagarres et pourtant bizarrement on s’en était toujours sortis indemnes. Tant d’années s’étaient écoulées depuis et notre relation avait pris un nouveau tournant. Nos mots étaient devenus des lames et nos responsabilités avaient pris une plus grande ampleur. Nous n’étions plus des gamins innocents et naïfs, à présent nous étions conscients de chacun de nos actes et des conséquences qu’ils pouvaient engendrer. Bizarrement, je me retrouvais connectée de bien des manières à ce gamin que je méprisais tant auparavant. Je ne sais pas si j’étais vraiment nostalgique de cette période-là, car autant avant passer du temps avec ce brunet m’était une corvée pénible, autant maintenant j’appréciais plus sa présence que je ne le disais à haute voix.
J’étais contente qu’Aiden « obéisse » et me laisse l’instant de silence que je lui avais demandé, me laissant quelques minutes de répit pour pouvoir mieux réattaquer par après, ce qui me permit de méditer sur ses dernières paroles sans être dérangée. Il avait raison. Je cherchais sûrement plus à me convaincre moi-même de mon manque d’intérêt envers lui, trop effrayée que pour m’avouer que je tenais à lui. Autant je cherchais à me faire aimer de mes proches, autant je les repoussais à la moindre occasion, usant de ma cruauté pour les tenir le plus éloignés possible de moi. Je savais la raison de ces distances que j’installais, mais même s'il m’étais facile de les tenir face à la plupart des personnes insignifiantes de mon entourage, j’avais du mal quand il s’agissait des rares humains qui parvenaient à entrer dans mon cœur. Jouer mon rôle de garce avec Aiden me semblait simple puisqu’il agissait exactement de la même manière avec moi, mais ses paroles avaient un impact bien plus puissant sur moi qu’il ne pouvait se l’imaginer. Laisser rentrer des personnes dans mon cœur, cela signifiait aussi risquer de devoir les laisser sortir un jour et je n’étais pas prête à subir encore une fois ce manque. Mon cœur était fermé à double tour et j’en avais avalé la clé. Ce n’était pas un homme comme Aiden Hopkins qui parviendrait à me faire avouer qu’en-dessous de la méchante digne d’un Disney se cachait encore la petite fille fragile d’autrefois.

J’espérais que le verre de Whisky me remettrait d’aplomb en une seconde, peut-être aurais-je dû m’abstenir. Mon regard se voulait glacial quand Aiden m’apporta un verre, gênée d’occuper encore la position faible, même si évidemment ma gorge lui en était reconnaissante. *Tu n’es même pas capable de boire un verre sans t’humilier, imbécile*, m’insultais-je tout en soulageant les flammes de mon larynx avec l’eau froide. Un frisson me parcourut l’échine tandis qu’Aiden clamait que l’orange ne lui convenait pas comme couleur, et j’eus soudain une vision du jeune homme en prison. Elle me parut tellement réelle quand j’en demeurai préoccupée durant quelques secondes. Derrière lui se tenait une blonde en colère et effrayée à la fois, dans la même tenue. Moi. Je me secouai vivement la tête, m’assurant que je devenais folle et que ceci n’arriverait jamais, mais je ne pus faire disparaître complètement ce pressentiment. « On ne plaisante pas avec des affaires aussi sérieuses que la prison Hopkins. Qui sait ce qui peut arriver un jour. » Ma menace et mon inquiétude étaient sérieuses et je regrettai instantanément qu’on ait à nouveau emprunter une conversation tendue. « Bien que ton richard de père serait capable de te sortir des pires situations, j’en suis certaine. Pas sûre que le mien s’en soucie d’ailleurs. Encore faudrait-il pour ça qu'il se souvienne de mon nom», repris-je d’un air un peu plus plaisantin et décontracté alors que chaque mot pesait lourd en moi.

Regardant sa main, je lui lançai d’un air fier qu’il m’était à présent redevable, contente de tenir en dette mon meilleur ennemi. Il avait tenté de me chercher depuis mon entrée dans mon bureau, peut-être serait-ce enfin l’occasion de saisir ma vengeance. Ce fut cependant encore à moi de me sentir au dépourvu et surprise lorsque Aiden se mit à avancer vers moi, m’obligeant à reculer d’instinct jusqu’à me retrouver bloquée par le dossier de sa chaise. Mon dieu ce que cet idiot m’énervait à être toujours aussi déstabilisant. Il connaissait ses atouts et savait comment en jouer et même si en aucun cas je ne « céderai » pour lui comme il le clamait si bien, je restais une femme qui ne pouvait pas non plus être à cent pour cent insensible à ses charmes. Le téléphone se mit à sonner pile à ce moment-là, et je crus pouvoir être sauvée par le fameux gong dont tout le monde parlait tout le temps, mais la sonnerie ne déstabilisa en rien l’approche d’Aiden qui vint briser les dernières distances entre nous pour venir me glisser un mot à l’oreille. Un nouveau frisson me parcourut l’échine, ça devait être le cinquième en moins d’une heure. Je devais probablement couvrir un rhume, me trouvais-je comme excuse. « Tout dépend de ce que tu entends prendre comme dessert », lui répliquais-je d’une mise en garde assassine. Mon corps entier se détendit enfin lorsque mon adversaire se décida à s’éloigner pour décrocher encore une fois son téléphone. J’attendis patiemment qu’il finisse tout en l’observant sous toutes les coutures, me demandant ce que ce garçon pouvait bien cacher sous son jeu d’homme insensible. Quand enfin il raccrocha, ma voix fut soulagée de pouvoir se faire entendre à nouveau : « On s’assurait que je ne t’avais pas balancer par-dessus ta fenêtre ? ». Mes yeux clignèrent doucement tout en adoptant un de mes airs de braise menaçants. « Je crois que ta secrétaire a eu peur de mon regard noir quand je suis passée devant elle sans bien vouloir patienter comme elle me l’avait ordonner. Il faudrait que tu recrutes du personnel un peu plus compétent Hopkins, cette fois c’était moi, mais la prochaine se pourrait être le mari d’une de tes femmes qui vient t’arracher les boyaux. » Je pris un moment de réflexion avant de poursuivre : « Quoi que, je ne sais pas lequel d’entre nous deux tu devrais craindre le plus. » À mon tour de m’avancer vers lui et de m’arrêter pile à sa hauteur pour redresser son col. « Pardon, j’oubliais. Ce n’est pas ses compétences de secrétaire que tu recherches. Au temps pour moi ».

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MessageSujet: Re: Shine bright like a diamond FT Dede   Shine bright like a diamond FT Dede EmptySam 3 Aoû - 14:40




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Les méandres de son esprit lui infligeaient de tortueuses pensées le ramenant indéniablement vers son enfance chaotique. Bien qu’il n’ait jamais manqué de rien matériellement parlant, le gamin désœuvré qu’il était n’avait jamais connu le soutien de ses pairs ni même l’amour essentiel au développement mental de tout enfant. Les nombreuses disputes opposants ses parents adoptifs l’avait sans cesse obligé à se tenir éloigné de la maison familiale. En colère, le bonhomme se vengeait sur les extérieurs de la demeure en empêchant la moindre larme de percer les barrières de ses paupières. Etrangement, une petite fille optait pour la même attitude et préférait fuir ses appartements à l’unique différence qu’elle n’était pas capable à l’époque de retenir les sanglots qui affluaient. Des circonstances différentes auraient pu en faire les meilleurs amis du monde. Être un soutien l’un pour l’autre. Mais, parce que les histoires tristes ont toujours leur lot de « mais », le destin ou la fatalité en décida autrement et préféra lier les parents des deux bambins. En conflit avec eux, ils décidèrent d’aller à l’encontre du moindre de leurs décisions et ce fût ainsi que démarra une guerre silencieuse entre ses deux âmes égarées. Tout aurait pu être différent. Des années de séparation, des changements nécessaires, des carapaces bien plus robustes… Ils étaient de nouveau face à face, incapables de communiquer autrement que par d’incessantes railleries. Une chose pourtant avait fondamentalement changée. Envers et contre tout ses aprioris, ses doutes, ses peurs, Aiden était attaché à elle. Se l’avouer était une toute autre chose. L’évoquer à haute voix en était également une autre. Cependant, par leurs actes qui en disaient long, les deux compères se protégeaient sans cesse et ils ne passaient jamais un jour sans avoir ne serait ce que des nouvelles. Cet état de fait que le ténébreux brun réfutait en bloc pour éviter les questionnements gênants lui revint pourtant en plein visage lorsque la demoiselle émit l’hypothèse que tout deux se retrouvent un jour en prison. « Ne dis pas n’importe quoi. Il ne t’arrivera jamais rien. J’y ai toujours veillé personnellement. Ton père est un véritable abruti, ce n’est un secret pour personne et le mien ne me protégerait que pour son image, mais tous les hommes ne sont pas comme eux. » Sa voix se voulait calme et pourtant elle était teintée d’un énervement soudain. Comprenant presque instantanément ce qu’il venait d’affirmer, il se renfrogna en levant les yeux au ciel. Ce qu’il pouvait être… Stupide ! Dire la vérité à haute voix n’était pas ce que l’on pouvait appeler son fort, bien au contraire, mais oser se montrer vulnérable en avouant à demi-mot ses sentiments à l’égard de la jolie blonde était une erreur. Une grave erreur. « Qui plus est, je n’aurais plus la possibilité de t’en faire voir de toutes les couleurs si tu étais derrière des barreaux. Ce serait beaucoup moins drôle ! Quoique, je pourrais te rendre jalouse de ma liberté. » Evoqua-t-il en faisant mine d’y réfléchir sérieusement. Avant de balayer cette hypothèse d’un geste de la main, affichant une moue typiquement caractéristique du personnage. La seule idée de la perdre lui était inconcevable, tant et si bien qu’il préféra effacer toutes pensées allant dans ce sens de son esprit.

La légèreté du flirt semblait bien plus agréable que l’aveu de cet attachement loin d’être naissant. Rejetant en bloc l’idée d’être redevable envers qui que se soit, le jeune homme profita de ses talents d’orateur mais surtout de son charisme particulier, pour chatouiller les sens en éveil de la jolie blonde qui ne put convenablement cacher son trouble au regard averti de l’entrepreneur taquin. A la simple évocation du dessert, des pensées bien moins catholiques s’insinuèrent en lui et il préféra laisser planer le doute en s’éloignant pour répondre à son coup de fil. Ses employés ne pouvaient donc pas se débrouiller seuls plus de quelques minutes. Cela s’avérait fatiguant mais il ne pouvait décemment pas y faire l’autruche sous peine de recevoir d’énièmes reproches de son exigeant paternel. Quelques minutes qui suffirent à Grace pour reprendre ses esprits apparemment puisque, bien décidée à prendre sa revanche, elle se rapprochait déjà de lui. A son tour nerveux face à la distance physique qui s’amenuisait entre eux, il faillit percuter le bar derrière lui en reculant légèrement sans jamais quitter des yeux sa sensuelle voisine. « Je ne crains personne. Tu devrais le savoir mieux que personne mon ange… » Utilisant ce surnom sous le couvert de l’humour, elle replaça convenablement le col de sa chemise alors qu’il déglutissait difficilement sans se départir de son éternel sourire. « Tu seras donc déçu d’apprendre que son embauche n’est point de mon fait. Mon père en est à l’origine. » Lui répondit il avec une certaine fierté. S’il était plus connu pour ses conquêtes que pour ses résultats professionnels, ce n’était pas toujours évident de se forger une autre image dans le cadre de son boulot. Même s’il ne devait son poste que par l’acquisition de ses diplômes et parce qu’il avait su faire ses preuves sur le terrain, bons nombres de ses collaborateurs remettaient cela en question de part son nom de famille. « Tu devrais pourtant savoir que j’ai toujours eu une préférence pour les blondes… » Affirma-t-il tout en soutenant intensément le regard de sa partenaire. Ses doigts glissèrent dans la chevelure couleur or de Grace avant de se permettre de remettre une mèche qui barrait son visage derrière son oreille, caressant subtilement sa joue de son pouce avant d’enfoncer de nouveau sa main dans la poche avant de son pantalon. « Alors, ce déjeuner ? A moins que tu ne préfères un dîner ou toute autre chose. » Son sourcil relevé était une invitation aux sous-entendus qu’il employait lui-même. Leur rapprochement physique était également une raison de plus d’apprécier la répartie de Grace dans ce genre de situation. S’il y était habitué, l’était-elle ? « J’aurais des tas de propositions à te faire mais encore faudrait-il que tu y sois sensible, je ne voudrais pas avoir l’air de profiter de la situation. Cela te donnerait de quoi me reprocher bien plus de chose qu’à l’heure actuelle. » Volontairement, ses pupilles se dirigèrent coup sur coup de ses lèvres à ses yeux avant de s’écarter subitement en frôlant de près le corps apparemment tendu de Grace. La bataille était loin d’être gagnée mais cela n’empêchait pas Aiden d’avancer ses pions sans jamais se démonter.

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MessageSujet: Re: Shine bright like a diamond FT Dede   Shine bright like a diamond FT Dede EmptySam 3 Aoû - 16:11

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Je fus légèrement surprise, mais également rassurée par la déclaration d’Aiden. Elle eut le don de calmer les palpitations de mon cœur et de me faire sentir en sécurité comme une dose de morphine. Rares étaient les moments où l’on se parlait sans piques, tout simplement normalement. C’est pourquoi le fait qu’Aiden m’annonce qu’il ne laisserait jamais rien m’arriver et qu’il y avait toujours veillé de toute manière semblait détonner, et pourtant paraissait normal à la fois, comme si au fond de moi je l’avais toujours su, mais qu’encore une fois notre petit jeu de « Monsieur et Madame je ne laisse pas de place pour les sentiments » l’avait emporté sur tout. J’aurais pu en profiter pour saisir cette occasion précieuse et renvoyer à Aiden la monnaie de sa pièce, mais je ne pus me décider à le faire. J’étais touchée et contente d’apprendre que j’avais quelqu’un qui surveillait mes arrières. C’était tellement rare. De toute manière, il ne m’aurait pas laissé le temps de répliquer quoi que ce soit, puisqu’il comprit immédiatement son erreur et enchaîna en usant de ma technique. *Pâle copieur va*, pensais-je amusée. « Oh oh. Tu ferais bien de te méfier et d’éviter de me faire enrager derrière des barreaux. Tu ne sais pas le genre de fréquentations que je pourrais avoir là-dedans. On pourrait m’apprendre pas mal de trucs pour me venger à ma sortie ! »

Songer à nos pères n’était pas la meilleure solution pour nous relaxer. Il suffisait qu’on évoque le nom de mes parents pour que je passe par toutes les émotions possibles en un quart de seconde : la colère, la tristesse, la jalousie, la rancune et j’en passe. Fut un moment où j’enviais Aiden, car même s’il ne s’entendait absolument pas avec son père, au moins en avait-il un présent. Très vite je finis par comprendre que parfois il valait mieux ne jamais voir son paternel que de subir ses regards déçus et sa colère à longueur de temps. Je ne savais pas lequel de nous deux avait souffert le plus à cause de sa famille, mais une chose était certaine : personne n’avait à nous envier notre amour paternel. Pourtant, malgré toute la haine que j’éprouvais envers eux, je me surprenais à chaque Noël à espérer une visite surprise de mes parents pour pouvoir enfin fêter nos premières fêtes en famille. Quelle petite naïve je pouvais être parfois… ça me donnait envie de me donner des baffes. Et plus j’espérais, plus j’attendais, plus mes déceptions grandissaient. J’aurais pu être tentée de poursuivre la voie de la méchanceté en répliquant à Aiden que peut-être pourrais-je convaincre son père de me libérer moi de prison pour remplacer son piètre fils, mais je savais que même pour moi, c’était du niveau bien bas et que ce serait aller beaucoup trop loin. Jamais je ne serais capable d’user de ce genre de réelle méchanceté et bassesse envers Aiden, car le toucher là où ça faisait mal ne m’amuserait en rien. Je connaissais nos limites et tenait trop au brun que pour le blesser, particulièrement après ce qu’il venait de me dire.

Le jeu de séduction d’Aiden me fit complètement oublier que j’avais décidé qu’il m’en devait une. Me déstabiliser semblait être son passe-temps préféré, après tout, c’était le mien également. Evoquer le type de dessert qu’on pourrait prendre était ma manière de lui renvoyer la balle en lui prouvant que sa tentative ne m’atteignait pas et que j’étais bien plus que capable de résister à ses avances à ce niveau-là. Au moins le téléphone nous donna-t-il une excuse pour reprendre des distances convenables entre nous. Une bonne bouffée d’air fit redescendre ma tension et recouvrer mes esprits, prête à passer au deuxième round. Après tout, il n’était pas le seul à avoir de très bons atouts dont il pouvait abuser. J’avais quelques cordes dans mon arc également. Il recula, étonné à son tour, ce qui me poussa encore plus à avancer, prête à prouver qu’il pouvait se coller autant qu’il le désirait à moi, rien ne me ferait jamais craquer. L’entendre m’appeler « mon ange » me fit sourire, ne sachant pas très bien si cette appellation était adéquate me concernant. « Personne, vraiment ? ». Un sourire satisfait et taquin s’empara de mes lèvres tandis que je m’amusais à le provoquer en descendant doucement une main le long de sa chemise, parcourant son torse recouvert jusqu’à m’arrêter à sa ceinture. Mes lèvres se rapprochèrent des siennes, mimant un possible baiser, avant de s’arrêter à quelques centimètres. « Tant mieux, les peureux m’insupportent ». J’écartai brusquement mes lèvres, le laissant avec joie sur sa faim tout en l’écoutant déclamer que l’embauche de sa secrétaire n’avait pas relevé de son ressort. « Il a engagé une lesbienne pour être certain que tu ne pourrais pas abuser de ton personnel ? », ricanais-je. Je n’eus pas l’occasion de lever les yeux au ciel, doutant de sa préférence pour les blondes, qu’à peine se mit-il à poursuivre notre nouvelle manière de s’atteindre l’un l’autre en passant sa main dans ma chevelure. Pourquoi devait-il toujours avoir le dernier mot ? J’étais douée dans l’improvisation, mais il parvenait constamment à avoir deux longueurs d’avance sur moi. Il était un vrai défi, ce qui me faisait l’apprécier d’autant plus. Je lui donnai un petit coup de poing sur son torse comme première réponse à ses nouveaux sous-entendus, réétablissant nos distances de départ. « Je ne doutes pas une seconde que l’idée de profiter de la situation te révulse. Après tout ce n’est pas comme si tu n’avais pas déjà essayé de me saouler aussi tôt dans la journée. » Je pris un air affligé, mimant une expression choquée, avant de lui tirer la langue. « Je t’autorise à m’emmener déjeuner mon cher, mais c’est bien parce que je suis adorable et que je ne voudrais pas voir ton visage se décomposer en déception. Je sais à quel point tu aimes passer du temps avec moi. » Je retournai vers son bureau pour rassembler mes affaires dans mon sac.
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MessageSujet: Re: Shine bright like a diamond FT Dede   Shine bright like a diamond FT Dede EmptySam 3 Aoû - 17:58



Life sucks when you’re ordinary…
Les rayons du soleil inondaient de leur lumière le bureau démesurément grand pour une seule et unique personne et soulignaient la brillance des nobles matériaux mettant astucieusement en exergue le luxe présent dans chaque recoin de la pièce. Les trois quart du visage anguleux d’Aiden se trouvaient à l’abri, seules ses lèvres sortaient de l’ombre offerte par un meuble tandis, qu’à l’aide de ses mains passées derrière son dos, l’albâtre retenait son corps. Baignée de lumière, Grace n’était jamais apparue aussi belle aux yeux clairs du jeune homme qui avait bien du mal à rester de marbre face à cette vision angélique. Ses talents de comédien lui vinrent en aide mais la jolie blonde n’avait certainement pas dit son dernier mot. Un frisson parcouru son échine lorsque du bout des doigts elle fit glisser sa main le long de son torse partiellement à l’abri derrière sa chemise turquoise. Alors qu’il se pensait sortit d’affaire en découvrant le sourire qu’elle affichait volontairement, il eut de nouveau du mal à déglutir convenablement à son plus grand damne ! Son iris se dilata au fur et à mesure que les lèvres pulpeuses s’approchaient dangereusement des siennes, entrouvertes. Muet, victime de son propre jeu il ne pipa mot. En attente d’une sentence méritée. La cruauté des femmes n’avait aucune limite et il venait d’en faire les frais alors qu’il se serait bien abandonné au fruit défendu qu’elle représentait, la vénéneuse voisine s’éloigna de lui… Telle fut sa première erreur. La seconde fut de laisser un laps de temps plus que convenable à Aiden pour que les synapses de son cerveau se soient suffisant réveiller et lui permettre de reprendre les reines avec une facilité déconcertante. « Je vais finir par croire que tu es jalouse… Tu ne me parles que de mes conquêtes ou des possibles coucheries qui ont eu lieu… » S’exclama-t-il en haussant significativement les sourcils. Sa phrase retomba doucement alors que, déjà, il remit une distance raisonnable entre eux pour ne pas, qu’à l’avenir, pareil situation se reproduise et ainsi lui éviter de perdre la face. Il lui était déjà difficile de ne pas agir sous le coup de ses hormones, autant ne pas laisser la moindre occasion à Grace de venir titiller ses dernières sous le coup d’une quelconque vengeance. « Emettrais-tu la possibilité qu’à l’aide de l’alcool tu pourrais finalement te résoudre à finir par cesser de me résister ? Si c’est le cas, tu vas finir par me vexer. » Grimaça-t-il en se servant un dernier verre de whisky. Il observait sans se cacher la demoiselle qui rassemblait ses affaires après avoir accepter son invitation, Aiden ne pouvait s’empêcher de remarquer à quel point elle avait changé… Elle était devenue une femme accomplie et magnifique, bien loin de l’image de la fragile petite fille qu’il martyrisait avec plaisir…

Mais, alors qu’il appréciait son breuvage sans quitter des yeux la jeune femme, la porte de son bureau s’ouvrit à la volée laissant découvrir un homme d’une cinquantaine d’année aux tempes grisonnante et à l’étonnante carrure. « Aiden te voilà ! Serena venait de me dire que tu étais en charmante compagnie et je vois qu’elle ne mentait pas. Pour une fois que ce n’est pas l’une des femmes de nos clients ! Je vois que tu es encore habillé donc j’en profite pour t’enlever. Prends tes affaires et suis-moi. » Lui ordonna-t-il sur un ton qui ne laissait nullement le choix à son fils de répliquer. Ce fut mal connaître le jeune homme qui reposa quelque peu brutalement son verre, le bruit faisant légèrement sursauter Grace. Les mains dans les poches, avec une certaine nonchalance, le ténébreux entrepreneur la rejoignit en prenant soin de passer un bras autour de sa taille. « Comme vous l’avez si subtilement évoqué, père, je ne suis pas seul et j’ai déjà prévu quelque chose. Je vous serais donc gré de reporter vos projets à plus tard. » Sa voix rauque ne manquait pas d’assurance pourtant il savait bien au fond de lui que ce refus ne serait pas envisageable pour ce père aussi obtus qu’il était autoritaire. Cet énième risque faisait parti d’une longue liste de provocation en chaîne dont se délectait tout particulièrement ce fils, indigne aux yeux du virulent patron. La veine temporal gauche de ce dernier se gonfla presque instantanément et ses traits tirés ne laissait nul doute sur la tournure qu’allait malheureusement prendre les évènements… « Il ne me semble pas t’avoir donné le choix. Ce n’est pas la première que tu abandonneras une femme à la porte de notre demeure et ce ne sera sans aucun doute pas la dernière. Ne m’oblige pas à user d’autres arguments bien moins reluisants, si tant est que cela soit possible vu tes actions, fils. » Les mâchoires anguleuses d’Aiden se crispèrent aussitôt le court laïus de son père terminé. L’humiliation ainsi que l’intimidation semblait monnaie courante pour le quinquagénaire affichant un sourire victorieux face aux réactions physiques qu’il lui dévoilait sous la colère qui grondait de nouveau en son fort intérieur. « Grace, est-ce que tu peux m’attendre à l’ascenseur s’il te plaît ? Je n’en ai pas pour longtemps. » Glissa-t-il avec tendresse au creux de son oreille. Il ne voulait pas qu’elle assiste à ce triste spectacle qui ne laisserait pas indemne l’un d’eux. Haïssant les manières dont usaient l’énergumène, cela devenait difficile de dissimuler ses émotions… Lui qui habituellement paraissait intouchable, inaccessible, affichait son impuissance et sa souffrance face à cet homme quine le laisserait donc jamais en paix… D’un doigt, il appuya sur la touche de son téléphone tout en se penchant quelque peu au dessus de son bureau. « Elisabeth, veuillez consulter mon agenda afin de donner mes possibilité de rendez-vous à mon père. » Et avant même qu’elle ne réponde, il coupa la communication en mettant ses lunettes de soleil. « Ce fut, comme toujours, un ravissement de vous voir, père. » Sans plus de cérémonie il s’échappa du lieu devenu bien trop exigu pour qu’il ne puisse respirer. D’un pas mal assuré, Aiden retint les portes de l’ascenseur dans lequel il s’engouffra en compagnie de Grace. Sa bouffée d’oxygène.

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MessageSujet: Re: Shine bright like a diamond FT Dede   Shine bright like a diamond FT Dede EmptySam 3 Aoû - 20:07

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Qu’il se vexe suite à mon sous-entendu de possible abus de situation grâce à une des armes les plus redoutables – l’alcool – me faisait rire. S’il y avait bien une personne en qui je savais que je pouvais avoir confiance pour ne pas profiter de moi quand je n’étais plus capable de me gérer, c’était Aiden. Il était loin d’être un vil pervers qui attendait la moindre faiblesse pour sauter sur l’occasion et j’étais certaine que je pouvais même tomber d’ivresse dans son propre lit qu’il ne me toucherait toujours pas. Encore heureux, ou sinon il se ramasserait probablement un coup de pelle le lendemain matin. Peu d’hommes méritaient cette confiance-là, et Aiden en faisait partie. Après tout, ce serait de toute manière contradictoire de dire une minute qu’on veillait sur une personne et celle d’après tenter de la tromper.  De toute manière, alcool ou pas alcool, mes convictions restaient les mêmes et j’étais des personnes qui plutôt que de laisser les barrières tomber et d’agir sous la pulsion sous l’effet de la boisson, s’entêtaient encore plus dans leur obstination. Enfin du moins c’est ce qu’on m’avait raconté, après il m’était difficile de me souvenir de mes plus grosses cuites. Mes affaires enfin rassemblées, je me tournai vers Aiden, fin prête à partir, l’estomac qui commençait à gargouiller à l’évocation de nourriture. Ce fut sans compter sur l’interruption d’un homme qui ne semblait pas l’entendre de cette manière. Je soupirai d’impatience. Combien de fois monsieur super occupé allait-il être dérangé ? Ne pouvait-on pas le laisser tranquille ne serait-ce qu’une minute ? Le monde de l’immobilier n’allait pas s’écrouler en une heure à ce que je sache ! Mais alors que je m’apprêtais à râler tout haut et à demander, sans respect envers le perturbateur, à Aiden de le congédier, je le reconnus. Je ne l’avais pas croiser bien souvent et les rares fois où ce fut le cas son étrange allure m’avaient mise mal à l’aise. Depuis que j’étais revenue habiter dans la demeure de mon enfance, je n’avais dû l’apercevoir qu’une ou deux fois au total et ne lui avait jamais adressé la parole, mais j’en étais certaine : c’était son père. Si son physique pouvait encore me faire douter, sa voix vint confirmer mon hypothèse. Celle-là, je l’entendais régulièrement, ce matin même encore. Je me demandais s’il avait en lui le pouvoir d’adopter un ton doux et chaleureux, car les seuls et uniques moments où je l’avais entendu, son ton était tout sauf conciliant. Je demeurai sans bouger face au dialogue entre Aiden et son père, sentant le fils tendu et nerveux. Les paroles lancées par l’homme âgé vinrent irriter mon orgueil et animer ma colère. Comment cet homme pouvait-il me manquer autant de respect ? Il me prenait pour une simple fille de joie et traitait son fils comme un arriéré qui devait lui obéir au doigt et à l’œil. Il ne m’avait pas reconnue, c’était évident, et je ne savais pas trop comment j’étais censée le prendre. Aiden trouvait le courage de lui tenir tête et j’étais impressionnée, car moi-même était figée face à cette autorité imposante. Malgré tout, je devais me retenir de balancer la bouteille de whisky sur la tête de ce type, mes nerfs commençant à me manquer. Je me demandais comment Aiden avait fait pour ne pas encore l’avoir noyé dans la piscine. Seulement, parler ou me défendre serait malvenu et je laissai Aiden gérer la situation, ne voulant pas empirer la situation pour lui. Quand il me demanda de sortir l’attendre à l’ascenseur, je m’exécutai sans discuter, bien contente de pouvoir échapper à la présence de son père. Je m’avançai vers lui tout en tentant d’adopter un pas fier et assuré, ma dignité ayant été abîmée. J’ignorais comment un homme que je ne connaissais absolument pas parvenait à avoir autant de pouvoir sur moi. Si déjà je comprenais Aiden lorsqu’il se plaignait son père, j’étais à présent convaincue de ses plaintes.

Je ne savais pas combien de temps allait prendre Aiden, mais je doutais qu’il se laisse marcher dessus par son père et cède à son rendez-vous improvisé. Mon doigt s’appuya sur l’ascenseur, ayant hâte qu’il arrive. À mon grand soulagement, le grand brun vint me rejoindre au moment où le tilt se faisait entendre. J’attendis que les portes se referment pour enfin respirer. « Un vrai rayon de soleil », lâchais-je la première pour rompre le silence. Sans crier gare, je me surpris moi-même à exploser de rire, sans doute en grande partie grâce au relâchement de tension. Je ne sais pas si j’avais déjà vécu des situations plus gênantes que ça, encore qu’heureusement nous n’étions pas en plein ébat comme le père avait pu le sous-entendre. J’essuyai une larme qui coulait de mon œil droit en reprenant mes esprits. Je riais rarement ces derniers temps, et malgré la situation, je devais avouer que cela faisait du bien. « Désolée Aiden, je ne sais pas pourquoi je me suis mise à rire, mais il faut dire que ton père est tellement… un cas à part ! J’ai crû qu’il allait te bouffer ». Soudain, un bruit se fit entendre dans la cabine, comme une coupure de courant, et l’engin s’arrêta brusquement. D’un froncement de sourcils, je posai mon regard intrigué sur Aiden, me demandant bien ce qu’il se passait encore. « Tu n’aurais pas demandé à ton personnel de me bloquer dans un ascenseur histoire de pouvoir terminer ta vengeance dis-moi ? » l’attaquais-je. Je n’étais pas très rassurée, les ascenseurs n’étant pas spécialement ma tasse de thé. « Hummm… Ca arrive souvent ce genre de problèmes dans ton immeuble ? » Remets-toi en route allez, remets-toi en route. Bon sang, on allait pas rester coincés plusieurs heures là-dedans quand même ? Ce n’était pas que j’étais claustrophobe, mais quand même. Sans doute avais-je regardé trop de films où les câbles lâchaient et les acteurs se retrouvaient ratatinés au sous-sol.

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MessageSujet: Re: Shine bright like a diamond FT Dede   Shine bright like a diamond FT Dede EmptyDim 4 Aoû - 11:45



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La relation que les deux protagonistes entretenaient depuis des années les avaient irrévocablement menés à une impasse dans laquelle avait lieu une guerre des nerfs où l’irrespect et les sarcasmes régnaient en maître. Au cours de son adolescence, Aiden avait recouru à bons nombres de moyens dans l’unique but de rendre fier celui qu’il prenait pour exemple. Rien n’était jamais assez bien à ses yeux. Major de sa promotion, l’albâtre se souvint alors d’avoir à l’époque chercher vainement sa figure paternelle au beau milieu d’une foule accueillant leur descendance avec joie. Là encore, cela avait été une demande bien trop exigeante puisque même sa présence était un luxe qu’il ne pouvait s’offrir. Ce fut certainement à ce moment là, ce moment précis, où il se fit la promesse de ne plus jamais rien attendre de cette montagne d’indifférence. Usant des mêmes armes, il appliquait l’adage qui consistait à dire que l’ignorance était le meilleur des mépris. Inatteignable, le colosse de glace ne semblait nullement blessé par son attitude. Mais, dernièrement, une idée loin d’être farfelue fit son bonhomme de chemin au sein de son esprit torturé et il comprit alors qu’elle était son point faible… En traînant régulièrement son nom de famille dans la boue de multiples façons. Mieux valait sa haine à son indifférence. Au moins il ressentait quelque chose pour son fils. Lorsque ce dernier fut arraché à sa patrie d’origine, la Russie, il n’avait aucunement demandé à qui que se soit de venir le chercher et encore moins à un homme tel que lui. Malgré son jeune âge lors de l’adoption – 5 ans – la petite tête brune se souvenait parfaitement du regard brillant d’amour qu’avait apposé sa mère adoptive en totale admiration devant sa bouille enfantine. Ses grands yeux bleus s’étaient alors automatiquement dirigés vers celui qui accompagnait cette femme aux allures angéliques, là encore sa carrure l’avait impressionné mais un détail ne lui échappa pas… En pleine conversation téléphonique, il ne prêta guère attention au marmot allant même jusqu’à hocher brièvement la tête en guise de réponse positive face à l’enthousiasme de sa femme. Incorrigible. Tel un torrent de lave dont les flammes dévoraient l’ensemble de ses entrailles, Aiden laissa sa rage le consumer littéralement de l’intérieur alors qu’il affichait déjà ce masque d’insensibilité qui n’était qu’une vulgaire façade visant à dissimuler ses maux. Sans un mot plus haut que l’autre et après une énième pirouette, il délaissa ce père qui n’en avait que le nom en se dirigeant sans doute avec un peu trop de précipitation vers l’ascenseur. Les représailles de ce dernier seraient de taille et ne ferait qu’attiser de nouveau leurs conflits, continuant ainsi à creuser le fossé qui les séparaient… Une relation malsaine qui ne prendrait sans doute jamais fit et dont les principaux acteurs semblaient se délecter d’alimenter continuellement leur moulin respectif.

Son visage fermé ne laissa nul doute quand à l’état d’esprit dans lequel il se trouvait actuellement, le jeune homme se contenta donc de prendre place face aux portes d’acier en prenant appui contre la paroi, bras croisé sur son torse. Ce fut Grace qui osa perturber l’apparent calme qui régnait dans l’exigu appareil en comparant ironiquement l’ignoble personnage à un rayon de soleil. Son rire quelque peu déplacé détendit pourtant l’atmosphère puisque Aiden secoua légèrement la tête en souriant. « Et encore, tu n’as rien vu. Là il était de bonne humeur. » Soupira-t-il, désabusé par tant d’incompatibilité. Ce fut pourtant mal connaître la figure d’autorité qui semblait joueuse même si l’arrêt brutale de la prison de fer ne lui fut pas attribué tout de suite. En fronçant les sourcils, incrédule, le jeune homme s’approcha des portes et appuya par la suite nerveusement sur le bouton orné d’une cloche et dont la couleur significative – le rouge – semblait indiquer l’alarme. Nerveuse, la jolie blonde s’interrogea sur le rôle qu’il pouvait tenir dans cette panne. Les nerfs de l’entrepreneur avaient déjà été mis à rude épreuve et de tels mots n’arrangèrent pas son état moral. « Bien sûr, je n’ai que ça à foutre ! Te faire le coup de la panne ! On a plus dix ans Grace, j’ai passé l’âge. » S’insurgea-t-il en crispant de nouveau ses mâchoires. Mais alors qu’il s’apprêtait à réfuter l’hypothèse que ce genre d’incident soit monnaie courante dans l’immeuble, une autre voix résonna dans la cage d’acier… « Il y a bien des choses que je supporte te concernant mais tu fais preuve de tant d’irrespect, qui plus est devant mon propre personnel, que je vais te donner une petite leçon. Comme convenu je me suis entretenu avec ta secrétaire qui m’a gentiment octroyé un rendez-vous dans une heure. Je te propose donc de patienter ici pendant que je me joins au déjeuner auquel tu aurais dû m’accompagner. Je te dis à tout à l’heure, fils. » Le ton grésillant de l’interphone s’interrompit alors pour laisser place à un silence qui n’annonçait rien de bon… Tremblant d’énervement, Aiden resta un instant immobile. Sa main se referma alors sur elle-même, dévoilant son poing et ses jointures blanchissent par la pression exercée. N’y tenant plus, il abattit sa rage contre les portes métalliques en utilisant ses poings vengeurs. Abattu, il se laissa glisser le long de la paroi en reposant ses bras engourdis sur ses genoux qu’il avait ramenés contre lui. Rejetant sa tête en arrière, à bout de force. « Dites moi que c’est une blague… C’est un cauchemar… » Articula-t-il en ouvrant faiblement ses paupières pour observer les néons du plafonnier. « Si tu as un diplôme en électricité c’est le moment de le dire je pense. » Son ton humoristique dissimulait à peine le désarroi dans lequel il se trouvait. Comment pouvait-on décemment imaginer qu’un père ferait vivre cela à son propre fils ? C’était tout bonnement inconcevable pour le commun des mortels, mais apparemment pas pour ce monstre d’égoïsme froissé par le refus de son rejeton.

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MessageSujet: Re: Shine bright like a diamond FT Dede   Shine bright like a diamond FT Dede EmptyDim 4 Aoû - 15:58

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Rire n’était peut-être pas la manière la plus adéquate de gérer la situation, sachant qu’Aiden était vraiment irrité par la visite de son père, mais cela avait été plus fort que moi, tout comme plaisanter en l’accusant d’avoir lui-même bloqué l’ascenseur sous le stress de l’arrêt de ce dernier. S’il y avait bien une chose que je haïssais, c’était être privée de ma liberté et ne pas être au contrôle. À chaque fois que j’embarquais dans un avion, je devais résister face à l’envie de remplacer le pilote, histoire d’au moins savoir ce qu’il se passe et de ne pas mettre ma vie entre les mains d’un inconnu. Bon, pas sûr que le résultat aurait été super. Se retrouver bloqué dans une cage électrique, c’était perdre tous ses pouvoirs. On ne pouvait rien faire sinon attendre et espérer que ce n’était pas un problème grave, à moins évidemment d’être Superman, mais je doutais sérieusement que ce fut le cas d’Aiden. Sa réponse face à mon accusation en l’air qui visait juste à détendre l’atmosphère et à me rassurer, le silence étant le pire de mes ennemis en situation de stress, me laissa de glace. Non seulement je venais de me faire insulter par son père sans rechigner, mais en plus devais-je à présent supporter la mauvaise humeur du fils. Je regrettais soudain de n’avoir pas réagi comme je l’aurais fait d’habitude, en l’envoyant balader au moment même où j’avais senti ma fierté s’en prendre un coup sous les mots de son père. Au moins ne serais-je pas bloquée dans cet ascenseur avec lui.  Me faire traiter comme une gamine de dix ans par Aiden Hopkins me restait en travers gorge et me vexa immédiatement. Têtue comme j’étais, je n’étais pas prête à lui pardonner. « Va te faire foutre Hopkins », sifflais-je agacée. J’allais appuyer sur un bouton d’appel au secours histoire de faire bouger l’affaire, quand soudain la voix irritante du papa Hopkins retentit dans la cabine. Ma colère remonta de plusieurs niveaux, atteignant un point de non retour, tandis que j’apprenais que l’arrêt était loin de relever d’un problème technique. Ce grand malade les avait coincés volontairement là-dedans ! Ce type avait vraiment un grain. L’envie de l’insulter de tous les noms me démangea, ainsi que l’idée de l’assommer à la seconde où je sortirais d’ici et de le balancer dans un repaire de requins – surtout qu’en tant que zoologue marine, je savais parfaitement où trouver les plus féroces. Rester bloquée une heure là-dedans avec Hopkins après la remarque qu'il venait de me balancer ? Hors de question. Il fallait que je sorte d’ici, et tout de suite ! J’appuyai sur le bouton d’alarme pour être à nouveau en connexion avec l’extérieur, mais mon appel fut vain. Mon regard noir s’attarda sur la caméra de surveillance : « Vous allez nous faire sortir d’ici tout de suite ou je vous promets que vous le regretterez ! » Je n’écoutais même plus ce qu’Aiden me racontait, trop énervée sur lui, sur son père. De toute manière, ce n’était pas en tentant de démonter l’ascenseur de son poing qu’il allait nous aider. C’était de sa faute qu’on était dans cette merde et je l’aurais bien volontiers laissé là tant que je pouvais partir. Pourtant, j’avais beau ne jamais avoir subi de punition pour désobéissance par mon père, je savais très bien qu’enfermer son enfant dans un ascenseur pour lui faire retenir une leçon n’était pas digne d’un parent et était légèrement douteux d’un point de vue moral. Certains enfants auraient mieux faits d’être enlevés de leurs parents. Je devinai vite d’où Aiden tirait son aspect vil et cruel qu’il se donnait. Il suffisait de regarder son père pour comprendre qu’il ne pouvait pas faire autrement. « Aaaah, je vais assassiner ton père une fois que je serai dehors ! », criais-je telle une furie avant de tourner en rond. Je ne voulais pas m’asseoir, c’était signe d’abandon et il était hors de question que je baisse les bras. Je me mis à fouiller avec hargne dans mon sac pour sortir mon téléphone portable, heureuse de voir qu’il y avait une petite barre de réseau. Mais qui pouvais-je bien appeler ? D’ailleurs, qui me croirait lorsque j’annoncerais qu’un malade me tenait en otage dans l’ascenseur d’une des boîtes de l’immobilier les plus réputées au monde ? Mon frère était continuellement injoignable et ne pourrait pas y faire grand chose, mes parents avaient beau être de puissants hommes d’affaires, ils ne lèveraient pas le petit doigt pour leur fille, je pouvais compter mes vrais amis sur les doigts d’une main - particulièrement depuis que deux gisaient au fond de l'océan- et aucun ne me serait d’une grande aide non plus. Restait la police, même si cela paraissait un peu extrême, mais la situation l’était déjà de toute manière. Seulement, il était hors de question que je le fasse. Je méprisais tout ce qui se rattachait au gouvernement depuis que j’avais perdu Matthew et rien que leur demander de l’aide ou avoir affaire à eux m’inspirait du dégoût. Je préférais encore rester toute la nuit dans l’ascenseur plutôt que de dépendre d’hommes corrompus. Je poussai un profond soupir, me rappelant qu’être riche ne pouvait pas toujours me sortir de toutes les situations, particulièrement quand on avait affaire à encore plus riche et cruel que soi. Toujours obstinée à décoincer la bête, je me mis à appuyer sur tous les boutons dans l’espoir qu’elle finisse par se débloquer et démarre. Le personnel ne nous viendrait pas en aide, c’était certain, ils étaient sûrement trop effrayés par le boss que pour avoir pitié. Je finis par appuyer ma tête contre le panneau de boutons, vaincue. Je n’avais toujours pas posé mon regard sur Aiden depuis que l’installation s’était mise à l’arrêt, préférant prétendre que j’étais seule.

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MessageSujet: Re: Shine bright like a diamond FT Dede   Shine bright like a diamond FT Dede EmptyDim 4 Aoû - 20:52




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La blancheur de ses jointures tourna au rouge après avoir asséné coup sur coup aux portes de métal qui les retenaient tous deux prisonniers. A croire que la cruauté d’un père pouvait mener à un état de fait aussi laborieux. Enfermer des êtres humains par pur vengeance et dans le seul but de sortir victorieux d’une guerre uniquement provoquée par ses soins. Aiden n’avait nullement besoin d’un père exemplaire mais simplement d’un modèle à suivre pour espérer sortir de la noirceur dans laquelle la mort de ses parents biologiques l’avait plongé. Loin d’être immature, il affichait un visage loin d’être le sien à la face du monde pour ne jamais avoir à déceler toute forme de déception dans le regard des gens auxquels il tenait. Après tout lorsque nous ne sommes pas nous même, la déception va au personnage que l’on a construit de toutes pièces. Intouchable, il l’était. Dans la mesure où il ne montrait que cet être particulièrement imbus de lui-même qui assumait avec arrogance chacun des traits de personnalités qu’il s’employait à affichait sans honte. Égocentrique au possible et arborant une nouvelle femme à son bras chaque soir de la semaine. L’attachement n’était pas envisageable parce qu’il était persuadé de ne mériter l’amour de personne. Aimer quelqu’un impliquer tellement de choses dont il s’estimait être incapable de donner, autant ne rien risquer et continuer son train de vie juger par beaucoup comme superficiel. Tandis que sa vie défilait devant ses yeux tel un homme face à sa propre mort, la voix cristalline de sa compère retentit sous forme d’écho dans la prison de fer. Elle insultait avec ferveur Sir Hopkins qui devait se ficher royalement de ses mises en garde et qui, d’ailleurs, se trouvait déjà loin de la salle de contrôle. Nerveusement, les épaules d’Aiden se mirent à tressaillir en même temps qu’il pouffait de rire pour que finalement ses prémices ne se transforment en fou rire incontrôlable. La larme à l’œil, il accepta la triste réalité de leur situation contrairement à sa partenaire qui pensait pouvoir encore se sortir de ce mauvais pas. Elle ne connaissait pas son adversaire. « A qui crois-tu t’adresser ? Il se fiche éperdument de tes menaces. Dans l’heure il aura oublié jusqu’à ton visage. Tu ne peux rien contre lui. Personne ne le peut de toute façon… » Souffla-t-il en sortant de la poche intérieur de sa veste un paquet de cigarette et un briquet à essence. S’amusant avec le Zippo, il allumait et éteignait la flamme en la regardant danser, comme totalement absorbé par le spectacle… L’albâtre prit soudain conscience que fumer dans un espace aussi restreint et sans savoir combien de temps ils resteraient enfermés ici n’était sans doute pas la meilleure idée de l’année. Ce fut donc au tour de sa flasque en argent massif de sortir de sa poche. Le contenant termina bien vite aux lèvres du jeune homme qui avala goulument une goutte du liquide alcoolisé avant de tendre l’objet précieux en direction de la jolie blonde… « Fais pas ta mauvaise tête, on ne sortira d’ici que lorsqu’il l’aura décidé alors autant t’y faire tout de suite. Je te l’ai déjà dis, il ne t’arrivera rien tant que tu es avec moi. Bon, pour la séquestration je n’ai pas vu le coup venir tu m’excuseras ! » Avoua-t-il sarcastiquement. L’humour était le plus efficace des moyens pour détendre l’atmosphère et vu la situation, autant éviter de s’entretuer !

Gentleman, il se départit de sa veste qu’il déplia sur le sol à ses côtés avant de faire signe à Grace – d’un tapotement de la main sur le sol – afin que la demoiselle capitule. Il y avait des jours comme ça où on ferait mieux de se casser une jambe plutôt que de se lever le matin. La chaleur ambiante était particulièrement désagréable, tant et si bien que les trois premiers boutons de la chemise d’Aiden sautèrent. Il y avait réellement plus confortable comme endroit à l’heure du déjeuner. Ayant pleinement conscience que sa rudesse avait clairement agacée la jeune femme, il n’était pas en mesure de trouver les mots pour ne serait ce qu’apaiser sa colère. Peu doué avec les mots lorsqu’il s’agissait de conseiller ou de calmer les gens, ce n’était pas le genre d’homme à faire de grand discours. Avare en excuse, il comptait bien la sortir de son mutisme par quelques facéties qui dériderait quelque peu le visage tirée de son amie. « Estime toi heureuse, tu aurais pu tomber sur pire que moi. Des tas de filles rêveraient d’être à ta place, tu ne te rends pas compte de la chance que tu as. » Son sourire en coin appuya ses paroles clairement humoristiques. Vu le temps qu’ils risquaient de passer ici autant dédramatiser tout de suite, sinon cela deviendrait rapidement invivable. Outre le manque d’air sain criant, ils n’avaient pas non plus à disposition une quelconque nourriture ou boisson. Peut être que les recoins du sac de Grace cachaient autre chose qu’une véritable pharmacie. « Dis moi Mary Poppins, y a rien dans ton sac magique qui pourrait nous aider à faire passer le temps par hasard ? » Lui demanda-t-il en relevant quelque peu le visage pour apercevoir l’ouverture du dit sac à main. La plupart des femmes prenaient avec elle plus que le nécessaire avec pour seul excuse le fameux « au cas où ». Avec un peu de chance Grace ne dérogeait pas à cette règle purement féminine. De son côté, l’australien ne disposait pas de grand-chose et l’unique objet qui pourrait servir d’amusement quelconque se trouvait être des préservatifs. Mais ce n’était pas vraiment le moment de faire une blague là-dessus, du moins pas temps que la demoiselle n’aurait pas montré un signe d’apaisement significatif. Ne disait-on pas qu’il ne valait mieux pas ne pas tenter le diable ? A l’heure actuelle, et malgré les apparences, la personne la plus instable et dangereuse se trouvait doté d’une magnifique chevelure blonde entourant un visage faussement angélique.

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MessageSujet: Re: Shine bright like a diamond FT Dede   Shine bright like a diamond FT Dede EmptyLun 5 Aoû - 11:39

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Je continuais à ignorer royalement le fils de mon preneur d’otage, préférant ne pas écouter ses découragements ni même regarder les possibles conneries qu’il faisait dans mon dos. Ma mission était de nous sortir d’ici, et je me retrouvais à la mener seule puisqu’Aiden ne comptait apparemment pas bouger son popotin. Si je m’étais retournée et l’avais surpris entrain de jouer avec son briquet, je l’aurais sûrement assommé sur place. Heureusement pour lui, j’étais trop absorbée par mes tentatives de fuite. Il restait encore des tas d’options. Sortir par la sorte de porte qui se trouvait toujours sur le plafond de l’ascenseur ? Impossible, elle était trop bien scellée et puis même si on y était parvenu, je ne voyais pas très bien quoi faire par la suite. Prétendre à une crise cardiaque ? Menacer de mort le fils Hopkins pour faire réagir le personnel ? Encore fallait-il que quelqu’un s’emmerde à nous observer. S’emparer du portable d’Aiden et appeler son père en lui proposant de la laisser sortir et de punir uniquement son fils ? Peu de chances que ça fonctionne et il ne décrocherait sûrement pas. Plus les options restantes s’amenuisaient, plus je commençais à me sentir complètement impuissante et désemparée. Lorsqu’enfin je m’avouai vaincue, je me retournai vers Aiden, niant toujours son existence. Je lui répondit d’un regard noir tandis qu’il me tendait sa flasque avant de m’asseoir à son opposé, ignorant sa veste qu’il avait si gentiment étendue au sol à mon intention. Sans doute allait-il encore me traiter de gamine, mais je n’en avais plus rien à faire. Je n’étais pas prête à capituler. Je ne soufflai pas un mot face aux tentatives de dialogue d’Aiden, préférant jouer à la muette plutôt que de craquer. Mes iris lancèrent des flammes en l’entendant me déclarer que je devrais me sentir heureuse d’être coincée avec lui, son humour n’étant absolument pas le bienvenu pour le moment. J’avais beau tenté prétendre de ne pas l’entendre, le brun ne semblait pas vouloir la fermer et je me voyais mal commencer à me boucher les oreilles. Me sentir puissante était l’unique chose qui me protégeait de toutes les douleurs de la vie. C’était sur quoi ma carapace était fondée et ce qui semblait me faire tenir plus ou moins. Être complètement désarmée me déstabilisait comme jamais et commençait à me donner la nausée. Comment la situation pouvait-elle encore empirer ? Il faisait étouffant, on manquait d’air et je me sentais obligée d’ignorer la seule personne qui était coincée avec moi. Il ne manquerait plus qu’on nous oublie là-dedans pendant plusieurs jours, et ce serait le Jackpot. Grace Taylor, celle qui fut retrouvée morte dans un ascenseur. Super manière de se souvenir de moi. Pathétique. Je glissai doucement mon sac vers Aiden, espérant que manger mon unique petit paquet de M&Ms le ferait taire pendant à peu près une minute. Je n’avais absolument plus faim et je ne parvenais pas à comprendre comment il pouvait rester aussi calme. Mon cœur battait à cent à l’heure dans un mélange de nervosité, d’angoisse et d’envie de vengeance. Je posai ma tête doucement sur mes genoux, entourant ses derniers de mes bras. On aurait dit un hérisson qui se mettait en boule pour éviter le danger, mais c’était la seule manière que je trouvais pour me calmer. J’ignorais combien de minutes s’étaient écoulées depuis notre « incarcération » et si le père allait tenir sa « promesse » de nous libérer dans une heure. L’idée de pouvoir l’étriper à la seconde où je retrouverais ma liberté me plaisait bien et j’autorisai mon esprit à s’imaginer les pires tourmentes que je pourrais lui infliger, sachant pertinemment que cela n’arriverait jamais. Ma gorge réclamait à boire, la chaleur l’asséchant bien trop rapidement, mais je n’avais pas une seule goutte d’eau ou de tout autre liquide à lui donner. Certes, il y avait la flasque d’Aiden, mais l’alcool était tout sauf hydratant. Je lui en voulais tellement de rester immobile et de ne rien tenter, mais après tout il était le plus sage de nous deux. Ma crise ne m’avait en rien aider et m’avait sans doute encore plus humiliée qu’autre chose. En feignant d’en avoir rien à faire, Aiden évitait sans doute toute lueur de satisfaction de s’allumer dans les pupilles de son père. Cet idiot devait jubiler à présent. Jouissant de sa liberté et d’air frais, content d’avoir donner à son fils la punition qu’il méritait. Mon cœur se crispa en imaginant Aiden devoir supporter tous les jours ce calvaire et un élan de tendresse s’empara de moi avant que je ne puisse l’en empêcher. Une chose était certaine : je m’étais trouvé un nouvel ennemi. « Dommage que ces foutus pyromanes ne s’attaquent pas à sa maison. Ils serviraient peut-être enfin à quelque chose », trembla ma voix lourde de menaces. Je n’avais soudain plus l’impression d’être moi-même, m’entendant en écho, aveuglée par ma haine. Le père d’Aiden avait fait ressortir tout ce que je détestais tellement en moi : ma faiblesse, mon impuissance, ma vulnérabilité et je comptais sérieusement le lui faire un jour regretter. Réaliser qu’il traitait aussi mal Aiden n’aidait en rien non plus. Pas étonnant que son fils soit devenu un buveur fermé aux sentiments et à l’amour. Comment pouvait-il en donner quand il en avait reçu si peu ? Hopkins Senior avait complètement abîmé cet homme, lui laissant des séquelles presque irréversibles. J’étais bien placée pour connaître les conséquences des actes des parents sur leurs enfants.  

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MessageSujet: Re: Shine bright like a diamond FT Dede   Shine bright like a diamond FT Dede EmptyMar 6 Aoû - 10:35




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Ne disait-on pas que la haine était toujours plus clairvoyante et plus ingénieuse que l’amitié ? Grace se laissait actuellement aller aux affres de la colère contre cet homme accomplit qui se disait père. Cette même haine qu’Aiden éprouvait autrefois et qui s’essoufflait avec le temps, les moyens de vengeance s’amenuisant de concert. Prenant sans doute son attitude passive comme un certain découragement, associant ce dernier à un abandon total, alors que ce n’était que le résultat de son absence de connaissance réelle de la situation familiale précaire dont il était l’objet qui faussait son jugement. Ce n’était pas eux qui avaient eu le loisir de distribuer les cartes et leurs mains ne ferait pâlir de jalousie même un piètre joueur tant leur infortune était flagrante. L’infortuné jeune homme ne faisait que poser un genou à terre, perdant une bataille sans pour autant s’avouer vaincu dans sa quête. Son unique but étant de sortir victorieux de la guerre. Ce faux pas ne lui servait qu’à reprendre les forces nécessaires pour reprendre les armes. Son impulsivité lui causait bien des tords et en la matière il avait appris plus d’une leçon. Mieux valait la réflexion à la précipitation. Les rouages entartrés de son sinueux cortex cérébral accusaient le coup de la défaite et peinaient terriblement à fonctionner correctement pour offrir une issue de secours valable à leur incarcération forcée. A bout de force, le sol métallique accueillit avec ravissant le corps engourdit d’Aiden qui fit lourdement retomber l’une de ses jambes au sol pour garder son genoux comme seul repos. Rejetant sa tête en arrière il observait le plafond orné d’une trappe scellée en rêvant à un endroit meilleur. Ou ne serait-ce qu’à de meilleures circonstances. Tout ceci était peine perdue. Le sort avec était accepté par son propriétaire il y avait de cela bien longtemps et rien ne servait de se battre contre plus fort que sois. L’orgueilleux mâle tenta vainement de soumettre quelques drôleries au détour d’un dialogue qui s’avéra finalement être un monologue après avoir rencontré, non sans heurt, le silence dans lequel s’emmurait sa comparse. Tel un affront supplémentaire, il encaissa de nouveau en sentant ce feu ardent crépiter de nouveau au sein de ses entrailles noircies par les maux dont il souffrait. S’il y avait pire que l’humiliation quotidienne, l’indifférence de son amie toucha plus profondément qu’il ne l’aurait voulu l’hôte du cœur blessé qui ne battait que par habitude semblait-il. « Serais-tu capable, toi, d’enlever la vie à un homme ? Aussi coupable soit-il des pires maux que portent la terre. Incendier un bâtiment vide n’est en rien comparable à un meurtre. » Répliqua-t-il sans un regard pour l’auteur de cette hypothèse saugrenue. Songeait-elle sérieusement à risquer de passer le restant de ses jours en prison pour ne jouir que d’une vengeance lui apportant remords éternels ? C’était absurde. Le simple fait d’imaginer devoir commettre un tel acte aurait dû la stopper net dans ses pensées. Ses pupilles nettement dilatées se posèrent alors sur le cadran argenté de sa montre hors de prix et sa bouche se fendit en un sourire satisfait. Quelques minutes s’étaient écoulées et Grace devait sans doute se demander en quoi ces dernières étaient salvatrices.

La poche extérieure de sa veste de costume abritait en son sein une pochette en soie assortie à sa chemise colorée qui lui servirait à mettre fin au calvaire qu’ils vivaient tout deux actuellement. Nouant astucieusement le bout de tissu, il dégoupilla la flasque pour imbiber ce dernier du liquide ambré sirupeux s’échappant du contenant. Si le contrôle de la sécurité se faisait depuis un poste géré par des agents plus ou moins autonomes, il y avait un aspect qui ne pouvait être livré à des néophytes. Réalisant soudainement qu’il n’était pas seul dans la cabine, le brun ténébreux s’empara de sa veste et vint déposer celle-ci avec délicatesse sur la tête de sa partenaire intriguée. « Je m’en voudrais de ruiner ta coiffure. Ca ne ferait qu’ajouter de l’eau à ton moulin et vu la liste non exhaustive de tes reproches à mon égard, autant ne pas aggraver les choses. »  Son ton, bien loin de l’humour le caractérisant, s’était fait plus dur qu’à l’accoutumé. Cette réaction découlait du manque de confiance flagrant qu’elle avait éprouvé à son égard. Ne lui laissant ainsi nullement le temps d’ajouter quoique ce soit, d’un signe de la tête il lui intima de reculer. Une flamme rougissante jaillit alors de son briquet. Quelques étincelles suffirent à enflammer le bout de tissu et la présence d’alcool permit à une épaisse fumée noire de s’en dégager, venant ainsi chatouiller le dispositif d’alerte duquel s’échappa des trombes d’eau. Ce n’était pas tout, une étourdissante alarme retentit également signifiant ainsi aux fébriles employés que l’heure n’était plus à la satisfaction des désirs de leur patron mais bien à la survie de deux personnes. L’habile subterfuge leur permettait d’espérer pouvoir sortir d’ici plus rapidement que prévu et d’ainsi offrir un pied de nez bien mérité au maître des lieux se croyant tout puissant. Ce n’était donc plus qu’une question de temps avant que les secours alertés ne se précipitent à la rescousse de deux victimes… Victimes passablement trempées mais loin d’être en danger de mort. L’adage voulait que l’on ne crie pas au loup afin de ne jamais perdre sa crédibilité et la confiance que les autres instauraient en nous, mais ce n’était pas quelques pompiers qui allaient changer la donne concernant Aiden. Ses mains passèrent alors dans ses cheveux mouillés qu’il ébouriffa par habitude, constatant les dégâts de l’eau sur sa personne. Cependant une pensée réconfortante ne cessait de convaincre l’australien du bien-fondé de sa décision : il venait de battre son père en utilisant ses propres armes contre lui.

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MessageSujet: Re: Shine bright like a diamond FT Dede   Shine bright like a diamond FT Dede EmptyMer 7 Aoû - 9:27

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Enfermée dans ma bulle, je méditais sur la question qu’Aiden venait de me poser. Bien sûr, je n’avais pas voulu parler de mort d’homme en proférant cette menace, mais il m’arrivait de temps à autre de me demander de quoi j’étais capable et jusqu’où je pouvais aller si je me laissais trop guider par ma colère. Je ne me considérais pas comme une meurtrière, loin de là, mais quand cela concernait les hommes responsables de l’accident qui était arrivé un an plus tôt, mon sang bouillait tellement que je pensais parfois pouvoir en exploser. Jamais je n’étais retournée sur les lieux, mais je savais que ce pétrolier revenait de temps en temps et rien que l’idée de le savoir accueilli sur les terres australiennes les bras ouverts alors qu’il était responsable de deux décès me donnait envie de vomir. À de nombreuses reprises, je m’étais imaginée ma réaction si je me retrouvais à nouveau face aux hommes de cette nuit-là, mais je n’avais jamais eu vraiment le courage d’affronter mes démons. Les souhaitais-je morts ? Bien sûr, je ne pouvais pas m’en cacher et ma réponse venait sans hésitation, mais étais-je capable moi-même de leur ôter la vie ? Sûrement pas. Il y a une grande différence entre souhaiter une action et réellement l’exécuter et j’espérais ne jamais en arriver à la deuxième étape, autrement je me perdrais sûrement à jamais.

Je jetai un regard inquiet à la caméra avant de le poser enfin sur Aiden, après tant de minutes d’ignorance : « Premièrement je ne te parle pas de moi », déglutis-je, légèrement stressée à l’idée que pourrait se faire un possible observateur face à cette conversation, « et deuxièmement je ne parlais pas de meurtre Hopkins. Il faut toujours que tu envisages le pire des scénarios ». Mon pied se mit à taper d’impatience, le temps ne s’écoulait vraiment pas vite dans cet engin. Chaque minute paraissait durer une éternité et ce calvaire devenait de plus en plus insupportable. Je surpris Aiden occupé à sourire bêtement en observant sa montre et me demandais soudain s’il n’avait pas un peu trop bu. Pourquoi se mettait-il à jubiler à présent ? Sans doute était-il entrain de perdre complètement ses esprits. La lueur dans ses pupilles ne trompait pourtant pas : il pensait à un plan. Je n’osai pas dire mot, restant assise comme une idiote, me demandant ce qu’il pouvait bien tramer. À quoi avait-il bien pu penser alors que moi-même avais-je été complètement incompétente dans cette mission de sauvetage ? Mes yeux l’observèrent avec toute la discrétion possible, ne désirant pas lui montrer mon intrigue. Il sortit un tissu de sa veste et versa le contenu de sa flasque dessus. Il comptait faire quoi ? Sniffer le restant pour être plus rapidement KO et oublier dans quelle misère ils étaient ? Je ne comprenais absolument pas ses intentions et ma curiosité me démangeait comme jamais, mais je ne comptais pas l’interroger sur ses actes et m’avouer vaincue. Je m’en voulais d’avoir été aussi sévère avec lui alors qu’on était au final dans le même panier, mais m’excuser n’était pas dans mes capacités actuelles. Son ton plus que rigide lorsqu’il m’adressa à nouveau la parole me fit sentir sa déception et me donna l’impression d’être une petite fille qui venait d’être remise à sa place. Ma tête se baissa sous la culpabilité tandis qu’elle acceptait, sans rechigner cette fois, la veste d’Aiden. Je venais enfin de comprendre ce qu’il mijotait et criait au génie, enfin, intérieurement évidemment. Pourquoi n’y avais-je pas pensé moi-même ? Il y avait 90% de chances que cela fonctionne non ? À moins que son père ne soit un réel assassin et nous laisse nous noyer… mais je doutais qu’il risque la prison à vie pour son fils. J’obéis, vaincue, à Aiden en me reculant, mais ôtai sa protection de ma tête histoire de lui prouver que je n’étais pas la gamine qu’il pensait. Ma coiffure serait ruinée, et alors ? Me croyait-il vraiment superficielle à ce point ? Malheureusement, je savais que la réponse était oui, car il ne connaissait au final que ce côté-là de moi. Grace Taylor, la garce superficielle capable de faire une crise parce qu’elle avait cassé son ongle. Etait-ce ce qu’il pensait de moi ?

Mes yeux impressionnés suivirent le moindre de ses gestes, attendant avec impatience que l’alarme incendie se déclenche et que la sécurité nous sorte enfin ici. Le père d’Aiden ne se serait sûrement pas attendu à ça et il allait enragé, mais au moins le fils l’aurait battu à son propre jeu, et il n’y avait pas meilleure jubilation. Quand enfin les gouttes se mirent à tomber à flot, je les accueillis avec joie, retrouvant un peu de ma bonne humeur alors que chacune d’entre elle éliminait l’impression de chaleur et d’étouffement que j’avais pu ressentir plus tôt. La liberté était proche. « Désolée ». Ses mots sortirent de ma bouche sans même que je ne les réalise. Mon poing se crispa d’horreur en découvrant que je venais de m’excuser face à Aiden Hopkins pour mon comportement. Ca y était : l’eau avait probablement inondé mon cerveau et il ne devait plus fonctionner normalement. Ou bien était-ce l’idée de l’avoir blessé qui me faisait mal au cœur ? Je ne voulais pas qu’Aiden m’en veuille, ni le décevoir. Il était une des seules, si pas la seule, personnes qui me comprenaient et je ne cessais de le repousser, aujourd’hui encore plus que d’habitude. Peut-être était-ce la peur de le perdre suite à une bête engueulade qui me guidait dans ma demande de pardon.
 

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MessageSujet: Re: Shine bright like a diamond FT Dede   Shine bright like a diamond FT Dede EmptyMer 7 Aoû - 12:46




Life sucks when you’re ordinary…
Telles des perles de pluie qui s’abattaient sur la ville en une grisâtre journée, le système de sécurité déversa de fines gouttelettes sur les deux compères qui dégoulinaient de la tête aux pieds. Pourtant, l’eau n’était pas ce qui posait un réel problème à l’australien immobile. Contrairement à Grace. La jeune femme n’avait de cesse de le repousser sans raison apparente. Plus avait-il l’impression de la connaître, de s’approcher enfin de son vrai visage, plus elle s’évertuait avec force à l’éjecter le plus loin possible de sa personne ! En règle générale, Aiden n’était pas le genre à s’intéresser de près ou de loin à quelqu’un d’autre que lui-même. A tort ou à raison, il trouvait encore aujourd’hui que ça lui avait plutôt bien servis jusqu’ici. Mais c’était différent avec elle. En son for intérieur, il était persuadé qu’elle n’était pas ce qu’elle prétendait être et au bal des masques, le ténébreux entrepreneur était l’un des plus fervents danseurs. A force de porter un masque, on finit par se perdre entre le personnage que l’on avait créé et celui que l’on est vraiment. Elle en avait du moins tous les symptômes. Son inquiétude à l’égard du jeune homme, sa concentration lorsqu’elle entreprit de le soigner et son éternel position défensive lorsqu’elle se sentait acculée… Ca ne pouvait en être autrement. Lorsque ce qui ressemblait le plus à des excuses s’échappa d’entre ses lèvres, le sang d’Aiden ne fit qu’un tour. Au lieu de l’apaiser, ça mit le feu aux poudres. Nerveusement, il se mit à rire en observant accablé l’état dans lequel se trouvait à présent son costume hors de prix que l’eau avait pris soin de littéralement ruiné. « Quand tu en auras marre de souffler le chaud et le froid, surtout, préviens moi. Parce que là je ne te suis vraiment plus. Un coup tu me hurles dessus, pour finalement m’ignorer superbement et la seconde d’après tu t’excuses. Un jour faudra vraiment que tu m’expliques ce qui ne tourne pas rond chez toi. » Lâcha-t-il à bout de souffle après ce discours sans pause. Il ressentait le besoin d’avoir une franche discussion avec elle pour la première fois depuis des années. Ses propres faux semblants étaient déjà compliqués à assumer, si en plus il fallait croire aux siens… Cela lui paraissait impossible. D’une minute à l’autre, les secours viendraient les sortir de leur prison d’acier. Ce compte à rebours donna le courage nécessaire à Aiden pour enfin avouer ce qui lui tenait à cœur. Après tout, il aurait l’excuse valable du stress de l’emprisonnement, de l’enfermement, pour faire oublier les mots qu’il s’apprêtait à dire tout haut… « Je ne suis pas parfait, loin de là même. Mais, contrairement à toi, le rôle du connard fini me va à ravir. A quoi est-ce que tu joues hein ? Si tu réussis à berner la quasi-totalité de ton entourage en arborant le cliché de la blonde superficielle bien plus préoccupé par ses escarpins et ses ongles que par le monde qui l’entoure, ce n’est pas mon cas. Tu es quelqu’un de réfléchis, de sensible, d’altruiste, d’intelligente… Alors explique moi ce que ça peut bien t’apporter de te comporter en véritable salope ?! Parce que moi, je n’arrive toujours pas à comprendre. » Termina-t-il en laissant ses bras, précédemment écarté de chaque côté de son corps, retomber lourdement.

L’eau ruisselait sur le visage d’Aiden qui avait délaissé son masque d’insensibilité pour finalement dévoiler une totale incompréhension. Ce n’était pas dans ses habitudes de s’avouer vaincu face à une quelconque épreuve mais l’énigme que représentait Grace à ses yeux semblait avoir bien plus d’importance que sa fierté exacerbée de mâle en manque de reconnaissance. Criblé de failles, il estimait pouvoir tout entendre, tout comprendre… Son expérience, son vécu, faisait de lui un être tourmenté qui ne cessait de regarder en arrière avec un goût particulièrement amer en bouche… Un grincement fit sortir le jeune homme de sa passagère léthargie et sans un regard pour partenaire d’infortune. Les lourdes portes commencèrent alors à s’ouvrir. Homme d’action, l’australien ne comptait pas rester sans rien faire, retroussant les manches de sa chemise qui collait outrageusement à son torse, il prit appui avant de forcer de concert avec les pompiers présents. Coincé entre deux étages, la cage de métal déverrouilla enfin ses principales sécurités pour permettre aux prisonniers de s’échapper. Non sans rancœur, le jeune homme s’approcha de son amie en s’abaissant un fois à sa hauteur afin d’emprisonner de ses bras les jambes de la demoiselle, effectuant une pression juste en dessous de ses fesses. Il la souleva sans réellement forcer vu le poids plume qu’elle était, l’aidant ainsi à atteindre l’ouverture par laquelle elle devait se glisser pour sortir. « N’ayez pas peur, nous maintenons l’ascenseur en place il ne vous arrivera rien mademoiselle. Attrapez ma main. » Lui intima une voix masculine légèrement étouffée et lointaine. En sentant son emprise céder sous sa fuite, il lâcha avec précaution ses jambes sans toutefois s’éloigner au cas où… Malgré les nombreux points qui les opposaient fatalement, chacun de leurs actes étaient en totale contradiction avec leurs mots. Cela en devenait particulièrement ridicule mais si Aiden avait tenté un part vers elle – à l’aide de sa verve énergique habituelle et son absence de tact notoire – il était tout de même curieux de pouvoir observer les réactions qu’elle aurait pas la suite, une fois à l’air libre… Advienne que pourra. Une toute autre menace planait au-dessus de sa tête et sortir le plus rapidement possible d’ici pour prendre son après-midi et ainsi éviter les foudres de son père semblait être la meilleure idée de la journée !

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MessageSujet: Re: Shine bright like a diamond FT Dede   Shine bright like a diamond FT Dede EmptyMer 7 Aoû - 16:24

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*Allez petit mot, reviens dans ma bouche ! Hop hop hop. Tu n’aurais jamais dû sortir sans mon autorisation, tu rentres maintenant. On sort de l’oreille d’Aiden et on retourne sagement en moi comme si de rien était.* Je fondais complètement d’angoisse à l’idée d’avoir laissé s’échapper ce mot si simple et pourtant qui détenait tant de significations. Pour n’importe qui d’autre, cela n’aurait pas été grave. Je me serais excusée, fin de l’histoire et cela n’aurait paru ni suspect, ni bizarre. Mon cas était bien différent. Le docteur Jekyll en moi venait de trouver un moyen pour se faufiler discrètement derrière M. Hyde et le poignarder dans le dos, révélant à Aiden que mon âme n’était pas complètement pourrie, même loin de là. J’avais baissé ma garde et voilà où j’en étais à présent : à m’excuser devant le seul homme aussi « exécrable » que moi. Je n’aurais pas pu faire mieux. Cela aurait pu encore passer inaperçu devant le commun des mortels, même si cela aurait pu surprendre quelque peu venant de ma part, mais avec Aiden je savais que ce mot ne pourrait pas passer à la trappe, même dans la situation où nous nous trouvions à l’instant. Nous étions deux adultes qui ne cessions que jouer sur les mots sans cesse, calculant le poids de chacun, les rendant lourds de sens et parfois compréhensibles uniquement qu’entre nous. Nous savions les conséquences que pouvaient avoir l’un ou l’autre ou comment les utiliser à notre avantage. Les paroles qui quittaient nos lèvres définissaient la personne que nous allions paraître aux yeux des autres, même si intérieurement on en pensait tout à fait différemment. « Désolé » n’était pas un mot de mon vocabulaire, du moins pas de celui que j’utilisais quand je m’adressais à Aiden. Si seulement l’eau pouvait se mettre à couler plus rapidement, histoire que je puisse me noyer avant que les secours arrivent et éviter de devoir rendre une quelconque explication au brun. Y avait-il une chance qu’il n’ait rien entendu ? Après tout ma voix n’avait été qu’un faible souffle et les gouttes ne tombaient pas sans bruit. Peut-être avais-je encore une chance de m’en sortir indemne, M. Hyde d’être secouru à temps. Il me suffit d’entendre sa tirade pour comprendre que tout espoir était désormais vain. Mon excuse n’était pas rentrée dans l’oreille d’un sourd, ni dans celle d’un idiot, comme je m’en étais doutée. Que pouvais-je faire ? Prétendre que j’étais demeurée muette et que c’était son père qui s’était excusé dans le micro ? Pas très convaincant. Il ne me restait plus qu’à affronter l’orage, en espérant que les secours arriveraient dans la seconde pour pouvoir m’échapper plus vite. Je n’étais pas prête à montrer mon vrai visage à Aiden, ni à quiconque d’ailleurs. La petite fille fragile au cœur brisé ne pouvait pas remonter à la surface, sous peine de bien des tourments. J’encaissai son engueulade sans l’interrompre, chaque syllabe retentissant en moi comme un boulet de canon. La vérité, cette connasse qui créait plus de tord que de bien. Je ne savais pas si je me devais de la haïr ou de la chérir, puisqu’elle était en même temps ma seule libératrice possible. Aiden ne savait pas quel chemin il empruntait en me mettant dos au mur, ni à quel point ses accusations remuaient des souvenirs pénibles en moi. Certes, je passais certainement pour une schizo à ses yeux à prétendre une minute d’être une personne égoïste et indifférente aux autres pour ensuite passer la suivante à agir à l’opposé, mais j’aurais préféré qu’il continue tout simplement à le penser au lieu de foncer dans un affrontement que je ne pouvais pas gagner. Jamais les paroles d’Aiden ne m’avaient parues aussi douloureuses, non pas parce qu’elles me semblaient injustifiées ou injustes, mais parce qu’elles dévoilaient au grand jour la faible femme que j’étais. Il me demandait de me mettre enfin à nue, ce dont j’étais incapable. J’étais telle une brebis sous l’emprise du lion et ne savait plus comment m’échapper. Une partie de moi voulait tout lui raconter, mais les mots refusaient de sortir. Je revivais en flashback tous les évènements qui m’avaient conduite à me créer une armure presque invincible. Une larme se forma au coin de mon œil et je fus soulagée de me retrouver sous le dispositif anti-incendie. Elle se mêla rapidement aux nombreuses gouttes ruisselant sur mon visage et disparu aussi vite qu’elle était arrivée. « Tu ne peux pas comprendre Aiden », soufflais-je faiblement. Un bruit contre l’ascenseur m’empêcha de continuer toute réponse et je vécu le reste des évènements comme un fantôme, réfléchissant encore à ce qu’il venait de se passer, tentant de rebâtir ma barrière tant qu’il était encore temps. Je réalisais à peine le contact d’Aiden, son aide pour me faire sortir de là, la main de mon sauveur ou sa voix qui tentait de me rassurer. Je n’étais même pas inquiète. Je ne revins à la réalité qu’une fois Aiden dehors à son tour. Ignorant la serviette qu’on tentait de poser sur mes épaules pour me sécher, je m’avançai vers le jeune homme prenant enfin conscience de ce qu’il se passait. « Tu n’as pas le droit de me demander ça ! », ma voix résonnait dans tout le couloir, ignorant royalement tous les gens autour de nous. « Tu te prends pour qui pour me juger ou me demander de te déballer tout ce qui ne va pas en moi ? Tu te crois intelligent à me sortir que je ne tourne pas rond ? Tu penses peut-être pouvoir tout réparer, c’est ça ? Parce que j’ai un scoop Aiden : toi et moi on a jamais été du genre à se confier l’un à l’autre ou à se réconforter et à ce que je sache cela ne t’as jamais intéressé non plus. Tu veux savoir ce qui ne va pas en moi ? Rien ne va Aiden et si tu penses qu’une petite discussion autour d’une tasse de thé peut tout régler, tu te trompes sur toute la ligne. Alors oui je joue à la garce, oui paraître ne pas avoir de sentiments me convient entièrement parce que cela m’empêche d’avoir ce genre de discussion. Ne me demande pas à quoi je joue Aiden, ne me demande pas ce qui cloche chez moi, parce que je ne suis tout simplement pas capable de te répondre quoi que ce soit ! C'est au-dessus de mes forces! » Ma voix se brisa sous mes derniers mots et je lui tournai immédiatement le dos, souhaitant de tout mon cœur que cette journée finisse enfin. J’avais envie de m’enfuir à toutes jambes, mais j’ignorais totalement à quel étage on se trouvait et comment quitter cet endroit.
 

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MessageSujet: Re: Shine bright like a diamond FT Dede   Shine bright like a diamond FT Dede EmptyJeu 8 Aoû - 8:22


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L’amitié était une notion fondamentale pour l’humain qui souvent faisait passer ses propres besoins après ceux des gens à qui, censément, il tenait. L’égoïsme latent du jeune l’homme avait toujours sanctionné ses relations quelles qu’elles eurent été, souhaitant ne pas reproduire les mêmes erreurs du passé avec Grace, sa franchise et son orgueil n’en firent qu’à leur tête déclenchant un déclic impromptu au sein du cortex cérébral complexe dont il était pourvu. Observateur, l’australien nota les nombreuses incohérences qui subsistaient entre le discours qu’elle adoptait et ses actes. Ces contradictions en chaîne éveillèrent son esprit agile qui en tira involontairement des conclusions possiblement erronées mais qui eut pour effet positif de calmer l’esprit bouillonnant de l’entrepreneur averti. Parfois il était inutile, voire dangereux, de s’adonner à de profondes réflexions sous peine de découvrir une vérité pas toujours reluisante… Les perles d’eau qui glissaient le long de ses traits anguleux n’apaisaient pas le feu crépitant qui menaçait de faire sortir de son lit une colère dévastatrice. Lui-même autodestructeur, il avait fâcheusement tendance à ruiner le peu de relation qu’il entretenait avec le commun des mortels. Cette peur irrépressible d’abandon était telle, qu’il préférait sans doute être celui à l’origine des ruptures plutôt qu’en être l’amère victime. De plus, craignant d’être une navrante déception en n’atteignant pas les désidératas de ses pairs, être un véritable abruti permettait un désintéressement d’autrui. On n’attendait rien de lui et c’était sans doute bien mieux comme cela. Loin d’être moralisateur habituellement, Aiden ne supportait pas l’idée de pouvoir être repoussé par la seule personne qu’il estimait vraiment et pour laquelle il serait prêt à tout dans l’unique but de la protéger envers et contre tout. La pilule passait particulièrement mal. « Monsieur… ? Faudrait voir à sortir de là quand même, ça risque de devenir dangereux. » Un soupir s’échappa alors d’entre ses lèvres entrouvertes. Peu enclin à retrouver le regard glaciale de sa compère mais tenant un minimum à sa vie pour ne pas la perdre bêtement dans la probable chute de l’ascenseur, le jeune homme consentit à s’approcher des portes. Ses mains s’agrippèrent fermement au rebord visible - refusant la main qui lui était tendu - et ce fut à l’aide de ses jambes qui prenaient appui contre chaque extrémité des portes que son corps apparu à l’extérieur de la lourde cage métallique. L’intégralité de ses vêtements moulait outrageusement son corps, loin d’être pudique il refusa d’un signe de la main la couverture qu’on lui tendait. Sa main passa instinctivement dans ses cheveux noirs jais qu’il ébouriffa par habitude. Silencieusement, il remercia vaguement les secours, non sans un regard noir pour l’ensemble des employés qui avaient préféré suivre les ordres de leur patron en acceptant de mettre la vie de deux personnes en danger plutôt que d’agir en être humain censé. Pouvait-il leur jeter la pierre ? Non. Certainement pas.

De dos, il entendit alors la voix de Grace raisonner dans le couloir avant que le silence ne reprenne ses droits. Tournant légèrement la tête pour ne pas qu’elle ait l’occasion de voir son visage, elle entreprit de lui hurler dessus. Ses reproches eurent un violent écho en son for intérieur bien que physiquement aucune réaction n’était à noter. Un débat intérieur faisait rage alors qu’il paraissait anormalement calme. Ne disait-on pas « le calme avant la tempête » ? Cet adage risquait fort de s’appliquer sous peu. Son cœur se serra lorsqu’il comprit l’état de détresse dans lequel se trouvait la jeune femme… Pourtant, sa colère ne s’apaisait pas. Bien que touché par l’émotion qui teintait sa voix cristalline, son discours ne fit qu’aggraver les choses… « Pour qui est-ce que je me prends ?! J’estime être ton ami, Grace ! Tu sais celui qui assure tes arrières, celui qui se fera passer pour plus con qu’il n’est pour avoir la seule satisfaction de te voir briller, celui qui supporte tes sautes d’humeur ! Et aujourd’hui, pour la première fois de ma vie, j’ai été celui qui, pour te défendre, a pris le risque de vivre un enfer en affrontant son père comme je l’ai fait ! Mais vu qu’apparemment je suis bien trop con pour te comprendre et pas assez proche de toi pour demander des explications à ton comportement… » Il prit une grande inspiration en s’interrompant volontairement, exerçant une relative pression sur ses tempes à l’aide de sa main, à bout de nerf la tête lui tournait. « C’est au-dessus de mes forces de te voir jouer le rôle de quelqu’un d’autre. Tu peux essayer de te convaincre, tu peux même te mentir à toi même si ça peut apaiser ta douleur mais tu ne bernes que toi. Je te connais, sans doute mieux que quiconque et cette fille que j’ai en face de moi, ce n’est pas toi. » Loin d’être à bout d’argument, se fichant éperdument des regards qui fixaient les deux protagonistes, Aiden commença à prendre le chemin de la sortie. L’air devenait irrespirable. L’irresponsabilité de son père combinée à son besoin de vengeance avait fait ressortir les fêlures de leur amitié qui ne reposait apparemment pas sur des bases solides. Ses mouvements se stoppèrent alors que, déjà, sa main s’était posée sur la poignet de la porte… « A tes yeux, je ne suis peut être qu’un petit con égoïste et imbu de lui-même mais je suis sans doute le plus à même de comprendre ce que tu vis. Et si mon nombril me convient parfaitement, je me serais volontiers penché sur le tien si tu m’en avais laissé l’occasion… » Laissa-t-il échapper avec difficulté. Avouer son intérêt pour quelqu’un d’autre que lui s’avérait bien plus difficile que ce qu’il pensait. Ce tour de force lui avait émotionnellement coûté et le besoin d’air frais se fit plus pressant que jamais ! Les escaliers semblaient être le meilleur moyen de fuir vu les problèmes qu’ils avaient rencontré avec l’ascenseur. Une désagréable sensation de brûlure s’emparait de son être à chacune de ses respirations. Sa gorge nouée l’empêchait également de convenablement respirer. Son cœur semblait être atteint de tachycardie tant l’accélération de ses battements était inhabituelle. Sans réaliser ce que les réactions corporelles qu’il ressentait avaient un lien direct avec la dispute précédente, il dévalait comme un dératé les marches avant d’atteindre sa délibération. L’extérieur. A bout de souffle, il se pencha en avant. Ses mains s’appuyant contre ses genoux à demi pliés. Alors c’était ça, ce que l’on ressentait lorsqu’on était sur le point de perdre quelqu’un ? Foutu sentimentalisme. Foutu cerveau. Putain de journée.

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MessageSujet: Re: Shine bright like a diamond FT Dede   Shine bright like a diamond FT Dede EmptyJeu 8 Aoû - 11:52

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Aiden & Grace



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Parler au dos d’Aiden n’aidait pas à adoucir ma tirade, attisant encore plus ma colère, qui sortait de moi tel un cri de détresse. Il avait eu le cran de m’affronter, m’avait presque obligée à vider tout mon sac et à faire sortir le pire en moi et n’était même pas capable de me regarder en face quand enfin je me décidais à lui répondre. Ce dos qui me faisait face me rendait encore moins apte à me sentir confiante ou à me calmer, me donnant l’étrange sentiment de me retrouver face à un mur incassable. Pourquoi me demandait-il une seconde de m’ouvrir à lui, pour ensuite me donner l’impression du contraire ? Etait-ce parce qu’il regrettait ? Parce qu’il avait honte de cette engueulade publique ? Les personnes qui nous entouraient n’auraient pas pu être encore plus insignifiantes à cet instant. Je ne leur portais aucun intérêt et n’éprouvait même pas la moindre envie de cracher mon venin sur le personnel de l’immeuble ayant fait partie du complot. Mon attention était portée sur Aiden et uniquement lui, essayant de comprendre comment on en était arrivés là, quel avait été le déclic et si la situation pouvait encore être rattrapée. Tout jouait à notre désavantage aujourd’hui, n’arrangeant en rien notre humeur. Peut-être le ton aurait-il été moins élevé et les mots plus sages si nous avions été dans de meilleures dispositions, mais il était trop tard à présent. Le mal avait été fait, la question posée et il n’y avait plus de retour possible. Comment pourrais-je agir à nouveau normalement avec lui après ce qu’il venait de se passer ? Il voulait des réponses à ses questions, réponses que je ne pouvais apporter sans me briser complètement. Je ne voulais pas paraître faible à ses yeux, craignant de perdre alors tout intérêt ou crédibilité. Aiden Hopkins pourrait-il apprécier mon bon côté, lui qui penchait plutôt vers le chemin obscur ? Mon cœur me soufflait que je pouvais lui faire confiance et qu’il serait la personne la plus à apte à comprendre, mais je demeurais complètement bloquée, effrayée de me confier. Je craignais bien trop sa réaction ou même de passer pour une idiote qui avait eu la naïveté de croire que des choses bien pouvaient m’arriver ou qu’on pouvait m’aimer. De l’amour, j’en avais peu reçu depuis mon enfance. En donner n’était pas le problème, c’était le manque de retour. Tout le monde petit à petit m’avait abandonnée jusqu’à arriver au pire scénario avec Matthew, événement dont j’étais encore traumatisée. Repousser Aiden, une des rares personnes qui avait encore de l’importance dans ma vie, c’était me protéger à la même occasion. Si je le laisser rentrer, si je lui permettais de prendre une réelle place, alors je risquais de souffrir une nouvelle fois de l’abandon. Comment pourrait-il comprendre ça ? Même mes parents n’avaient pas voulu de moi, alors pourquoi Aiden le ferait-il ? Je comprenais seulement à présent que rejeter ses tentatives d’approches était encore pire et me menait au scénario que je craignais le plus. J’avais beau tenter de me duper encore et encore, il était évident qu’Aiden était important à mes yeux et que je ne pouvais pas me passer de lui. Bien sûr qu’il était mon ami, peut-être un des seuls et probablement l’unique avec qui je me sentais continuellement en sécurité. Je ne m’étais jamais rendue compte qu’il pouvait être blessé par mon manque de confidence envers lui. Il semblait tellement… intouchable… que sa réaction m’étonnait en même temps qu’elle me touchait.

À peine eut-il fini de parler que je le vis s’enfuir vers la sortie. Il m’avait devancé dans ma tentative de fuite, connaissant bien évidemment l’endroit mieux que moi-même, et je me retrouvais immobile dans ce couloir sans savoir quoi faire. L’unique sortie était celle qu’il venait d’emprunter. Je n’avais pas d’autre choix que de le suivre, à moins de continuer à poireauter là, honteuse devant tous les regards qui se posaient sur moi. D’un mouvement lent, je m’avançai à mon tour vers la porte qui menait vers la cage d’escaliers et profitai d’être enfin seule une minute pour respirer un bon coup. Trop d’émotions extrêmes venaient de parcourir mon corps, tellement vite que j’en étais épuisée. Mes deux mains appuyées contre la rampe, je regardais avec tristesse le chemin que venait de dévaler Aiden. Mon cœur se serra et une boule affreusement douloureuse se forma dans mon ventre tandis que je réalisais que je venais sans doute de le perdre. L’angoisse ressentie plus tôt dans l’ascenseur sembla tripler de volume. Ma pire crainte s’était produite et je ne comprenais même pas comment on en était arrivés là. Ma stupidité allait une fois de plus me coûter une amitié. Grace Taylor, l’habituelle abandonnée. Je me sentais vide, désemparée. J’avais envie de revenir en arrière et de tout changer, réécrire complètement mon histoire. Tout se répétait sans cesse tel un cercle vicieux dont j’étais la victime impuissante. Seulement cette fois je pouvais encore y faire quelque chose. Pour la première occasion, je pouvais réparer le mal qui venait d’être causé, du moins je l’espérais. Penser qu’Aiden ne m’adresserait plus jamais la parole me terrorisait. Mes jambes se mirent à dévaler les escaliers à toute vitesse sans ne jamais trébucher. J’ignorais si je pouvais encore le rattraper, s’il était toujours en bas, ou ce que j’allais lui dire, mais je ne pouvais pas le laisser s’échapper, au risque de ne jamais le retrouver. Au moment où mes poumons respiraient enfin l’air frais australien, son nom sortit d’un cri de ma bouche, ne l’ayant pas encore vu. Ce ne fut qu’un quart de seconde plus tard que je m’aperçus qu’il était là, qu’il n’était pas encore parti. Je me plaçai devant lui d’un pas hésitant, ne reprenant même pas mon souffle, tentant de contrôler mes larmes et mon angoisse. « Ne m’abandonne pas s’il-te-plaît, pas toi aussi ». Ma voix était suppliante et je tremblais presque devant lui, redevenant l’enfant fragile et terrifée réveillée tous les soirs par des cauchemars. J’étais pathétique, j’étais fragile, j’étais facilement cassable. Il ne suffisait qu’un mot d’Aiden pour complètement m’anéantir. J’étais enfin moi-même.

 

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MessageSujet: Re: Shine bright like a diamond FT Dede   Shine bright like a diamond FT Dede EmptyJeu 8 Aoû - 13:47


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L’incompréhension régnait en maîtresse impitoyable alors que le silence de la ruelle déserte contrastait clairement avec les habituelles nuisances sonores diurnes de la ville en éveil. Un autre sentiment naissait au creux de son ventre y créant une gêne. Un mal être. Un malaise. Ne venait-il pas de reprocher à Grace ce dont lui-même avait été incapable lorsque bon nombre de gens l’avait volontairement mis devant le fait accompli ? Là encore, il avait fui. Un lâche. Voilà ce qu’il était. Cette haine constante qui l’habitait, qui le détruisait, refaisait sans cesse surface. Constamment en colère, le jeune homme n’osait baisser sa garde par peur d’être atteint. Ayant la hantise que son système de défense, que sa carapace, ne se brise s’il accordait un quelconque crédit à son entourage. Renier son attachement envers Grace serait une erreur qu’il ne se pardonnerait jamais et malgré l’appréhension grandissante, il ne pouvait se résoudre à l’abandonner. Cette souffrance qui jamais ne le quittait, qui le suivait à chacun de ses pas, qui survenait à chacune de ses décisions… C’était un fardeau bien trop lourd à porter. Les insomnies chroniques. Les cauchemars à répétition. La perte d’appétit. A vrai dire l’ensemble des symptômes d’une dépression mais en intériorisant l’intégralité de ce que l’on ressentait pour ne présenter à la face du monde un sourire factice dont on ne sait plus comment se départir tant il était devenu indispensable à cette survie dans laquelle on s’enfermait… Peu à peu, des pièces du complexe puzzle que représentait Grace et ses réactions commencèrent à s’imbriquer entres elles… Aiden avait l’impression de voir clair. De comprendre. Elle souffrait, c’était indéniable, mais peut-être était-elle atteinte des mêmes maux dont lui-même souffrait… Cette hypothèse ne l’avait encore jamais effleuré et pourtant cela expliquerait un certains nombres de choses. Pestant intérieurement contre sa propre bêtise et son cruel manque d’altruisme à l’égard de son amie, le jeune homme commença à tourner comme un lion en cage tandis que les synapses de son cerveau s’agitaient à tout va pour éclaircir ses réflexions encore à l’état de brouillon. Un hurlement le sortit presque instantanément de sa léthargie passagère, il fronça alors les sourcils en se retournant lorsque la porte coupe-feu s’ouvrit de nouveau dévoilant ainsi la présence de la jolie blonde. Jamais auparavant il ne l’avait vu dans un tel état de détresse… Prenant son courage à deux mains, elle le supplia presque de ne pas l’abandonner. Abasourdi, ne sachant que faire, il emprisonna le corps tremblant de son amie dans ses bras qu’il espérait protecteur. Aucun son ne sortait de sa bouche. Paralysé, il n’avait jamais eu à faire à une telle situation et il ne savait que faire… Déglutissant difficilement, il n’avait qu’un seul moyen d’expression lorsque cela touchait aux sentiments… « I don't wanna hurt you, I don't wanna make you sway like I know I've done before… I will not do it anymore. I've always been a dreamer, I've had my head among the clouds now that I'm coming down, won't you be my solid ground ? » Lui chantonnant-il au creux de l’oreille en pesant les moindres mots qu’il venait d’employer, il en comprenait le sens et ne disait pas cela à la légère. Un effort surhumain qu’Aiden s’était senti capable de faire parce qu’il estimait que Grace méritait amplement qu’il s’ouvre à elle comme elle venait de le faire, malgré les difficultés qu’ils rencontraient.

Mal à l’aise après leurs aveux respectifs, le reste viendrait sûrement plus tard, le jeune homme se recula légèrement en affichant un sourire alors qu’il passait deux doigts en dessous du menton de la demoiselle honteuse afin de lui faire relever le visage pour ancrer son regard au sien. « On devait déjeuner ensemble mais vu nos tenues je pense que c’est compromis… Si je te propose de te cuisiner quelque chose pendant que tu bronzes au bord de la piscine, ça t’irait ? Bien entendu tu me seras éternellement redevable ! » S’exclama-t-il de manière humoristique, souhaitant clairement ramener =la légèreté au goût du jour. Une discussion s’imposerait très certainement dans le futur mais à présent ce n’était ni le moment, ni l’endroit. Parfois, il faut quelque peu forcer les choses pour qu’un déclic se fasse mais à trop pousser on finit par briser quelque chose qui jamais ne se répare. C’était un risque qu’il n’était pas prêt à prendre surtout vu le tournant que prenait la relation qu’ils entretenaient. Joueur, Aiden lui ébouriffa les cheveux avant de lui tirer la langue et courru quelques mètres pour éviter la revanche qui l’attendait sûrement ! Tout était tellement plus simple lorsqu’ils étaient enfants… « Ma veste te va bien au fait, si tu passais la nuit avec moi tu aurais droit à ma chemise qui t’irait encore mieux… » Siffla-t-il d’un air faussement innocent en comparaison au lourd sous-entendu qu’il venait d’évoquer. La taquiner était devenu une habitude dont il ne se lassait pas ! A reculons, pour ne jamais la perdre de vue, le jeune homme marchait en direction de la civilisation afin de pouvoir héler un taxi pour leur éviter de devoir traverser la ville entière complètement trempés. Ses pupilles aux reflets océanique observa un instant à la dérobée les résultats de l’eau sur son amie d’enfance et il ne put s’empêcher d’esquisser un sourire en se rendant compte que même ainsi elle était toujours aussi belle. Elle avait ce petit quelque chose qui lui permettait de pouvoir porter n’importe quoi sans craindre d’être ridicule. >Ses cheveux mouillés commençaient légèrement à onduler, retombant en cascade sur ses épaules elles-mêmes recouvertes par sa veste de costume bien trop large pour elle… Son air mutin, presque enfantin, ne faisait qu’ajouter de la tendresse au regard admiratif du jeune homme conquit par sa contemplation.

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MessageSujet: Re: Shine bright like a diamond FT Dede   Shine bright like a diamond FT Dede EmptyJeu 8 Aoû - 15:41

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Aiden & Grace



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Mon vrai visage s’offrait enfin à Aiden, lui révélant la femme vulnérable que j’étais. Une partie du masque était tombée, la restante s’accrochant encore de toutes ses forces, tentant de repousser l’instant de vérité et des confidences. Supplier Aiden de ne pas me laisser tomber, lui dévoiler à quel point j’avais besoin de lui, lui montrer que je n’étais pas aussi forte que je le prétendais m’avait déjà bien assez vidée et je demeurais là, tremblante, complètement à sa merci. Mon cœur battait à la chamade, stressé par la réaction que pourrait avoir le beau brun, hurlant à l’aide. Ce qui se passa ensuite me surprit. Mes pupilles brillantes virent s’avancer vers moi l’homme qui m’avait mise dans cet état et ses bras vinrent s’enrouler autour de moi, me serrant contre lui comme on ne l’avait jamais fait. Loin de se crisper, mon corps se détendit instantanément à son contact. Ma tête se posa sur son épaule, recherchant le réconfort tandis que mes paupières se refermaient lourdement, oubliant le reste de la civilisation. Je sentis sa voix retentir au creux de mon oreille, chaque parole apaisant toute tension en moi et chassant toute idée noire. Jamais nous avions été aussi proches, mise à part lors de nos jeux malsains. Je pense que ce devait être la première fois que nous avions un contact aussi honnête et vrai l’un envers l’autre. Qui eut cru que l’imperturbable Aiden soit capable de tant de douceur ? Je découvrais cette nouvelle facette en lui tout comme le faisait avec la mienne. Sa chanson suffisait à me consoler, aucun autre mot n’aurait pu mieux convenir. Nous étions doués pour les paroles lorsqu’il s’agissait d’être vils ou superficiels, mais concernant le domaine des sentiments, c’était plutôt nouveau. Sa réaction n’aurait pas pu être plus adéquate et ne nécessitait aucune réponse immédiate de ma part, ce qui rendait le moment encore plus parfait.

Lorsqu’il se recula, j’avais retrouvé mon calme et ma sérénité. Il chassa tout ombre de honte de mes iris en plongeant son regard dans le mien avant de redevenir le Aiden que je connaissais. Un doux pouffement de soulagement s’échappa de moi, bien contente qu’il décide d’en rester là pour aujourd’hui. Je pouvais laisser remonter en moi la Grace taquine et enfant qui aimait bien emmerder son cher voisin depuis sa tendre enfance. Une chose avait changé : je savais maintenant que je pouvais donner ma confiance à Aiden et qu’il n’était pas prêt de s’en aller. « Tu cuisines toi ? » Je fis mine de réfléchir avant d’enchaîner « Note que ça me paraît très bien comme plan. L’homme qui s’occupe de la cuisine et la femme qui se prélasse. Merveilleux ! » Je lui envoyai un clin d’œil taquin avant d’ouvrir de gros yeux en conséquence de sa nouvelle réplique. Je m’avançai dangereusement vers lui, effectuant un pas à chaque fois qu’il en faisait deux dans le but volontaire de ne pas l’attraper. « Aiden Hopkins, dès que nous serons en terrain neutre et sans témoins, je t’étoufferai avec ta fameuse chemise ! » Mon rire cristallin ne tarda pas à retentir après mes lourdes menaces pas très effrayantes et j’étais à nouveau bien. Passer d’un état à un autre comme si de rien était en une seconde nous caractérisait bien. À quelques mètres de lui, je l’observai héler le taxi tout en me surveillant histoire d’être certain que je ne lui saute pas dessus lors d’un moment d’inattention. Pour la première fois certainement, je me rendais compte à quel point j’étais chanceuse d’avoir cet homme dans ma vie et comme ce serait différent sans lui. On disait souvent que les opposés s’attiraient, dans notre cas c’était plutôt le contraire. Un lien bizarre nous reliait tous les deux, partageant bien plus de points en commun que ce qu’on pouvait penser. Je rangeai les quelques mèches rebelles de ma coiffure de toute manière défaite par les affronts d’Aiden avant de le rejoindre d’un pas rapide et de me placer devant lui : « Raaa ! On ne rentrera jamais si c’est toi qui hèle le taxi », je haussai les épaules d’un air innocent : « Tu n’es pas assez beau pour ça, je suis désolée. Ils ne s’arrêteront jamais ! » À mon tour de lui tirer la langue avant de le pincer pour qu’il me laisse sa place. « En plus, tu as pris un peu d’embonpoint ces derniers temps, non ? » J’étais consciente de ne pas être la femme la plus sexy du monde après tout ce qu’il venait de se passer, mais cela ne m’empêcha pas de prendre un air des plus assurés et de héler avec force le premier taxi qui passait devant moi. Par chance, il s’arrêta, autrement ma fierté et ma vengeance en auraient pris un bon coup. J’ouvris la portière à Aiden en affichant un air narquois, prenant la place de l’homme : « Tu vois, qu’est-ce que je t’avais dit ? » Le taximan attarda son regard quelques secondes sur nous, se demandant ce qu’on avait bien pu faire pour être trempés à ce point, ce qui m’amusa. J’avais retrouvé ma bonne humeur aussi rapidement qu’elle s’était envolée. « Quartier Minyama. On vous guidera une fois là-bas », lançais-je rapidement avant de reposer mon attention sur Aiden. « Quant au fait que je te serai redevable pour me préparer un repas, sache que de un je trouve tout à fait normal que tu me traites comme une princesse, car après tout c’est comme si j’en étais une, il me manque juste le titre, et qu’aux dernières nouvelles c’est toi, mon cher, qui m’est redevable ! » Je désignai sa main, mes yeux pétillant de satisfaction.


 

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