Oh gosh! Ça allait être difficile de devoir me concentrer pendant les cours. Comment pourrais-je être à 100% là consciemment, alors que je fais face à Théa qui est rendu incroyablement belle. Je crois même que je vais m’échapper de temps en temps. Je ne serai pas capable de ne pas la toucher. C’est dans ma nature. Ça me donne encore envie de la connaître davantage. Pourquoi n’avais-je été allée lui parler? On serait peut-être méga pote à cette heure-ci. Bon, gardons l’esprit libre. Je dois la superviser et lui montrer tout ce que je connais. Je dois l’impressionner par mon intelligence et lui prouver que je suis loin du type qu’elle m’a connu auparavant. J’ai mûri avec le temps et en bien! « J’ai toujours eu une bonne mémoire quand il est question de jolies filles. Ça reste ancré dans ma tête et ça ne sort plus. » Oui , oui! J’étais en train de la charmer. « Eh bien, au moins tu prétends d’être heureuse que supposément quelqu’un veut te chérir et te gâter de la tête au pied. Et tu peux me tutoyer… Je ne suis quand même un vieu crouton.. » Dis-je en riant avec elle. Une fois que Théa fut installé et préparé, je la laissais examiner le dossier pour qu’elle sache ce qui l’attend aujourd’hui. Je tournais la tête vers elle, la détaillant du regard. Et puis, je me mettais à lui répondre à sa question en étant explicite. Je voulais qu’elle comprenne bien et qu’elle soit étonnée. Je lui montrais aussi les outils qu’il fallait utiliser et comment partir d’une opération comme celui-ci. C’était plutôt théorique, mais par la suite, ça allait être pratique. On allait devoir se pratiquer sur un mannequin pour qu’elle puisse s’adapter à ce mode d’opération. « Tout est clair ou tu veux que je t’explique quelque chose d’autre? »

Prête bien à l’avance, j’avais enfin enfilé ce vêtement qui me faisait tant rêver. Il n’avait pas grand-chose de spécial en soit, mais il signait l’accomplissement d’un rêve. Devenir médecin, peut-être même chirurgien si je décidais d’aller plus loin. Ce petit ensemble bleu me donnait un petit air sexy en plus de ressembler à un véritable médecin, ou du moins médecin en herbe. Les cheveux attachés en queue haute me retombaient sur les épaules, tant ils étaient longs. De légères boucles naturelles ornaient mon visage maquillé de façon tout à fait naturelle. Fin prête, je me lança dans l’hôpital à la recherche de mon superviseur, qui m’accompagnerait durant ce stage. Un superviseur que je reconnu très vite pour l’avoir aimé durant de longues années d’adolescentes. Aaron. Persuadée de n’être qu’une fille parmi tant d’autre à ses yeux, je ne m’imaginais pas qu’il pourrait se souvenir de moi si rapidement. Pourtant ce dernier m’avait reconnue très rapidement. « Ah bon ? Pourtant on ne s’est parlé qu’une seule fois. A peine trente minutes.. Tu as une bonne mémoire .. Enfin allons y. Je vous suis. Ca va me faire bizarre de vouvoyer une personne que je connais depuis des années.. » dis-je en riant nerveusement pour cacher mon malaise. Prenant peu à peu mon aise dans la salle de garde, je jeta un coup d’œil aux dossiers en l’écoutant avec attention. « Oh, ben ça va. La période de Noël quoi. Les fêtes et tout le trucs toute seule, c’est pas le top mais je le vis bien avec un cacao chaud devant la télé. L’avantage, c’est que je m’offre des cadeaux à moi-même et je suis sure de les apprécier. » répondis-je en riant avant de lire une information capitale sur un dossier. « Ow. Une sténose aortique ! Vous comptez l’opérer quand ce monsieur ? » Demandais-je curieusement, soudainement enfuie dans le boulot.

Oh gosh! Ça allait être difficile de devoir me concentrer pendant les cours. Comment pourrais-je être à 100% là consciemment, alors que je fais face à Théa qui est rendu incroyablement belle. Je crois même que je vais m’échapper de temps en temps. Je ne serai pas capable de ne pas la toucher. C’est dans ma nature. Ça me donne encore envie de la connaître davantage. Pourquoi n’avais-je été allée lui parler? On serait peut-être méga pote à cette heure-ci. Bon, gardons l’esprit libre. Je dois la superviser et lui montrer tout ce que je connais. Je dois l’impressionner par mon intelligence et lui prouver que je suis loin du type qu’elle m’a connu auparavant. J’ai mûri avec le temps  et en bien! « J’ai toujours eu une bonne mémoire quand il est question de jolies filles. Ça reste ancré dans ma tête et ça ne sort plus. » Oui , oui! J’étais en train de la charmer. « Eh bien, au moins tu prétends d’être heureuse que supposément quelqu’un veut te chérir et te gâter de la tête au pied. Et tu peux me tutoyer… Je ne suis quand même un vieu crouton.. » Dis-je en riant avec elle. Une fois que Théa fut installé et préparé, je la laissais examiner le dossier pour qu’elle sache ce qui l’attend aujourd’hui. Je tournais la tête vers elle, la détaillant du regard. Et puis, je me mettais à lui répondre à sa question en étant explicite. Je voulais qu’elle comprenne bien et qu’elle soit étonnée. Je lui montrais aussi les outils qu’il fallait utiliser et comment partir d’une opération comme celui-ci. C’était plutôt théorique, mais par la suite, ça allait être pratique. On allait devoir se pratiquer sur un mannequin pour qu’elle puisse s’adapter à ce mode d’opération. « Tout est clair ou tu veux que je t’explique quelque chose d’autre? »

Il fallait vraiment que je me concentre sur mon boulot. Il fallait réellement que j’oublie la présence d’Aaron dans les parages ou du moins que j’oublie les sentiments que j’avais à son égard depuis ma plus tendre adolescence mais ce n’était pas une chose facile. Il était déjà beau à l’époque, mais six ans plus tard, il dépassait le seul de beauté possible.. Il était vraiment super sexy. Surtout en tenue de médecin. Moi qui pensais qu’on ne se reverrait jamais, je m’étais bien trompée. Je n’avais vraiment pas de chance. Il y’avait des dizaines de superviseurs possible pour superviser mon année d’internat et c’était sur Aaron que je tombais.. Je ne savais pas vraiment si ce serait en ma faveur ou non, probablement pas. Fuyant son regard timidement pour respecter les limites de nos professions respectives, je souris légèrement à sa réponse. Pouffant littéralement de rire, je leva les yeux vers lui. « Une jolie fille à qui tu n’as parlé qu’une seule fois en plusieurs années.. t’es pas obligé de dire ce genre de chose pour me faire plaisir, j’ai passé l’âge de fondre face à des compliments.. » lui répondis-je en esquissant un léger sourire faux. « Effectivement, je suis parfaitement heureuse. Maintenant je ne dis pas que je désire passer tous mes Noël seule, mais pour le moment comme je n’ai personne dans ma vie, ma solitude me plait. D’accord.. Je te tutoie dans ce cas .» Ajoutais-je en souriant. Installée face à lui seuls dans la salle de garde, il m’expliqua le déroulement de l’opération de l’aorte sur laquelle j’étais tombée. Cette opération m’intéressait vraiment puisque j’adorais la cardiologie. « Plus de question, Monsieur le superviseur. » Dis-je en souriant. Après un rapide débriefing, on se dirigea vers la salle de pratique où nous allions nous entrainer sur ce mannequin. Les mains gantées, le mannequin prêt, je mis en pratique tout ce qu’il venait de m’expliquer, tout en écoutant ses conseils d’une oreille attentive. L’opération arrivant à sa fin après une bonne heure qui m’avait paru sembler une éternité, il ne me restait que la suture à faire, mais cette dernière me posait quelques problèmes techniques. « Heu.. Je n’arrive pas à suturer.. Mes sutures ne tiennent pas, je ne comprends pas, je fais pourtant ce que tu m’as expliqué mais je n’y arrive pas.. » Dis-je en le regardant, prête à lui céder mes instruments pour le regarder faire.

Je la regardais attentivement depuis qu’elle était arrivée dans la sale. Je la détaillais du regard et souriant béatement sans même qu’elle se rend compte. J’avais l’impression qu’elle m’avait hypnotisé. Je ne m’attendais vraiment pas à la voir. Elle était vraiment belle, mais il y avait un petit quelque chose qui m’attirait beaucoup l’intention. Je n’arrêtais pas de la regarder. Il fallait que j’arrête sinon elle allait me trouver obsédé par elle. « Eh bien, j’aime bien passer ce genre de commentaires. C’est toujours plaisant d’entendre non? Et puis, je dis tout simplement la vérité après tout.. » dis-je en gardant mon sourire aux lèvres. « C’est mieux d’être seule que d’être mal accompagné… De toute façon, on a tous la vie devant nous. Tu ne passeras pas ta vie seule Théa… » Suite à cette conversation, nous débutons le travail. Je lui explique tout le nécessaire sans oublier un seul détail. Elle n’avait pas de questions et nous nous dirigeons maintenant à la salle de pratique où était installé un mannequin. Je lui montrais certaines directives concernant l’opération. Je la guidais et lui précisant les détails qu’elle doit savoir. Et puis, elle n’arrivait pas à faire une suture. Au lieu d’être en face d’elle, je me mettais derrière elle. Je passais mes bras par-dessus elle, prenant ses mains dans les miennes. « Tu dois faire ça et l’amener comme ça pour que ça marche. » Dis-je tout en lui montrant et continuant à la guider. « Ça va maintenant? »

Aaron n’avait pas seulement changé physiquement, mais aussi mentalement parlant. Il semblait plus mature, plus posé qu’autrefois, comme s’il était un tout autre homme. Peut-être qu’il était en couple, fiancé voire même marié ? Au fond il avait l’âge requis pour trouver une femme et avec son charme, il ne devait pas en laisser de marbre. J’avais cette impression d’être observée, littéralement mise à nu par cet homme pour qui j’avais tellement de sentiments et plus encore maintenant. Il était toujours aussi charmeur qu’avant, c’était un fait. Il me draguait comme l’une des milliers d’autres filles qu’il avait tenté de mettre dans son lit… « Alors si c’est sincère, et pas une de tes techniques foireuses pour me mettre dans ton lit, alors merci. C’est gentil. Tu as changé toi aussi. Tu n’es surement pas célibataire, si ? » demandais-je curieusement en haussant un sourcil, charmée par le sourire qu’il me faisait. « Je l’espère. Sinon, j’irai au couvent hein. Je ne serai jamais seule là bas, au milieu des bonnes-sœurs. » ajoutais-je ironiquement. « Quand je trouverai le bon mec, je verrai. Mais pour le moment je n’ai rencontré qu’un garçon. Grosse déception d’ailleurs. » dis-je en perdant peu à peu mon sourire en me remémorant ma dernière expérience amoureuse désastreuse. Me concentrant sur mon travail pratique tout en tendant l’oreille, sentant son souffle dans mon cou ou son parfum dans les environs, je bloqua sur la suture. Prête à lui céder ma place, je me décala avant de sentir ses mains contre mes hanches m’indiquant que je continuais le boulot, soigneusement guidées par ses mains habiles sur les miennes. Plus grand que moi, je sentais ses murmures et son souffle dans mon cou, ce qui me faisait  presque perdre la tête. « C’est parfait … » La suture terminée, je souris fièrement avant de reposer mes instruments pour me retourner sans savoir qu’il était encore juste derrière moi. Mon visage frôlant le sien, je fus surprise mais ne pus effectuer le moindre mouvement, pétrifiée face à son sourire.  « Je .. Merci pour.. La suture et l’enseignement.. » lui dis-je en souriant légèrement tout en gardant les yeux rivés dans les siens. Il avait cette force dans le regard, cette façon de m’hypnotiser.. Sans vraiment me rendre compte de mes actes, et de leur répercussion, mes lèvres se posèrent sur les siennes, les yeux fermés, partageant juste le plaisir de ce baiser jusqu’à ce que je me rende compte de la bétise que je comettais. Aussitôt, je me recula et baissa le regard immédiatement. « Je suis .. Excuse moi. Je suis désolée. Je crois que je vais te laisser faire l’opération. Je me sens pas vraiment prête. Je regarderai de la baie vitrée.. » dis-je en souriant légèrement, distante de lui.

Je n'avais jamais été pressé au niveau coeur. Je trouvais que ça servait à rire de se précipiter. Je ne l'ai jamais été parce que c'est pas ça qui m'importe. Bien sûr, je ne dis pas que j'allais passer ma vie seul. Je veux tout de même une copine dans ma vie. Ça viendra quand ça voudra. « Nan! C'est loin d'être mon intention de vouloir te mettre au lit. Je n'ai pas besoin d'aller par dix chemins pour t'avoir. Si je le veux, je te l'aurai dit. Et ça me fait plaisir. Et oui, je suis célibataire.. Dur à croire hein? » dis-je en riant et écoutant ce qu'elle dit en riant par la suite. On se dirigeait comme prévu suite à la séance théorique vers la salle de pratique. Je la guidais dans ses mouvements pour qu'elle puisse savoir comment le faire. J'aurai pu lui montrer, mais c'était mieux qu'elle le fasse. On apprend toujours mieux. Mon torse se collait à son dos et je me penchais légèrement sur elle. Et puis, elle se retournait face à moi. Nos visages étaient à deux centimètres de l'autre. Je reculais doucement mon visage du sien sans trop savoir quoi faire. « Ça me fait plaisir.. Tu sais que.. je suis là pour t'aider dans ton apprentissage. » Je lui souriais de nouveau en la regardant droit dans les yeux et la surprenant en train de m'embrasser. Je fermais les yeux en la laissant faire et la regardant se reculer de moi. Je ne comprenais pas trop ce qui venait de se passer. Je me demandais bien comment ça aurait pu se passer... Elle se montrait tout d'un coup gênée par la situation. Je l'écoutais parler, m'approchant d'elle en prenant son visage dans mes mains. Je déposais mes lèvres contre les siennes, l'embrassant avec délicatesse. Je caressais sa joue avec mon pouce sans cesser le baiser.

Six ans après nos années lycées, mes sentiments n’avaient pas changé concernant Aaron. Je ressentais toujours ces papillons dans le ventre en le voyant, d’autant plus qu’avec le temps, il s’était plutôt embelli. Il était même vraiment charmant comme garçon. Depuis que j’étais ados, c’était toujours avec lui que j’imaginais mon futur. A l’époque, je croyais encore au prince charmant, aux mariages de princesse et au « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants », mais les choses avaient évolués depuis. Je n’étais plus cette adolescente timide et rêveuse. Je m’étais forgée un caractère avec le temps et tout ce à quoi je croyais dur comme fer s’était évanoui. « Est-ce que tu insinues que tu réussirais à me mettre dans ton lit sans difficultés ? Tu es toujours le charmeur  d’autre fois. Si c’était le cas, si je finissais dans ton lit, je serais à quelle place sur la liste ? La millionième conquête ? Mes sentiments pour toi n’étaient peut-être un secret pour personne au lycée, mais qui te dis que j’en ai encore à l’heure actuelle ? » demandais-je en fronçant un sourcil amusée. « Célibataire ? Eh bien. Bizarrement, ça ne m’étonne pas. T’es pas le genre de mec à te caser si facilement n’est-ce pas ? Il te faut la femme parfaite. » ajoutais-je en riant légèrement.
Facilement guidée dans mes gestes, cette suture difficile n’avait plus de secrets pour moi désormais. Cette réussite me comblait d’émotions diverses, j’étais presque euphorique à l’idée d’avoir réussi grâce à Aaron, mais je redescendis rapidement de mon nuage lorsque nos visages n’étaient séparés que par quelques centimètres à peine. Cédant finalement à cette envie qui me consumait depuis des années, je commis l’extrême erreur de l’embrasser, avec un peu trop de passion sans doute. Un baiser rapidement interrompu, alors que je m’éloignais pour reprendre mes esprits. Lui aussi paraissait perdu, mais avait pourtant répondu à ce baiser. Il semblait même en vouloir d’avantage lorsque ses lèvres se posèrent de nouveau sur les miennes. De nouveau sur mon petit nuage, le cœur battant la chamade pour ce baiser que j’attendais depuis une dizaine d’années, mes mains glissèrent contre lui comme un automatisme. Répondant à son baiser, ma main s’arrêta dans sa nuque, mes doigts se mêlaient à ses cheveux courts tandis que ma seconde main se posait sur son torse. A court d’haleine, on du se séparer, une séparation presque douloureuse pour revenir à la réalité. « Aaron.. On.. T’es mon superviseur maintenant. On ne peut pas se permettre de franchir la limite prof/élève.. On ne peut pas.. J’ai pas envie qu’on pense que tu me privilégies juste parce qu’on est un peu plus que de simples prof/élèves.. On ferait mieux d’aller faire cette opération avant que ce mec ne décède..» murmurais-je en caressant encore sa joue, culpabilisant presque. Je savais que je ne pourrais pas me passer d’un nouveau baiser, j’en étais sure. Je me connaissais…

Oui, je l,avoue, j'ai fui quand j'ai su que Théa avait des sentiments pour moi. Je n'étais pas fait pour être en relation sérieuse. Je me comptais des coups d'un soir et ça m'allait parfaitement. Je ne voulais pas profiter d'elle et lui faire de mal. Ce n'est pas mon genre. Quelques potes m'ont poussé à le faire et j'ai refusé. Je crois pas qu'elle me parlerait encore si j'aurai profité d'elle.  « Cette passe est terminée maintenant. De toute façon, mes conquêtes étaient au courant que je ne voulais rien de sérieux. Elles savaient certainement qu'il ne fallait pas tomber amoureuse de toi, car j'allais fuir. Tu es loin d'être comme les autres Théa. Tu ne feras pas partie de mes conquêtes de toute façon. En sachant que tu avais des sentiments pour moi, j'ai préféré ne pas te faire de faux espoirs. Et tu as raison. On a mûri et on a changé avec le temps. Les sentiments se sont disparu avec le temps. » dis-je en la regardant. « Eh ouais! Je ne suis pas pressé à tomber amoureux. Ça viendra quand ça voudra. Je recherche pas la perfection. Je veux tout simplement que la fille m'aime pour ce que je suis. »
Je ne m'attendais pas du tout qu'on s'embrasse là. Surtout qu'on venait de se revoir. On se connaissait depuis le lycée, mais on n'a jamais eu l'occasion de se parler réellement. Ce baiser m'a rendu totalement confus , mais une partie de moi avait envie de continuer d'embrasser le baiser. Par contre, le patient attendait d'être guéri. On ne pouvait pas le laisser en plan. Elle arrêtait le baiser en me décollant d'elle. Je reprenais mon souffle en la regardant droit dans les yeux. J'approchais mon visage d'elle et murmurant près de ses lèvres. « Retournons au travail.. On en parlera plus tard d'accord? Tu viendras dans mon bureau après le cours.. » Lorsque nos lèvres se sont collées entre elles, je n'avais plus envie de m'en séparer. J'avais envie de continuer. Je me suis retenu à cause du patient, mais pour moi, ça ne me dérange pas d'une relation entre prof/élève. Ça sera bien la première fois, mais j'en ai envie. J'ai envie de la connaître davantage. Et vous savez quoi? J'aurai lui parler auparavant. Je me rends compte que Théa est mieux que n'importe qui que j'ai rencontré. J'étais peut-être le mec populaire du lycée et que toutes les filles me couraient après. Aucune d'entre elles étaient à mes attentes. Elles voulaient tous une chose : Avoir passer du temps avec moi et basta. Alors que Théa, elle m'aimait pour ce que je suis.

J’étais plutôt surprise qu’il me dise avoir changé à ce point. Avait-il vraiment changé de ce côté ? Je m’imaginais mal Aaron devenir un mec convenable qui n’enchaine plus conquête sur conquêtes et qui préfère se poser lorsqu’il aura trouvé la femme avec qui il se voyait vivre sa vie. Mais au fond peut-être avait il vraiment changé pour une raison x ou y. « Oh. En fait, tu as fuit parce que j’étais amoureuse de toi ? Pas comme les autres ? Qu’est-ce que tu veux dire par là au juste ? Tu sais, Aaron, si tu m’avais simplement dis qu’il n’y aurait jamais rien de plus que de l’amitié entre nous, je n’aurais pas cherché à aller plus loin. On serait simplement amis au lieu de ne s’être parlé qu’une seule et unique fois. » dis-je en souriant légèrement avant de baisser le regard sans oser le regarder dans les yeux. « Tu sais.. Je ne t’aimais pas seulement parce que tu étais sexy et que tu étais populaire. Je t’aimais vraiment pour d’autres raisons.. Mais bon.. » dis-je en souriant légèrement.
Je venais de me trahir à l’instant, de l’embrasser alors que je venais de lui assurer que mes sentiments avaient disparu. J’étais vraiment conne pour le coup.. Mais ce qui est fait est fait. De toute façon il ne semblait pas s’en rendre vraiment compte puisqu’il avait répondu à mon baiser avant de m’attirer de nouveau à lui pour me réembrasser et me faire à nouveau rêver. Les yeux encore fermés, je restais à quelques centimètres de ses lèvres et gardais mes mains contre lui, sans vraiment vouloir le lâcher. « Oui .. Je passerai tout à l’heure.. Je te laisse te préparer pour l’opération.. Je vais m’installer derrière la baie vitrée. A tout à l’heure.. » dis-je avant de le lâcher peu à peu. J’étais encore toute retournée par ces baisers.. Complètement perdue dans mes propres pensées. Installée derrière la vitre j’observais la préparation du patient sans vraiment m’y intéresser.. Je pensais trop à Aaron et son baiser. Le voir arriver fit battre mon cœur un peu plus fort. L’opération dura une bonne heure. Le patient allait parfaitement bien grâce à Aaron et ses mains habiles mais maintenant, il fallait qu’on discute de notre baiser.. Quittant la salle, je l’attendis patiemment, dans une lumière tamisée. Je ne voulais pas attirer l’attention sur ma présence.

J'ai passé l'âge à coucher de gauche à droite. J'ai mûri avec le temps et j'ai pas envie de passer ma vie à avoir des conquêtes. Bon, ok, je dirais pas non si une fille me désirait, mais quand même. Je veux une fille dans ma vie et non une personne qui va survoler dans ma vie. « J'avais surtout peur de te faire de la peine en disant que je n'éprouvais pas les mêmes sentiments que toi. Oui tu as raison.. J'aurai dû tout mettre au clair au lieu de toujours te fuir `;a chaque fois que je te croisais... » dis-je en la regardant. « Oui.. je sais et tu étais la seule à m'aimer de cette façon. J'ai été con d'aller voir d'autres filles qui m'aimaient que pour mon corps... »
Elle m'avait clairement dit qu'elle ne ressentait plus de sentiments pour moi. Je viens de savoir à l'instant même que c'était faux qu'elle n'avait pas de sentiments à mon égard. Je lui disais qu'on allait devoir se parler après la pratique. Je ne voulais pas retarder le travail et ça allait la pénaliser. Nous terminons tout cela en une heure. Le patient allait bien. Une fois le tout terminé, je me dirigeais vers mon bureau. Je voyais Théa près de mon bureau. « Allez, entre...  » Je lui souriais et la laissant entrer dans le bureau. « Tu peux t'asseoir...  » J'installais mes trucs et m'assoyant alors à ma place. « Tu veux quelque chose à boire? »

« C’est du passé Aaron, n’en parlons plus.. Ça ne sert à rien, ce qui est fait, est fait, on ne peut pas revenir dessus. Je n’ai pas été plus malheureuse que ça, j’ai passé au-dessus et j’ai même été fiancée. Alors j’en suis pas morte hein. » dis-je en riant. J’avais peut-être refais ma vie avec un autre homme mais cette histoire s’était très mal terminée.. Et en fin de compte j’avais eu beaucoup de mal à oublier Aaron, je ne l’avais jamais vraiment oublié d’ailleurs… Bizarrement, reparler de cette époque me faisait presque du mal. Je l’aimais, tellement. Et tout ce que j’avais rêvé, rien n’était arrivé. J’avais rêvé de danser avec lui le soir du bal, mais il ne m’avait jamais invité. Mais il fallait que je passe au-dessus de cette histoire maintenant.
Je patientais près du bureau d’Aaron lorsqu’il arriva. Plongée dans mes pensées, je ne me rappelais même pas des actes qu’il avait faits pendant l’opération, seule le baiser que nous avions échangé comptait à mes yeux. Je me rendais bien compte que cette relation allait nous mettre des bâtons dans les roues.. Je savais que je devais faire un choix crucial. Notre relation ou mes études.. Et Aaron avait été clair, il n’y aurait rien entre nous, ce n’était qu’un baiser.. Un seul.. Enfin arrivé, je le suivis et m’assis face à lui comme il le désirait. «  Non merci.. Je n’ai pas soif. Je préfère qu’on aille droit au but. Je pense que je vais demander pour changer d’hôpital, pour avoir un autre superviseur. Je ne veux pas risquer de mettre mes études en péril et ton travail.. Je crois que c’est la meilleure chose à faire.. J’irai dès demain à l’université pour faire le changement. Mais merci de l’acceuil. Ca m'a fait plaisir de te revoir  » lui dis-je en le regardant dans les yeux. Cette séparation me faisait du mal, mais je n’avais aucune autre solution.. J’aurais préféré rester avec lui et vivre cette relation..

Suite à la conversation sur le passé que nous avons eu, nous passons au travail rapidement. Je sais qu'elle a eu mal en sachant que je n'étais pas intéressée par elle. Si elle m'en voulait, je comprendrais très bien. C'est jamais plaisant qu'une personne nous refuse alors qu'on ressent plus que de l'amitié.
En me rendant à mon bureau, j'apercevais Théa de loin. Je lui demandais de rentrer avec moi et qu'elle s'asseoit. Je lui demandais si elle voulait quelque chose à boire, mais cette dernière ne voulait pas passer par dix chemins. Elle voulaait foncer droit au but. « Théa... Arrête! J'ai pas envie qu'on se fuit encore de nouveau. Nous allons travailler ensemble que tu le veux ou non. On vient de s'embrasser. On va pas faire semblant qu'il y a rien eu. S'il te plaît.. Ne change pas de superviseur... » J'avais pas envie que ça s'arrête comme ça. Ça allait être comme au lycée. Je ne veux pas que ça recommence. J'allais tout faire pour qu'elle puisse changer d'idée. Je décidais de me lever, m'assoyant sur mon bureau en étant face à elle et attendant une réponse de sa part.

Lui dire cela me brisait le cœur encore plus qu’il n’avait pu le faire en m’apprenant qu’il savait que j’étais amoureuse de lui et que pourtant il n’avait rien fait pour m’approcher. Cette relation j’en avais rêvé, je l’avais rêvé, idéalisé, c’était celle que je voulais depuis toujours et maintenant qu’elle commençait enfin, je devais y mettre un terme de façon brutale le jour même de nos retrouvailles. Plus paumée que ça, tu meurs. Aaron ne partageait pas mon avis, lui souhaitait continuer notre travail ensemble. Soupirant quelques peu, je plongea mon visage dans mes mains et soupira. «  Je me connais Aaron.. Je me connais parfaitement.. Il y’a eu un baiser, puis un second, et il y’en aura d’autre encore si je ne m’en vais pas et tu sais comme moi où on va en finir.. Je t’assure que j’ai aucune envie de partir et que ça me brise littéralement le cœur de devoir te dire ça alors que j’ai eu le baiser que j’attends depuis mes quinze ans.. Mais soyons réalistes.. On ne sera jamais ensemble, c’est passager rien de plus. Je serai jamais la femme avec qui tu décideras de te caser, on est différents toi et moi et même si les contraires s’attirent, cette limite de prof/ élève va nous compliquer la vie.. Je déteste les histoires sans lendemain, m’endormir à coté d’un homme et me retrouver seule le lendemain et déjà oubliée au profit d’une autre.. je ne veux pas de ce genre de relation, pas avec toi en tout cas.. J’ai pas envie de compromettre l’amitié qu’on commence à mette en place tous les deux.. Et .. J’ai pas envie de souffrir et de m’accrocher à nouveau à toi avant que tout ne tombe en ruine et que je finisse en larme au bout de mon lit à dévorer un litre de glace au chocolat devant un film à l’eau de rose.. » lâchais-je finalement. A demi mots je lui avouais que j’avais toujours des sentiments pour lui..

Je l'écoutais parler et je sentais dans sa voix qu'elle était encore blessée. Ça me rongeait à l'intérieur de savoir que c'est moi la cause de ça. J'aurai dû tout mettre ça au clair et comme ça, ça n'aurait jamais été compliqué que maintenant. Je comprends qu'elle aille mal, mais je me sens tellement coupable. Je me demande vraiment ce qui m'a pris pour que j'agisse ainsi. Théa est l'une des filles que j'aurai pris la peine de la connaître.. « Alors laisse-moi une chance de te prouver que je suis loin d'être le Aaron de l'autre fois. J'ai changé et ça ne sera pas pareille. Je veux prendre mon temps à te connaître. Je veux pouvoir travailler avec toi et me dire que c'est grâce à moi si tu comprends bien. Je veux me rattraper avec tout ce que j'ai perdu depuis des années. Je veux que tu saches que je regrette de ne pas t'avoir parler. J'avais conscient que tu étais la seule qui m'aimait vraiment et qui rêvait d'être avec moi pas pour coucher avec moi, mais parce que tu te voyais avec moi. Je suis désolé d'avoir agi comme un connard. Je te l'accorde, je suis un pur connard. Je suis désolé de t'avoir ignoré, de t'avoir blessé... Tu ne vas plus souffrir. Je te le promets sur la tête à mon frère que j'ai changé. Je m'en fous qu'une relation entre professeur et élève soit interdit. Je ne vais pas te lâcher prise quoi qu'il arrive. Si jamais tu changes, je ne vais pas te lâcher Théa. » Dis-je en m'accroupissant devant elle. Je prenais ses mains dans les miennes et les caressant doucement avec mon pouce. Je la regardais en la suppliant du regard pour qu'elle reste

Et moi qui pensais que mettre fin à ce début de relation était un réel supplice, ce n’était rien comparé au discours qu’il avait envers moi. Je le voyais dans ses yeux qu’il était sincère. J’étais partagée entre l’envie de pleurer de douleur et l’espoir de partager enfin tout ce que j’avais imaginé entre nous. Son regard implorant me transperçait littéralement, il avait du charme en souriant mais cet air complètement perdu était le summum de la beauté. Accroupis face à moi, je serrais ses mains qui caressaient mes doigts et m’apaisait quelque peu. Qu’il puisse penser que je le considérais comme un connard était de trop. Lâchant l’une de ses mains, je la glissa sur sa joue pour la caresser du bout des doigts. «  Ne dis pas n’importe quoi Aaron, je ne t’ai jamais considéré comme un connard.. t’étais juste un ado de l’époque, t’étais un mec normal c’est juste moi qui étais un peu trop rêveuse sur les bords mais je ne t’ai jamais considéré comme un connard, je ne t’aurais jamais embrassé si c’était le cas.. » dis-je en riant légèrement tout en continuant de caresser sa joue. «  J’hésite entre te détester et me laisser aller à mes sentiments, j’hésite vraiment.. Sérieusement, t’as vu dans quel misère je me suis mise ? » ajoutais-je ironiquement « Oh et puis arrête de t’excuser t’y es pour rien Aaron.. Et pis cesse de me faire de regard, tu cherches à faire quoi ? Me faire carrément craquer .. ?  Pas la peine.. C’est déjà fait.. » Dis-je en souriant finalement avant d’approcher mon visage du sien pour l’embrasser à nouveau sans aucun regrets. Prenant sa main pour l’aider à se relever, je remarqua notre différence de taille flagrante «  Je préférais quand t’étais à croupis.. Je me sentais moins minuscule et au moins je pouvais t’embrasser… » dis-je finalement, en riant contre lui, le visage à quelques centimètres du sien en m’étant glissée sur la pointe des pieds.

Je voulais vraiment m'attacher à elle. Je voulais vraiment prendre le temps de la connaître. La fuite n'est plus au rendez-vous. C'est terminé tout ça. Elle mérite que je donne du temps pour elle et que mon attention soit viré vers elle. Elle en a besoin, car malgré tout, elle a continué à m'aimer pendant ces années... « Oui, mais j'aurai dû venir te parler... » Dis-je en la laissant faire et lui souriant en même temps. Je l'écoutais parler et riant à sa blague. Je la laissais s'approcher de moi pour m'embrasser de nouveau lorsque je m'étais levée debout. Je rigolais de nouveau suite à tes dires. Je la soulevais du sol, l'assoyant sur le bureau en me mettant entre ses jambes. Je prenais son visage entre mes mains pour l'embrasser comme il le faut. « C'est mieux maintenant? Tu es à la même hauteur que moi là... » Je lui souriais charmement et l'embrassant de nouveau. Je la collais bien contre moi, posant une main dans son dos et gardant l'autre sur sa joue. Je ne voulais plus que ça s'arrête.. Je voulais que ça continue le plus longtemps possible. J'étais bien pour une fois en présence d'une fille. Je savais que je pouvais être moi-même sans qu'elle puisse me juger. J'avais pas besoin de faire un jeu pour l'impressionner. Je pouvais agir comme un con et elle est toujours là devant moi à m'aimer..

J’étais déjà paumée avant mais là c’était encore pire. J’étais à la fois paumée et amoureuse, une belle situation qui allait probablement compliquer cette année d’internat. Au fond, je préférais penser à ce que cette relation allait m’apporter cette année. Peut-être allais-je rater cette première année d’internat, mais peut-être aurais-je trouvé l’amour que j’attendais depuis toujours.. Ou peut-être l’inverse en fin de compte mais je privilégiais la première option ou mieux : réussir dans les deux domaines. « Tu me parles maintenant non ? Même plus. Tu aurais excellé en tant que prof de langues d’ailleurs ! » Dis-je en riant en faisant référence à nos baisers pour lesquels il était relativement doué. L’entendre rire me faisait plaisir, j’avais vraiment l’impression qu’on était bien tous les deux ensemble, qu’on se complétait. On avait plus aucune retenue pour s’embrasser désormais, comme si le blocage s’était envolé. Surprise lorsqu’il me souleva du sol, je m’accrocha à lui en riant dans son cou avant d’y déposer quelques baisers pour le tester. Assise sur le bureau, les jambes toujours refermées contre sa taille, je caressais son dos du bout des doigts tandis qu’il m’embrassais d’une passion démesurée. «  C’est parfait ainsi.. Mais la position est quelque peu équivoque .. » ajoutai-je en riant avant de glisser mes bras dans son cou pour capturer à nouveau ses lèvres. Je prenais vraiment gout à ses baisers.. « Tu fais quelque chose pour le Noel et nouvel an ? Je suis toute seule chaque année.. On pourrait le passer ensemble.. » dis-je en caressant sa joue et glissant ma main dans ses cheveux. Après avoir jeté un léger coup d’œil à l’heure, je remarqua que j’avais terminé le boulot tandis qu’Aaron avait encore une demi heure devant lui. « Ah ! Il faut que j’y aille ! J’ai terminé ma journée contrairement à toi ! On fait la nuit ensemble demain, si tu veux je peux apporter le souper ? » dis-je en descendant du bureau tout en lisant la déception dans son regard. Approchant de son oreille , je murmura quelques mots qui lui remonteraient sans doute le moral. « Ne fais pas cette tête .. Demain soir, on sera seuls dans la salle de garde .. » Dis-je avant de voir un large sourire éclairer son visage. « A demain, Monsieur Walter.. » dis-je avant de lui voler un tout dernier baiser sur la pointe des pieds. Souriant quelques peu, je sortis et partis dans les vestiaires me déshabiller pour rentrer chez moi, des pensées pleins la tête. Il fallait que je trouve un plat qui le ferait craquer .. Il le fallait ! J’étais bonne cuisinière, c’était une chance.