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 i think it's the first time i like the urgency. ✗ (ft. Léo)

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MessageSujet: i think it's the first time i like the urgency. ✗ (ft. Léo)   i think it's the first time i like the urgency. ✗ (ft. Léo) EmptyMar 2 Juil - 16:02


« .. Vous êtes donc arrivée dans la demeure de madame Turner et vous avez trouvé le corps sans vie de cette dernière.. » Je soupirais encore, énième fois depuis mon arrivée dans ce bureau environs une heure et demi plus tôt. J'étais assise, face à l'agent de police qui m'interrogeait encore, pour la troisième fois en trois jours. Depuis ma dernière mission c'était mon quotidien, j'avais presque pris l'habitude de venir au commissariat tous les jours. Depuis que j'étais entrée, seule, dans une maison pour vérifier les accusations de voisins à propos d'une mère qui battait sa fille. Et que j'avais trouvé le corps inerte de la jeune mère, baignant dans son propre sang alors qu'elle s'était faite tirer dessus. Rien qu'à y repenser, ma tête tournait de nouveau, j'en avais des vertiges. « .. Et c'est à ce moment que vous avez vu la fillette au fond du salon, tentant de se cacher.. » Je tournais la tête vers la petite fille en question. Je la regardais longuement. Elle était tellement jeune et elle avait l'air tellement fragile. Je n'osais même pas imaginer ce qu'elle devait ressentir après avoir vu sa maman se faire abattre. Cette mère qui la battait, et qu'elle devait quand même aimer, de tout son coeur, comme j'avais aimé la mienne quand j'avais son âge. Je hochais lentement la tête, de haut en bas, pour affirmer ce que venait de dire mon interrogateur. Je lui avais déjà raconté ça mainte et mainte fois, et il se donnait quand même la peine de résumer la situation que j'avais vécu une semaine plus tôt. « .. Vous vous êtes donc avancée vers elle, et elle vous a averti du danger qui arrivait par derrière. L'homme qui a abattu madame Turner pointait son arme sur vous. C'est bien ça ? » Un frisson parcouru mon corps. Je revoyais cette homme, au visage balafré, me regarder en souriant, un sourire à vous glacer le sang. Il levait son arme vers moi, je fermais les yeux, par réflexe en entendant deux coups de feu. Et au final, j'étais encore en vie. J'avais eu la chance que mon équipier, le chef de ma section et quelques autres renforts soient arrivés à temps, et aient tiré un millième de secondes avant. Je revoyais l'assassin, étendu au sol en gémissant de douleur tandis que trois hommes le menottaient. Je hochais la tête une nouvelle fois pour affirmer les propos énoncés. « Et au moment où il allait tirer les renforts sont arrivés, et vous ont permis de vous en sortir indemne. » Indemne, pas vraiment, non. Depuis cet événement, j'arrivais à peine à fermer l'oeil la nuit. Et quand j'y arrivais enfin, je me réveillais en sursaut après un effroyable cauchemar dans lequel l'homme me tuait pour de bon cette fois-ci. Et puis j'avais cette plaie sur ma joue, qui commençait à peine à cicatriser. Seule marque de la balle que j'aurais dû recevoir, probablement dans le coeur. Au lieu de ça, elle avait effleuré ma joue pour venir se nicher dans le mur. Le coup avait été dévié lorsque l'homme tombait à terre en appuyant sur la gâchette de son flingue. Je n'en pouvais plus. J'avais envie qu'on me laisse tranquille avec cette histoire. J'avais envie d'oublier, même si je savais que ce n'était pas possible. Et comme par miracle mon portable se mit à retentir dans le bureau. Je le sorti précipitamment de ma poche pour décrocher, sous le regard outré des personnes présentes dans le bureau. C'était Léo, qui voulait que je vienne au restaurant pour une urgence. « Tu me sauves la vie ! J'arrive le plus vite possible ! » lui dis-je avant de raccrocher et de me lever d'un bon. « Désolée une urgence, je dois y aller. » J'attrapais mon inséparable veste en cuir noire que j'enfilais à la hâte. Le policier qui m'interrogeais s'était levé lui aussi, et il n'avait pas vraiment l'air ravie par mon comportement, et encore moins par l'idée que je devais m'en aller, maintenant, alors qu'il n'avait pas fini son travail. « Mademoiselle Inglehart, rasseyez-vous s'il vous plaît. Je n'en ai pas fini avec.. » Je levais les yeux au ciel en soupirant avant de me tourner vers lui et de le toiser du regard. Il n'allait pas m'empêcher de partir, il en était hors de question. J'attrapais la main de la fillette que j'avais sauvé une semaine plus tôt. « Je vous ai déjà tout raconté, plusieurs fois. Alors maintenant je m'en vais, avec elle. Si vous avez d'autres question appelez-moi.. Plus tard. » Puis je sortais du bureau en claquant la porte derrière moi, sans me préoccuper du policier qui tentait de m'avertir de ce que je risquais en quittant ce bâtiment.

Je dû faire un détour pour ramener la gamine au centre de protection de l'enfance de la ville. Ça me brisait le coeur de la laisser là, alors que j'étais visiblement la seule personne en qui elle avait un peu confiance. Mais je n'avais pas le choix. Après l'avoir rassuré un peu, et lui avoir promis que je viendrai la voir le plus vite possible, je remontais en voiture, direction le camy caze, le restaurant de Cameron et Léo. Je les connaissais tout les deux plutôt bien. Cependant j'étais plus attachée à Léo pour une raison que beaucoup ignoraient. C'est lui qui m'avait aidé lorsque j'en avais besoin, quand j'étais petite. Il avait toujours été là pour moi, pour me soutenir, pour me défendre lorsque j'en avais besoin. Parfois même peut-être un peu trop. Il avait pris le rôle du grand-frère que je n'ai jamais eu, un peu trop à coeur même. Il m'avait, d'une façon ou d'une autre, sauvé même s'il refusait de le reconnaître. Je connaissais la route presque par coeur, pour l'avoir prise des centaines de fois. Je fus arrivée une quinzaine de minutes plus tard. Je coupais le moteur de la voiture après l'avoir garée sur la parking du restaurant. Puis je descendais et me dirigeais vers l'entrée. Une fois à l'intérieur, je cherchais Léo des yeux. Il y avait du monde, comme toujours, mais je ne voyais pas mon ami. Il devait être dans la réserve, à l'abri des regards, avec son "problème urgent". Il ne m'avait pas dit ce que s'était, mais j'avais hâte de le découvrir. J'avais raison, en entrant dans "l'arrière restaurant", à côté des cuisines, j'aperçus Léo, les bras croisés contre son torse. Je m'avançais vers lui en souriant légèrement. « Désolée pour le retard, j'étais prisonnière d'un méchant policier barbant. » Bien sûr que j'exagérais, mais c'était pour rire. Mieux valait rire de ma situation qu'en pleurer. D'ailleurs j'ignorais si Léo était au courant de ce qui s'était passé. Peut-être oui, avec l'article qui était paru dans le journal local quelques jours plus tôt. Mais je n'avais pas encore eu le temps, ou le courage, de lui en parler. « C'est quoi ton urgence ? » demandais-je, peut-être avec un peu trop d'enthousiasme. J'allai enfin pouvoir faire quelque chose d'intéressant après une semaine à subir mon congé forcé et les allés-retours au commissariat.

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MessageSujet: Re: i think it's the first time i like the urgency. ✗ (ft. Léo)   i think it's the first time i like the urgency. ✗ (ft. Léo) EmptyDim 7 Juil - 8:18

Quand Cora arriva, j’étais adossé contre le mur, les bras croisés. J’étais conscient que mon froncement de sourcils me donnait un air plus que sérieux, soucieux, préoccupé. Ce genre de regard ne m’arrivait pas souvent. Il était inutile de préciser que j’étais plutôt le genre d’homme à croquer la vie à pleines dents et à ne pas aimer se laisser envahir par le stress, même si cela m’arrivait à certaines occasions. Mes amis me connaissaient plus enjoué qu’inquiet, en apparence du moins, car j’étais souvent plus préoccupé que je ne les laissais le croire. Je préférais de loin refléter l’image du Léo cool et à l’aise que celle du Léo sérieux, même si je savais l’être dans les moments opportuns. Aujourd’hui, c’était une affaire un peu spéciale qui trottait dans ma tête. Un peu plus tôt, il devait y avoir à une heure de cela, un jeune homme était entré dans le bar/snack/restaurant – il allait vraiment falloir trouver un raccourci qui couvrirait ces trois fonctions pour dénommer cet endroit – de Camy et moi, le Camycaze. J’étais occupé à gérer les comptes dans mon bureau quand j’ai entendu un bruit brusque d’objet qui tombait et de bouteille qui se cassait. Immédiatement, je m’étais levé de ma chaise, pensant d’abord qu’une des serveuses avait fait une gaffe pas bien grave et réparable. La scène que je découvris cependant fut bien différente que celle que je m’étais imaginé. Certains clients s’étaient levés de leur chaise et affichaient un air choqué et surpris. Je baladais mon regard dans la pièce pour trouver l’objet de tout ce remue-ménage, et le trouvai assez rapidement. Mon cher barman tenait par le bras un adolescent, qui devait avoir 15 ou 16 ans à tout casser, peut-être même moins. Ses habits étaient chiffonnés et il avait été clair qu’ils n’avaient pas été changés depuis quelques jours. Tout de l’apparence du jeune appelait au débraillement et au manque de soin. Ses cheveux étaient gras, sa carrure maigrichonne. Il manquait à ses joues la couleur rosâtre d’un estomac bien rempli et satisfait. Peut-être avais-je été le seul à m’attarder sur tous ces détails, car les gens ne semblaient absolument pas se préoccuper du bien-être du jeune autour de moi, et déjà j’entendais des chuchotements qui le jugeaient et désiraient le punir dans toute la pièce. Pourtant, je ne sais pas trop pourquoi, mon cœur se serrait rien qu’à l’idée de le voir. En tant que patron, j’aurais sûrement dû m’emballer, m’énerver sur lui et l’enfermer dans mon bureau en attendant la police, mais ce pincement m’empêchait simplement d’en vouloir à l’ado alors que je ne le connaissais même pas. Je ne savais pas ce que c’était, peut-être un instinct ou de l’empathie. Il n’était pas difficile de comprendre que le jeune homme avait tenté de voler de l’alcool pour une raison quelconque, puisque jonchait à ses pieds une bouteille brisée dont le liquide se déversait un peu partout. Je mis quelques secondes à réagir, avant de prendre conscience que tout le monde me regardait et que je me devais de remettre de l’ordre dans mon restaurant. Après tout, j’étais censé vouloir sauver les apparences dans un cas pareil, non ? Sauver à tout prix ma clientèle. Cette envie était surpassée cependant par cette nécessité que je ressentais de vouloir aider le jeune. « Joe, desserre ta poigne, tu lui fais mal au bras », ordonnais-je à mon barman qui avait l’air plutôt surpris par ce que je lui demandais, mais les muscles de ce dernier contre le corps frêle du jeune me paraissait injuste, et je voyais à sa grimace qu’il en souffrait. « Je ne t’ai pas dit de le lâcher, juste de ne pas le torturer. S’il-te-plaît. », lui répétais-je face à sa réticence. Très rapidement, je revins à mes esprits et je su à nouveau quoi faire. « Vanille, tu vas me nettoyer ça s’il-te-plaît. », lui lançais-je d’un ton rassurant avant de reposer mon regard sur les deux hommes : « Messieurs, nous allons sortir tous les trois et régler cette affaire dehors ! Ce sera pour le mieux ! » Je me tournais vers ma clientèle, regrettant la présence de Camy pour m’aider à gérer tout ça : « Mesdames et messieurs, je suis navré de ce désagrément. Le digestif est pour la maison ! Je vous serais reconnaissant de retourner à votre repas ! » Tandis que les gens s’exécutaient, à mon grand soulagement, je fis signe à Joe de me suivre dehors. À ce moment précis, une autre de mes serveuses arriva près de moi et me chuchota que la police était en chemin, qu’elle l’avait appelé. Mon cœur fit un bon et le stress, ainsi que la déception montèrent en moi. J’avais espéré régler cette affaire par moi-même. Jamais je n’avais voulu mêler la police à tout ça. Je comprenais Hannah bien sûr. Elle ne ressentait pas pour le jeune cette empathie qui s’était emparée de moi et avait crû bien faire, mais je savais qu’il n’avait pas besoin de tout ça et que la police ne comprendrait pas non plus. Je voulais tout, sauf lui attirer des problèmes, car j’étais persuadé qu’il en avait déjà assez. « La prochaine fois, appelez-moi avant de faire intervenir la police s’il-vous-plaît. », lui lançais-je simplement, sur un ton peut-être un peu plus sec qu’elle ne le méritait. Arrivés dehors, je pensais pouvoir encore sauver la situation avant que la police n’arrive, mais à nouveau tout ne se produisit pas comme je le souhaitais. Les sirènes déjà se faisaient entendre et se rapprochaient de plus en plus, et le jeune, complètement effrayé, profita d’un moment de distraction de Joe pour lui échapper et s’enfuit en courant. Je tentai de l’arrêter en l’appelant, mais c’était en vain et je fus de toute manière bientôt encerclé par des voitures de police que pour pouvoir lui courir après. J’ordonnai à Joe de rentrer et de me laisser gérer tout ça, désirant le plus possible alléger les faits face aux policiers. Lorsqu’un d’entre eux, qui paraissait être le chef, me demanda ce qu’il s’était passé, je lui racontait très brièvement en adoucissant l’événement, tentant de le faire passer pour pas plus grave que ça. À ma description, malheureusement, les policiers semblèrent reconnaître un jeune qu’ils cherchaient depuis quelques temps et qui avait déjà créé quelques soucis. Je me sentais soudain impuissant face à tout ça et fini par laisser les policiers et mon staff ensembles, ne pouvant plus faire face à leurs propos. Les flics allaient le chercher et sûrement lui faire passer un très mauvais moment, et je me sentais soudain si coupable, même si je n’étais responsable de rien. Pourquoi me sentais-je aussi responsable de ce jeune et voulais-je à tout prix le sauver ? Sans doute était-ce à cause de ma chère amie Cora, que j’avais toujours protégé et avec qui j’avais appris à prendre en compte un tout autre aspect de la vie. Un tilt se fit soudain dans ma tête. Cora ! Mais oui ! Là était peut-être la solution. Elle saurait quoi faire et comme elle était du métier peut-être parviendrait-elle à empêcher ses collègues de trop brutaliser le jeune. Aussitôt l’idée était apparue dans mon esprit que je l’appelai et lui demandai de venir sur le champs pour une urgence sans lui donner d’autres explications. Je l’attendais sagement dans l’arrière-salle donc, me demandant ce qu’on allait bien pouvoir faire pour aider l’ado, quand ma belle amie arriva enfin. Les minutes m’avaient sembler interminables, mais sa présence me soulageait enfin. Je savais qu’elle pourrait m’aider, j’en étais persuadé. « Tu ne peux pas savoir à quel point je suis heureux de te voir ! », lui lançais, soudain très enjoué. Pendant quelques secondes cependant, j’oubliai la situation qui m’avait fait l’appeler, car je découvris sur son visage une cicatrice que je ne lui connaissais pas et qui me préoccupa. J’avais toujours été très protecteur envers Cora, un peu comme un grand frère, et je ne pouvais pas supporter l’idée de la savoir blessée. « C’est quoi cette blessure Cora ? Qu’est-ce que tu as encore fait ? C’est dingue, tu pourrais être mourant à l’hôpital que tu ne me préviendrais pas ! », la blâmais-je. Sans doute m’emportais-je un peu trop, car il ne fallait pas être un génie pour deviner que c’était là l’éraflure d’une balle. J’étais soudain très inquiet pour elle et horrifié par l’idée que quelqu’un ait pu la menacer. Je n’étais au courant de rien bien sûr, car je n’étais pas le genre de personne à lire les journaux. C’était simple : j’oubliais tout le temps. Sans doute serais-je le dernier au courant si une troisième guerre mondiale explosait et ne le saurais-je qu’au moment où une monde éclaterait devant chez moi tout en me demandant si les martiens s’étaient enfin décidés à nous attaquer. Bah ouais.

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MessageSujet: Re: i think it's the first time i like the urgency. ✗ (ft. Léo)   i think it's the first time i like the urgency. ✗ (ft. Léo) EmptyLun 22 Juil - 21:14


Je connais Léo depuis presque toujours. Depuis qu'on est gamins, en fait. C'est lui qui m'a aidé, qui m'a protégé et qui a veillé sur moi après qu'il ait appris que je me faisais battre par ma mère, dépressive et alcoolique. Il ne se rend pas compte que sans lui, je ne serais probablement pas celle que je suis aujourd'hui, mais monsieur est beaucoup trop modeste pour s'en vanter. D'un autre côté on évite d'évoquer mon enfance, ma mère. Il sait que c'est un sujet sensible. Il me connait presque par coeur, comme un grand frère. Je l'ai toujours considéré comme tel, un frère toujours présent pour moi, limite un peu trop protecteur. Parfois il arrive à m'étouffer avec sa surprotection, son inquiétude permanente à mon sujet. Je sais qu'il y a de quoi avoir peur de temps en temps, surtout à cause de mon travail. On ne cesse de me rappeler que je risque ma vie pour sauver celles des autres. Des vies d'enfants, maltraités par des adultes. Comme je l'ai été moi. Et ces personnes ont raison, même si j'essaye toujours de ne pas y penser. Mais aujourd'hui, je suis obligée d'y penser, obligée de faire face à la vérité et d'écouter enfin les autres. J'avais failli mourir d'une balle dans la tête, ou dans le coeur, je ne sais pas trop. J'aurais pu perdre la vie lors d'une intervention. Une intervention qui avait faillit me faire perdre mon boulot que je chéri tant. C'est d'ailleurs à cause de cela que je me faisais plus ou moins harceler par la police. Je devais enchaîner les interrogatoire, un par un, aussi bien pour mon rôle de témoin et de victime, qu'à cause de ma faute professionnelle. En effet, je n'avais pas prévenu mon coéquipier, et cette faute m'avait presque coûté la vie. En tout cas, elle m'avait valu une suspension pendant une durée indéterminée.

J'étais encore au commissariat quand je reçu un appel de Léo, qui voulait que je vienne "pour une urgence". Il ne m'avait rien dit de plus, mais il ne m'avait pas fallu plus que ça pour quitter à la hâte la salle d'interrogatoire et me rendre là-bas après un petit détour au centre. En arrivant au Camy-Caze, le restaurant de Léo et Cameron, tout avait l'air relativement calme. Après un bref coup d'oeil dans la salle, pour tenter de trouver mon ami, je décidé de me rendre dans l'arrière-salle, là où il devait probablement être. J'avais vu juste, Léo était bien là, les bras croisés contre son torse. Il avait l'air soucieux. C'était sûrement son froncement de sourcils qui me faisait dire ça. Ce genre d'air sérieux ne lui ressemblait pas. Il était plutôt du genre blagueur et toujours heureux. J'avais hâte de savoir quelle était son urgence, pourquoi il m'avait fait venir ici. « Je suis heureuse de te voir, moi aussi. » répondis-je alors qu'un léger sourire se dessinait sur mes lèvres. C'était la vérité, puisque ça faisait un moment que je ne l'avait pas vu. Avec nos boulots, nous étions débordés lui et moi, et il était rare, en ce moment, qu'il y ait un moment où nous ne travaillions pas, ni lui, ni moi. Mon sourire disparu lorsqu'il évoqua la cicatrice que j'avais sur la joue. La marque de la balle qui avait effleuré ma joue avant de se nicher dans le mur. La balle qui aurait pu me tuer. Je savais qu'il s'inquiétait pour moi, rien qu'à la vue de cette cicatrice, barrant ma joue. Mais je ne voulais pas dramatiser la chose, ce n'était pas mon genre. Je levais les yeux au ciel avant de dire calmement. « C'est rien, juste une petite cicatrise, ça va partir. Je pensais que tu aimerais, ça fait un peu marque de guerre, tu vois. J'essaye de lancer une nouvelle mode, je suis sûre que je peux y arriver.. » En répondant avec humour, j'espérais détendre l'atmosphère qui était subitement devenue lourde à cause de l’inquiétude visible de Léo. Cependant ce n'était pas sûr qu'il change de sujet. Il allait probablement essayer de savoir ce qu'il s'était passé. Et c'est la dernière chose dont moi j'avais envie. Je voulais oublier cet épisode, ne plus jamais en parler, retrouver mon job, et faire comme si de rien était. « Et si j'allais à l’hôpital, tu finirais sûrement par l'apprendre. Tu serais le premier que j’appellerais. Après tout les bons petits plats du cami-caze seront meilleurs que ceux de l'hôpital. Je compterais sur toi pour ne pas me laisser mourir de faim. » J'avais déjà passé quelques jours à l’hôpital, il y a quelques années. Et je m'étais fait le serment de ne plus jamais y retourner. J'avais définitivement ne phobie des aiguilles, et des couloirs qui n'en finissent pas. Mais j'avais aussi horreur de la nourriture infâme qu'on nous forçait à avaler le midi et le soir. Le truc, c'est que si je continuais à attirer les problèmes comme dernièrement, j'allai bientôt finir par me retrouver dans un lit d'hôpital avec quelque chose de cassé.


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MessageSujet: Re: i think it's the first time i like the urgency. ✗ (ft. Léo)   i think it's the first time i like the urgency. ✗ (ft. Léo) EmptyJeu 1 Aoû - 17:29

Mon regard ne parvenait pas à se poser autre part que sur la joue abîmée de celle que je considérais comme une sœur. Même le pire des idiots aurait deviné qu’il ne s’agissait pas là d’une bête coupure que cora aurait pu se faire en tombant. Non, c’était bien plus grave. Nul doute que la petite brune avait été en danger, agressée ou menacée par quelqu’un. Si elle avait exercé un métier normal, Léo n’aurait pas cherché plus loin quant à l’objet qui avait pu lui dessiner une telle cicatrice, mais Cora était dans la police, Léo su presque immédiatement qu’une arme à feu avait été la responsable. Il n’était pas un expert, mais il voyait bien que la trace se présentait comme une éraflure d’un objet rapide qui l’aurait touché sur son passage. Mon corps entier se crispa à l’idée que Cora ait pu être tenue en joue. Rien que de m’imaginer la tête du salaud qui avait pu lui vouloir du mal, j’avais envie de l’assassiner. Le pire dans tout ça, c’était que j’étais tellement en colère, dans une rage impossible à contenir à l’idée que Cora ne m’avait en aucun cas mis au courant. Que me cachait-elle d’autre ? Qu’était-il donc arrivé ? J’étais conscient que si Cora ne m’avait pas soufflé mot de cette affaire, c’était avec certitude parce qu’elle me connaissait par cœur et savait que je m’inquiéterais et ne la lâcherais plus. Or, si je devais en venir à m’inquiéter, c’était qu’il y avait une très bonne raison à ça. Elle ne m’aurait jamais rien caché si ce qui était arrivé était petit et sans grande importance.

Je levai un regard fâché et réprobateur en entendant les tentatives de la miss d’alléger l’atmosphère et le caractère grave de la situation. Si elle pensait qu’elle allait s’en sortir indemne et que j’allais laisser passer ça, elle se trompait sur toute la ligne. « Une PETITE cicatrice ? », criais-je en insistant bien sur le mot « petite » pour relever l’incohérence de ses propos. « Cora il n’y a pas de quoi plaisanter ! Je n’en reviens pas que tu ne m’aies pas appelé ! Qu’est-ce qu’il s’est passé bordel ? Et ne crois pas pouvoir t’échapper sans me dévoiler quoi que ce soit ! » J’étais tellement sur les nerfs et inquiet que j’en oubliais le plus urgent : un adolescent apeuré à protéger de la horde de flics qui étaient occupés à le chercher partout. Ce fut une sirène de voiture qui passa non loin qui me réveilla soudain. Je lançai un regard noir d’avertissement à Cora, lui déclarant qu’elle n’allait pas s’en sortir comme ça et que cette discussion allait continuer, avant de lui annoncer : « On a pas le temps maintenant. Mais après tu as intérêt à être loquace et me raconter tout ça ! » Je me mis à marcher vers la sortie du Camycaze tout en lui faisant signe de me suivre : « Viens, je t’expliquerai en marchant ! Il faut qu’on le retrouve avant les autres ! » Mon pas se voulait pressé et Cora avait probablement un peu du mal à me suivre, mais j’avais besoin de quelques secondes de distance et répit pour pouvoir réfléchir et me calmer afin de me concentrer sur ce qui était important pour le moment. Quand elle arriva enfin à ma hauteur, mon ton était plus serein : « Un jeune d’environ quinze ans a semé la pagaille dans le restau il y a environ d’une heure. Il tentait de voler de l’alcool. Mon équipe a appelé la police, mais je ne sais pas… » Je poussai un long soupire avant de poursuivre : « Il y avait quelque chose d’indescriptible dans ses yeux Cora. Il semblait complètement effrayé. Ce gamin ne fait pas partie des gosses pourris qui se lancent des défis pour animer un peu leur vie. Il avait l’air affamé et cette bouteille semblait avoir une immense importance à ses yeux comme si… comme s’il avait plus peur de la punition qu’un de ses proches pouvait lui faire subir plus que de la police qui arrivait ! » Je savais que peu de gens pouvait comprendre ce que j’avais ressenti et que la plupart m’aurait crû trop bon. Ce n’était pas de la pitié mais une bonne raclée que méritait ce morveux, auraient-ils sûrement dit. Mais Léo savait qu’il pouvait faire confiance à Cora sur ce point-là. Après tout, c’était d’elle qu’il avait hérité ce côté empathique. « Je pense que si on le retrouve avant, on pourra l’aider. Les flics pensent que l’enfermer pendant vingt-quatre heures le calmera bien, mais je suis persuadé que ce n’est pas de ça dont il a besoin. » Je ne savais absolument pas où pouvait se trouver ce gamin et le retrouver relevait sûrement du miracle, surtout qu’ils n’étaient qu’à deux, mais il était hors de question d’appeler une autre aide. C’était trop risqué. Tout ce qu’il savait, c’était que la dernière fois qu’il l’avait vu, il fuyait vers les bois non loin.
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